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Virus: la BCE attend que les Etats européens prennent le relais


Actualité publiée le 16/07/20 04:31

Le siège de la Banque centrale européenne à Francfort, le 12 mars 2020 (AFP/Archives/Daniel ROLAND)

La BCE a exhorté jeudi les dirigeants européens à se mettre "rapidement" d'accord sur un plan de relance "ambitieux" face à l'impact économique de la pandémie, à la veille d'un sommet de l'UE sur le sujet à l'issue très incertaine.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE se retrouvent vendredi et samedi à Bruxelles pour tenter de se mettre d'accord sur un programme d'aide aux pays les plus affectés, qui génère des divisions entre pays du Nord et du Sud.

"Il est important que les dirigeants européens se mettent d'accord rapidement sur un plan ambitieux", a déclaré la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, à l'issue de la dernière réunion de son instance dirigeante avant la pause estivale.

- 'Aider les gens' -

"Toutes les politiques devraient tendre à aider les gens" qui souffrent des effets de l'épidémie, a-t-elle ajouté.

Elle a apporté son "soutien" au projet de 750 milliards d'euros qui sera discuté lors du sommet, présenté par la Commission européenne.

Et Christine Lagarde a estimé qu'il devait être constitué "de subventions" d'une ampleur "supérieure" au montant de prêts. Elle a ainsi adressé une fin de non recevoir aux pays encore très réservés à l'égard du plan de relance, comme les Pays-Bas, l'Autriche, la Suède et le Danemark, qui plaident pour des prêts remboursables seulement.

"Un très grand nombre de dirigeants sont conscients du fait qu'il n'y a pas de temps à perdre", a ajouté la présidente de la BCE, alors que le chef du gouvernement néerlandais s'est dit sceptique sur les chances d'un accord dès cette semaine.

La BCE a prévenu que l'activité économique en zone euro restait à un "niveau bien en deçà" de ce qui prévalait avant la pandémie, tandis que "les perspectives restent très incertaines" même si la croissance devrait repartir au troisième trimestre.

L'institut monétaire de Francfort a été jusqu'ici en première ligne au plan européen dans les efforts de soutien économique et attend des Etats qu'ils prennent le relais.

Pour aider les Etats, banques et entreprises, la BCE a confirmé pour sa part sa volonté d'appliquer son "programme d'urgence" de rachats de dette sur les marchés (PEPP), tant que les effets de la pandémie persistent.

Ce plan de soutien à l'économie pesant au total 1.350 milliards d'euros doit s'étaler jusqu'en juin 2021.

Cette enveloppe a vocation a être "entièrement utilisée" à moins "d'importantes surprises" positives "que nous ne voyons pas pour le moment", a précisé Mme Lagarde.

- Taux planchers -

De même, les taux d'intérêt de la BCE ont été maintenus à leur niveau historiquement bas: zéro pour les refinancements bancaires et à -0,50% sur une fraction de leurs dépôts dormant à la banque centrale au lieu de circuler dans l'économie.

L'idée est ainsi de soutenir les prêts aux entreprises et aux ménages, et donc la croissance et les prix.


Plan de relance de l'UE (AFP/Jonathan WALTER)

La BCE est inquiète au vu la dégringolade du PIB de la zone euro attendue cette année, de 8,7%, suivie d'une remontée de 5,2% l'an prochain.

Et la pandémie continue à se propager dans le monde et même en Europe, où le pire semblait passé, les craintes d'une deuxième vague de contaminations grandissent.

Des mesures localisées de reconfinement ont été décidées dans plusieurs pays, comme en Espagne ou au Portugal.

Et l'Allemagne a décidé jeudi à son tour de durcir son arsenal de mesures de confinement autorisées face au risque de deuxième vague.

L'économie européenne reste en berne dans ce contexte. La production en zone euro reste bien inférieure à ses niveaux d'avant-crise, malgré un rebond de la consommation, maintenant l'inflation à un niveau très inférieur à ce que souhaite la BCE.

Son taux annuel est légèrement remonté à 0,3% en juin mais demeure loin du niveau souhaité par la BCE de près de 2%. Mme Lagarde a dit s'attendre à ce que l'inflation continue à rester atone au cours des prochains mois et ne reparte que début 2021.

© 2020 AFP

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