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Sri Lanka: le prix des carburants s'envole, l'économie en difficulté


Actualité publiée le 26/03/22 15:06
Un homme fait le plein de sa moto à Colombo, le 26 mars 2022 au Sri Lanka
Un homme fait le plein de sa moto à Colombo, le 26 mars 2022 au Sri Lanka (AFP/-)

L'un des plus importants fournisseurs de carburant du Sri Lanka a augmenté le prix de l'essence de près de 20% samedi, la deuxième augmentation en deux semaines, alors que le pays se bat pour importer du pétrole sans dollars.

Lanka IOC, un détaillant de carburant qui représente un tiers du marché, a déclaré avoir augmenté le prix de l'essence à 303 roupies (un peu plus d'un dollar) le litre, contre 254 roupies.

Il y a deux semaines, la société avait augmenté le prix de l'essence de 25%.

La société a déclaré que cette augmentation était alimentée par la dépréciation de 30% de la roupie par rapport au dollar américain et à d'autres devises importantes.

Aucune révision de prix n'a été annoncée dans l'immédiat par la société publique Ceylon Petroleum Corporation, mais ses représentants, qui ont demandé à rester anonymes, ont déclaré à l'AFP qu'il était presque certain qu'ils suivraient la Lanka IOC.

Le pays est en proie à sa pire crise économique depuis son indépendance de la Grande-Bretagne en 1948.

Les réserves de change de l'île sont au plus bas, les banques ne parvenant plus à obtenir des dollars pour financer les importations de nourriture, de carburant et de médicaments.

Au moins quatre personnes sont mortes la semaine dernière dans les longues files pour acheter du carburant.

Le Sri Lanka était déjà en proie à une crise économique profonde lorsque la pandémie de Covid-19 a frappé, réduisant les envois de fonds des travailleurs étrangers et paralysant le lucratif secteur touristique.

Le gouvernement a imposé une large interdiction d'importation en mars 2020 pour économiser des devises étrangères.

Les pénuries ont fait grimper les prix des denrées alimentaires de 25% le mois dernier, l'inflation globale atteignant 17,5%, soit le cinquième record mensuel consécutif.

Le Sri Lanka est également confronté à de longues coupures d'électricité, les générateurs thermiques étant à court de pétrole.

Trois agences de notation internationales ont abaissé la note de l'île depuis la fin de l'année dernière, craignant qu'elle ne soit pas en mesure d'assurer le service de sa dette souveraine de 51 milliards de dollars.

Le Sri Lanka a annoncé au début du mois qu'il allait demander un renflouement au FMI. Les négociations devraient s'ouvrir le mois prochain à Washington.

© 2022 AFP

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1 commentaire sur cet article. Participez à la discussion.

gars d'ain
26/03/22 16:20

C'est plus facile de parler de la misère au Sri Lanka que des français pauvres qui souffrent des hausses de prix du carburant et de tout un tas produits essentiels pour vivre décemment et pour pouvoir continuer à travailler.


Combien y a-t-il de pauvres en France ?

DIFFUSÉ LE 26/10/2021


Tenir un point de vue sur la pauvreté et sur son évolution commence souvent par fournir des chiffres. On dira, selon les dernières statistiques disponibles qu’il y a 9,3 millions de personnes pauvres en France.


Comment la statistique publique s’y prend-elle pour comptabiliser le nombre de personnes pauvres ? L’Insee part d’une notion de "niveau de vie" d’un ménage qui tient compte non seulement du revenu de ce ménage, mais aussi de sa composition. Le niveau de vie médian est en France de 1440 euros mensuels en 2018 pour une personne seule (malheureusement dernière date où les données définitives sont disponibles). Cela signifie que la moitié des Français avait un niveau de vie inférieur à 1440 euros par mois.


L’Insee retient ensuite, par convention, comme partout dans l’Union européenne, 60% de ce niveau de vie médian - on est alors à 1063 euros -, et il dénombre les personnes ayant un niveau de vie sous ce seuil de 1063 euros. Les 9,3 millions auxquels on aboutit représentent 14,8% de l’ensemble de la population. Selon l’Insee d’ailleurs, ce taux de pauvreté monétaire est à son niveau le plus élevé depuis 20 ans en France.


L’une d’elles est ce qu’on appelle la pauvreté institutionnelle. Elle consiste à compter le nombre de bénéficiaires des minima sociaux (RSA, minimum vieillesse, AAH, ASS etc). La Direction de la recherche et des statistiques en santé et en social, la Drees, dénombre 4,2 millions d’allocataires de minima sociaux à comparer, donc, aux 9,3 millions de personnes pauvres… Compter les pauvres par ces données "administratives" fournit donc à la fois une image partielle de l’état de la société, mais aussi un reflet des moyens de lutte contre la pauvreté mis en œuvre par l’action publique.


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