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Les habitants de Swindon, dans le sud-ouest de l'Angleterre, étaient sous le choc mardi, abasourdis par la nouvelle de la fermeture de l'usine locale du géant de l'automobile Honda, qui emploie 3.500 personnes.
Honda est le plus grand employeur de cette ville de 180.000 habitants qui avait prospéré au XIXe siècle grâce à l'industrie du chemin de fer.
Le constructeur d'automobiles japonais s'y est installé il y a plus de 30 ans.
La fermeture de l'usine, prévue en 2021, menace 3.500 emplois directs mais pourrait aussi toucher des milliers d'emplois indirects dans le secteur.
"Cela va être un désastre pour la ville", se désole Mary Day, une retraitée de 68 ans, interrogée par l'AFP dans le centre-ville.
"Je ne l'ai pas vu arriver. Personne d'entre nous ne l'a vu arriver", ajoute-t-elle.
"C'est une nouvelle terrible pour Swindon. Je pense que Swindon est fini sans Honda", réagit aussi Sue Davis, 49 ans. Elle craint que son ex-mari, qui y travaille depuis 20 ans, se retrouve sans emploi.
En 1980, Honda avait noué un partenariat avec le constructeur britannique British Leyland, aujourd'hui disparu, en vue de créer des modèles Honda.
C'était le début d'une vague d'arrivées de constructeurs automobiles japonais dans les années 1980, attirés par l'environnement favorable aux entreprises, sous l'ère de la Première ministre Margaret Thatcher, et par l'accès au marché européen.
En 1985, Honda avait acquis le site situé à la périphérie de Swindon qui avait accueilli une usine d'avions pendant la Seconde Guerre mondiale.
La production dans l'usine de Swindon a débuté en 1989 pour les moteurs et 1992 pour l'assemblage d'automobiles. Elle fabrique actuellement les Civic Hatchback et Civic Type R, à raison de 150.000 voitures par an.
- L'ombre du Brexit -
"C'est le plus gros employeur de la ville. C'est terrible", résume Jason Foster, 46 ans, fonctionnaire.
"Ce sera terrible pour les gens", s'inquiète-t-il.
Honda n'a pas justifié sa décision par la prochaine sortie du Royaume-Uni de l'UE mais par la nécessité de revoir son modèle de production dans le contexte mouvant du marché mondial de l'automobile.
Mais des habitants de Swindon y voient l'ombre du Brexit, en faveur duquel 55% de la population locale a voté lors du référendum de juin 2016.
"Je pense que cela arrive à cause du Brexit et qu'ils ne veulent pas l'admettre", estime Jason Foster. "Cela nous ramène à la question de savoir pourquoi nous quittons l'UE. Qui a eu cette idée en premier lieu? ", ajoute-t-il.
"Ils ne vont jamais l'avouer mais la raison c'est qu'ils partent à cause du Brexit", renchérit Michael Barkley, gérant d'un commerce, 32 ans.
Richard Abbott, qui travaille dans les services financiers, constate que "les industries automobiles en général semblent quitter le pays", sans même attendre la forme que prendra le Brexit.
"Je sais que nous ne sommes pas encore partis (de l'UE) mais les entreprises se préparent, il ne s'agit pas seulement d'attendre qu'un accord soit conclu, elles font déjà leurs préparatifs, malheureusement", affirme-t-il.
Sumit Agarwal, 39 ans, employé d'une compagnie d'assurances, se dit préoccupé par l'impact pour ses proches qui travaillent à l'usine.
"Je pense que cela va être difficile pour eux. Le gouvernement devrait faire quelque chose pour sauver leurs emplois".
© 2019 AFP
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Ver5gétorix
19/02/19 14:57
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Hélas, messieurs les Anglais personne ne vous dit tirez les premiers, comme à la bataille de Fontenoy, mais un certain Nigel F et un autre Boris J vous ont bien tiré dans le dos, car eux savaient que les usines créées ou achetées par des étrangers à l'UE n'avaient d'intérêt pour ces propriétaires étrangers que si UK restait dans l'UE ou au moins proche de l'UE grâce à un accord commercial. Est-il encore possible de se raviser ou est-il trop tard maintenant. Message complété le 19/02/2019 14:57:47 par son auteur. Bon courage. |
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