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Pas de "biais politique" sur Google affirme son patron devant le Congrès américain


Actualité publiée le 11/12/18 18:55

Le PDG de Google Sundar Pichai arrive au Congrès américain, à Washington, le 11 décembre 2018 (AFP/SAUL LOEB)

Le patron de Google Sundar Pichai a vigoureusement rejeté mardi devant le Congrès américain les accusations, portées par le président Donald Trump en personne, de "partialité" du géant de l'internet au détriment des républicains.

"Nous n'avons pas trouvé de preuve de ces accusations", a-t-il martelé, s'appuyant sur une enquête menée de "façon indépendante", qu'il était disposé à mettre à la disposition des élus américains.

Interrogé par la commission judiciaire de la Chambre des représentants, Sundar Pichai s'est constamment érigé contre l'idée que son groupe puisse être "politiquement biaisé", répétant à de nombreuses reprises que Google "ne mettait pas en avant des informations" plutôt que d'autres et "fabriquait ses produits de manière neutre".

Il a en outre déclaré que l'entreprise ne vendait pas les milliards de données de ses utilisateurs, tout en reconnaissant qu'il connaissait tout des préférences des consommateurs à travers des mots clés tapés régulièrement.

M. Pichai a également assuré que le groupe mettait un point d'honneur à respecter la vie privée et à assurer la sécurité informatique: "Nous offrons différents contrôles pour la géolocalisation par exemple. Nous rappelons que les utilisateurs peuvent surveiller le respect de leur vie privée".

Il a reconnu que, dans ce domaine, Google "pourrait faire davantage", en éduquant et en informant mieux les utilisateurs sur la manière de faire respecter leur vie privée, citant l'exemple de la géolocalisation de tous les instants maintes fois déplorée par les élus de la Commission.

Le dirigeant, qui a rappelé avoir rejoint le géant californien il y a 15 ans, a souligné que Google était déterminé à travailler avec le gouvernement américain "pour garder le pays en sécurité".

"Nous nous efforçons de nous assurer de l'intégrité de nos produits et nous avons mis en place un certain nombre de garde-fous pour nous assurer qu'ils continuent à respecter nos critères", a-t-il dit.

"Je dirige cette entreprise sans biais politique et veille à ce que nos produits continuent de fonctionner pareillement. Faire autrement serait aller à l'encontre de nos principes et de nos intérêts commerciaux", a-t-il ajouté.

Le site américain d'extrême-droite Breitbart avait diffusé en septembre une vidéo interne à Google où l'on pouvait voir plusieurs de ses dirigeants, ainsi que des employés, regretter amèrement l'élection du républicain Donald Trump en 2016.

L'hôte de la Maison Blanche n'a, lui, jamais caché sa défiance vis-à-vis des groupes technologiques, qui ont pour beaucoup historiquement plutôt affiché des sympathies démocrates.

Il a ainsi multiplié ses attaques, accusant notamment Google de censurer les voix conservatrices et de favoriser les articles provenant de médias classés à gauche dans ses résultats de recherche.

- Manipulation de l'opinion? -

Bob Goodlatte, le président républicain de la commission, a, lui, souligné l'importance de restaurer la confiance des Américains dans une entreprise qui est "le plus grand collecteur de données que l'histoire ait jamais connue", à travers des milliards de recherches quotidiennes.

Google, qui personnifie le rêve américain, doit selon lui s'assurer que ces données ne sont pas utilisées contre ses utilisateurs. "Nous voulons plus de transparence", a-t-il demandé.

L'entreprise californienne s'est régulièrement retrouvée ces derniers mois sous le feu des critiques du président et de certains élus dénonçant, sans preuves à l'appui, la "partialité" des géants du web.

Il y a peu d'indices suggérant que Google, pour des raisons politiques, fausse les résultats de recherche, selon des spécialistes des technologies.

Le groupe est aussi fréquemment montré du doigt sur les sujets de la sécurité informatique et de sa domination du marché des moteurs de recherche sur internet.

"La protection de la vie privée et de la sécurité de nos utilisateurs est depuis longtemps une partie essentielle de notre mission", a rétorqué Sundar Pichai.

M. Pichai a aussi défendu un projet de moteur de recherche en Chine respectant les règles de censure imposées par Pékin à ses internautes, très critiqué, y compris en interne.

Il a justifié le projet en discussion, arguant que "notre coeur de métier est de fournir un accès à l'information (...), un droit humain important".

Dans un communiqué mardi, l'influent sénateur républicain Marco Rubio a exhorté Sundar Pichai d'abandonner ce projet, estimant que si ce moteur de recherche, baptisé Dragonfly, venait à voir le jour, l'entreprise deviendrait "des associés des oppresseurs du peuple chinois plutôt que des associés de ceux qui sont oppressés".

© 2018 AFP

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