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Vivendi: Universal en forme avant une cession, Canal+ à la peine


Actualité publiée le 14/02/19 22:31

Vivendi a surpris avec des résultats supérieurs aux attentes pour 2018, notamment grâce à une bonne performance de sa filiale Universal Music Group (UMG) (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

Malgré un Canal+ en petite forme, Vivendi a surpris jeudi avec des résultats supérieurs aux attentes pour 2018, notamment grâce à une bonne performance de sa filiale Universal Music Group (UMG), dont le groupe a entrepris de céder 50%.

Vivendi rapporte un chiffre d'affaires de 13,9 milliards d'euros pour 2018, en hausse de 11,3% en un an, supérieur au consensus des analystes Factset, qui était de 13,76 milliards d'euros.

La progression des revenus d'UMG de 6,2% à 6 milliards d'euros (10% à taux de change constants), constitue une bonne nouvelle pour le géant des médias, sachant que ces résultats constitueront la base des négociations pour la cession de 50% du capital de la filiale, qui doivent avoir lieu cette année.

La filiale a bénéficié de l'augmentation des revenus liés aux abonnements et au streaming (+37,3%), "qui compense largement la baisse continue des ventes de téléchargements (-23,5%) et des ventes physiques (-16,1%)", selon un communiqué du groupe.

Vivendi doit finaliser sa sélection de banques partenaires dans les prochaines semaines, mais Jean-Baptiste Sergeant, analyste média chez MainFirst, juge que le "processus est un peu laborieux".

"Il y a une petite déception sur le fait que le projet n'avance pas", remarque-t-il dans un entretien avec l'AFP. "Huit mois après l'annonce, il ne s'est pas passé grand-chose, ils n'ont toujours pas choisi leur conseil".

Parmi les possibles acheteurs, les noms de grands industriels comme Apple ou Tencent circulent, mais l'analyste n'y croit pas.

"Si Apple était intéressé, cela ferait longtemps qu'ils l'auraient acheté", tempère-t-il. "Apple devrait mettre le catalogue d'UMG à disposition d'autres plateformes, donc les synergies seraient paradoxalement assez limitées".

- Fuite d'abonnés chez Canal +-


Le groupe de télévision payante Canal+ a continué de perdre des abonnés en France l'an dernier, avec 300.000 abonnés individuels de moins en métropole en 2018 (AFP/Archives/Martin BUREAU)

Deuxième grande activité du groupe, Canal+ voit son chiffre d'affaires faiblir de 0,6% à 5,2 milliards d'euros en 2018 (-0,3% à taux de change et périmètre constants).

La chaîne payante pâtit notamment de la baisse du nombre d'abonnés individuels en France métropolitaine à 7,8 millions (dont 4,73 millions d'abonnés directs), contre 8,1 millions à fin décembre 2017 (4,95 millions en direct).

Vivendi souligne une progression de la profitabilité de Canal+ l'année dernière, notamment grâce au plan d'économies lancé en 2016, et au développement de la chaîne à l'international. Elle compte désormais 16,3 millions d'abonnés dans le monde (en direct ou par le biais de contrats collectifs), contre 15,6 millions à fin 2017.

Son résultat opérationnel ajusté (Ebita), avant charges de restructuration, n'atteint cependant "que" 428 millions d'euros, en progression de 80 millions mais inférieur à son objectif initial de 450 millions.

"Il y a un vrai avertissement sur Canal+, d'autant qu'ils avaient prévu un objectif de 500 millions pour 2019, et maintenant leur seul objectif c'est de faire mieux qu'en 2018", constate M. Sergeant.

Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi, a mentionné un "environnement compétitif" pour la chaîne, ainsi que "les hauts et les bas de Studiocanal", lors d'une conférence téléphonique pour les analystes, en guise d'explication sur ces perspectives plus floues que prévu.

"Nous sommes contents des progrès de l'entreprise", leur a-t-il assuré.

- Bolloré dopé au pétrole -

Havas, en revanche, s'en sort mieux qu'attendu, avec un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros durant l'exercice écoulé, en croissance de 0,5 % à taux de change et périmètre constants (pro forma, puisque la consolidation de la filiale est intervenue en juillet 2017).

La filiale publicité profite notamment des performances de ses agences nord-américaines au quatrième trimestre, mais le groupe précise dans le communiqué que "toutes les activités (la création, la communication santé et les médias) ont contribué à ce rebond".

Le géant des médias a dévoilé un bénéfice net part du groupe en chute de 90% à 127 millions d'euros, en raison de la dépréciation de ses titres Telecom Italia (-1,1 milliard d'euros), mais qui n'inclut pas la plus-value de 1,2 milliard d'euros réalisée lors de la cession de sa participation dans Ubisoft.

Son résultat opérationnel ajusté (Ebita) est ressorti à 1,3 milliard d'euros, en hausse de 33%.

Sa maison-mère, le groupe diversifié Bolloré, a publié jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 26% pour l'exercice 2018 à 23,02 milliards d'euros, gonflé par l'intégration de Vivendi.

Hors élargissement du périmètre et effets de change, l'entreprise dirigée par l'industriel breton Vincent Bolloré a vu son activité croître de 7%, aidée en particulier par le renchérissement du baril de brut par rapport à l'exercice 2017 qui a permis à sa branche "logistique pétrolière" de voir ses ventes bondir de 25% à 2,7 milliards d'euros, a-t-elle précisé dans un communiqué.

© 2019 AFP

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