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Sanofi France annonce un vaste plan de restructuration dans ses fonctions support


Actualité publiée le 05/12/18 17:47

Guillaume Leroy, président France du groupe Sanofi, le 4 décembre 2017 à Paris (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

Sanofi prévoit de supprimer 670 postes dans ses fonctions support en France d'ici fin 2020, sur une base volontaire, dans le cadre d'un nouveau plan mondial de transformation, a déclaré mercredi à l'AFP le président France du groupe, Guillaume Leroy.

Ces départs se feront sur la base d'une procédure de "rupture conventionnelle collective" et concerneront toutes les fonctions support en France, dont les affaires externes, les finances, les ressources humaines, l'audit, le juridique et l'informatique, a précisé M. Leroy.

Sur les fonctions informatiques en particulier, 80 postes supplémentaires devraient être externalisés d'ici fin 2020 également, toujours sur une base volontaire, a-t-il ajouté.

Dans le même temps, le groupe prévoit de recruter 250 personnes en France dans de nouveaux métiers, comme la bioproduction et le numérique, selon M. Leroy.

Ces coupes, dont les premiers contours avaient été révélés le week-end dernier par le Journal du dimanche, étaient présentées mercredi après-midi aux instances représentatives du personnel des entités légales concernées.

Elles s'inscrivent dans un nouveau plan mondial de transformation baptisé "Horizon 2020", qui devrait affecter les fonctions support d'autres grands marchés matures de Sanofi, comme les Etats-Unis et l'Allemagne. Sanofi n'a toutefois pas dévoilé mercredi l'ampleur des suppressions de postes prévues au niveau mondial.

Au total, Sanofi compte 110.000 collaborateurs dans le monde, dont 25.000 en France.

- "Pression terrible" -

"C'est inacceptable de supprimer encore des postes de travail absolument essentiels à notre activité en France", s'est indigné Thierry Bodin, responsable CGT de Sanofi interrogé par l'AFP.

"Il va y avoir une pression terrible" pour pousser les salariés à partir, a-t-il prédit, voyant dans ce "nouveau coup dur" la confirmation d'un "processus de désengagement de Sanofi en France".

Le groupe, coutumier de plans d'économies et de réorganisation de son activité, a encore accéléré depuis l'arrivée en 2015 du directeur général actuel, Olivier Brandicourt. Quelques mois après son arrivée, il avait annoncé un plan d'économies de 1,5 milliard d'euros sur trois ans, qui passait déjà par la suppression de plus de 600 postes en France.

Par la suite Sanofi a aussi recentré ses activités en se séparant notamment de sa filiale de produits vétérinaires Mérial, puis de Zentiva, son activité de génériques en Europe.

Le groupe a également externalisé cette année sa recherche dans les maladies infectieuses (hors vaccins), confiée au sous-traitant allemand Evotec qui avait déjà repris des installations et du personnel du groupe à Toulouse en 2015.

Sanofi a souffert ces dernières années de la perte d'exclusivité de son ancien médicament vedette dans le diabète, l'insuline glargine Lantus, et plus généralement des baisses de prix des médicaments matures en Europe et aux Etats-Unis.

- Investissements industriels accrus -

Le groupe a toutefois retrouvé de l'allant au troisième trimestre de cette année, porté par ses nouveaux traitements issus des biotechnologies et de la contribution de la biotech américaine Bioverativ, spécialisée dans les maladies rares du sang, rachetée cette année pour 9,5 milliards d'euros.

"Ce retour à la croissance ne doit pas être considéré comme une fin en soi, mais plutôt comme le début d'une nouvelle ère, où il nous faut continuer d'améliorer notre niveau de performance afin de garantir une croissance durable", a souligné M. Brandicourt dans une lettre envoyée mercredi aux salariés du groupe en France, et que l'AFP s'est procurée.

"Il nous faut encore accélérer le rythme de notre évolution, afin de demeurer compétitifs", a insisté M. Brandicourt dans ce courrier. "Horizon 2020 nous incite à accélérer la simplification de la structure organisationnelle de Sanofi en concentrant nos ressources sur les activités définies comme prioritaires", c'est-à-dire les domaines "à fort potentiel de croissance" comme l'immunologie, l'oncologie, les maladies rares et les vaccins.

Comme pour contrebalancer la restructuration annoncée en France, M. Leroy a souligné mercredi que le groupe allait intensifier ses investissements dans ses sites industriels en France ces deux prochaines années, essentiellement dans ses usines produisant des médicaments issus des biotechnologies et des vaccins.

Sanofi va investir 700 millions d'euros dans ses usines françaises sur la période, soit 350 millions d'euros par an, contre 240 millions d'euros en moyenne par an au cours des cinq dernières années, a-t-il précisé.

© 2018 AFP

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