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Toyota va fabriquer une nouvelle voiture hybride pour Suzuki au Royaume-Uni


Actualité publiée le 20/03/19 13:35

Le stand Toyota se prépare à l'ouverture du Salon automobile de Genève, le 4 mars 2019 (AFP/Archives/Fabrice COFFRINI)

Toyota a annoncé mercredi qu'il allait fabriquer une nouvelle voiture hybride pour son partenaire Suzuki au Royaume-Uni, une bonne nouvelle pour l'industrie automobile britannique éprouvée par le Brexit.

Dans un communiqué transmis à l'AFP, le groupe japonais a expliqué qu'il allait fournir "un véhicule hybride électrique" à son compatriote Suzuki, qui sera inspiré du modèle Toyota Corolla Wagon. Les moteurs seront fabriqués à Deeside (pays de Galles) et les véhicules assemblés à Burnaston (centre de l'Angleterre).

Le nouveau véhicule qui sera commercialisé par Suzuki devrait être fabriqué au Royaume-Uni à partir de la fin 2020, a ajouté Toyota qui n'a pas précisé si des emplois seraient créés sur place. Ce modèle assurera quoi qu'il en soit la pérennité de l'activité des usines concernées, au moment où l'inquiétude est grande dans le secteur face au Brexit.

"C'est une bonne nouvelle pour nos usines au Royaume-Uni", s'est réjoui Marvin Cooke, le directeur général de Toyota au Royaume-Uni. "Produire des véhicules supplémentaires pour d'autres clients est un exemple parmi d'autres des efforts que nous faisons pour conserver nos opérations manufacturières au Royaume-Uni autant compétitives que possible", a-t-il ajouté.

La stratégie de Toyota a été perturbée par la perspective du Brexit, à l'instar de ses concurrents japonais Nissan et Honda qui eux aussi assemblent des centaines de milliers de voitures chaque année au Royaume-Uni - dont une bonne partie est exportées vers les autres pays de l'UE.

Début mars, le président pour l'Europe de Toyota, Didier Leroy, avait prévenu qu'il serait "extrêmement compliqué" de fabriquer de nouveaux modèles dans ses usines britanniques en cas de Brexit sans accord, laissant planer le doute sur sa volonté d'investir dans le pays, selon un entretien au Financial Times.

Il a souligné que Toyota n'avait pas "pour projet de se retirer du Royaume-Uni et d'arrêter la production" dans ce pays, mais ajouté qu'un Brexit dur engendrerait "une montagne" de problèmes pour les usines britanniques du constructeur.

Comme ses concurrents, Toyota utilise en effet des pièces détachées souvent fabriquées ailleurs en Europe et qui franchissent parfois même plusieurs fois, les frontières du Royaume-Uni avec le reste de l'UE.

- Nissan et Honda dégraissent -

Cette annonce intervient alors que le brouillard entourant les conditions du Brexit est pourtant loin d'être dissipé.

La Première ministre britannique Theresa May n'est pas parvenue à faire voter par les députés de la Chambre des communes l'accord sur les modalités du Brexit qu'elle a conclu avec les 27 autres dirigeants de l'UE.

Face à l'impasse politique à Westminster, Londres a sollicité mercredi auprès des dirigeants européens un court report du Brexit mais leur réponse pourrait ne pas intervenir avant la semaine prochaine, a prévenu Bruxelles. Même si le risque d'un Brexit sans accord entre Londres et Bruxelles semble réduit, il n'est pas complètement écarté.

Les autorités britanniques ont toutefois promis que, même en cas de Brexit sans accord, les pièces détachées du secteur automobile venant de l'UE ne seraient pas taxées à l'importation. Mais les professionnels du secteur sont quand même très inquiets, évoquant notamment des complications réglementaires, qui perturberaient le rythme bien huilé des échanges nécessaires pour la fabrication d'automobiles nécessitant de très nombreux composants.

Toyota a investi un total de 2,75 milliards de livres depuis le début de sa présence manufacturière au Royaume-Uni au début des années 1990, dont 240 millions de livres récemment pour moderniser son usine d'assemblage de Burnaston afin d'y produire le dernier modèle de sa série à succès Corolla.

Toyota emploie quelque 3.200 personnes sur ses deux sites de production britanniques.

A l'inverse de Toyota, Nissan et Honda ont pris des mesures pour réduire l'ampleur de leurs activités au Royaume-Uni. Nissan a renoncé à produire un crossover dans son usine géante de Sunderland (nord-est de l'Angleterre) et Honda a annoncé la fermeture en 2021 de son usine de Swindon (sud-ouest de l'Angleterre), même s'il n'a pas évoqué le Brexit.

© 2019 AFP

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