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Pêche : Paris veut une solution d'ici au 1er novembre avec Jersey


Actualité publiée le 16/10/21 09:00

La ministre française de la Mer Annick Girardin, quitte l'Elysée après une réunion hebdomadaire le 7 juillet 2021 (AFP/Ludovic MARIN)

La ministre française de la Mer, Annick Girardin, a déclaré qu'elle voulait une solution d'ici au 1er novembre sur les licences de pêche post-Brexit octroyées par l'île anglo-normande de Jersey, dont elle rencontrera des responsables lundi à Paris.

L'échéance reste "obligatoirement le 1er novembre, puisque fin octobre, c'est la dernière limite pour que Jersey donne ses réponses aux demandes de licences" des pêcheurs français, qui ont jusqu'à cette date pour lui fournir les documents requis, a-t-elle expliqué vendredi à Bruxelles.

Mme Girardin s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic et le commissaire chargé de la Pêche Virginijus Sinkevicius.

"On est à deux semaines de cette décision (de Jersey). Rien n'est aujourd'hui écarté, ni par la France, ni par la Commission européenne", qui négocie au nom de Paris avec Londres, a souligné la ministre.

Mercredi, la France avait fait savoir qu'elle prendrait des mesures de "réplique", voire de "rétorsion", "d'ici à peu près huit jours" si Jersey n'accordait pas plus de licences aux pêcheurs français. Elle menace notamment de réduire ses livraisons d'électricité à l'île et de cibler son secteur clé des services financiers.

"La Commission doit lister les mesures de rétorsion prévues dans l'accord (commercial post-Brexit). Il est évident que si la Commission n'agissait pas, si le Royaume-Uni et Jersey n'étaient pas au rendez-vous de la confiance, il faudra pouvoir agir de notre propre chef", a averti Annick Girardin.

L'accord post-Brexit, conclu in extremis fin 2020 entre Londres et Bruxelles, prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition d'obtenir une licence, accordée s'ils peuvent prouver qu'ils y pêchaient auparavant.

Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l'ampleur des justificatifs - notamment pour les petits navires dépourvus de système de traçage ou les bateaux neufs ayant remplacé une embarcation plus ancienne.

Dans les zones de pêche encore disputées (zone des 6-12 milles des côtes britanniques et îles anglo-normandes), Londres et Jersey ont accordé au total quelque 200 licences définitives, alors que Paris en réclame encore plus de 230, dont une centaine à Jersey et près d'une soixantaine pour l'île voisine de Guernesey.

Le gouvernement local de Jersey, compétent pour ses zones de pêche, a annoncé vendredi avoir accordé deux licences supplémentaires à des pêcheurs français, tout en appelant au calme et jugeant les menaces de Paris "disproportionnées".

© 2021 AFP

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