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Tarkett: la 'recovery' est remise à plus tard


Actualité publiée le 02/08/19 17:17
(CercleFinance.com) - Et pourtant, Tarkett avait bien commencé 2019. Le spécialiste des revêtements de sol sortait d'une période difficile marquée, pêle-mêle, par une lourde amende dans le cadre du 'cartel du lino', le départ de l'emblématique patron Michel Giannuzzi suivi de l'instabilité de sa direction, le tout émaillé de baisse des marges et de 'warnings' sur fond de matières premières en hausse.

Mais en début d'année, les signes d'amélioration étaient patents : l'amende appartenait à l'histoire ancienne et l'arrivée d'un président du directoire de plein exercice, Fabrice Barthélemy, faisait oublier une gouvernance erratique.

Idem pour la croissance. Après 2,1% en 2018 mais un trou d'air au 4ème trimestre (-1,3%), la croissance organique du 1er trimestre 2019 s'est révélée vigoureuse (+ 3,7%). Si la marge d'EBITDA se tassait encore en rythme séquentiel (8,8% en 2018 puis 5,7% au T1 2019, à comparer avec 5,2% au T1 2018), elle semblait néanmoins entamer un redressement. Economies et hausses de prix y avaient d'ailleurs contribué. Autre catalyseur pour l'action : la volonté de désendettement.

Clé de voûte d'une probable 'recovery' : la journée investisseurs du 19 juin, qui a dégagé la visibilité à moyen terme. Le groupe entendait notamment enregistrer 'une croissance organique supérieure à la croissance du PIB en moyenne sur la période 2019 à 2022', mais aussi, à cette échéance, atteindre une marge supérieure à 12% (après la norme IFRS 16 ; 11% avant).

Las ! Des comptes semestriels décevants ont, le 23 juillet, ruiné ce scénario. Tout d'abord, la croissance organique s'est dérobée au 2ème trimestre, puisqu'elle n'atteint que 1,3% de janvier à juin. Fabrice Barthélémy souligne 'une performance mitigée', ajoutant : 'Ce n'est pas une surprise du fait de la base de comparaison défavorable et cela confirme que les conditions de marché sont plus difficiles qu'en 2018'. Soit, mais on a rêvé plus engageant, 2019 étant qualifiée d''année de transition', émaillée de nouvelles économies.

En outre, la marge semestrielle atteint certes 7,9%, mais elle baisse de près d'un point de pourcentage sur un an ! L'objectif 2022 semble s'éloigner, entraînant dans son sillage une révision en baisse des prévisions bénéficiaires par les analystes.

Remonté sur les 20 euros avant les semestriels, le titre Tarkett a depuis lors chuté de 35% pour retomber sous 15 euros. L'action, qui en novembre 2013 avait été introduite à 29 euros, n'a jamais valu aussi peu cher.

EG

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