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Wall Street anxieuse face à la montée des taux et les tensions géopolitiques


Actualité publiée le 17/05/18 22:29

Wall Street a terminé en baisse le 17 mai 2018 (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/SPENCER PLATT)

Wall Street a terminé en baisse jeudi, préoccupée par la hausse des taux d'intérêt et les nombreux éléments d'incertitudes géopolitiques, dont les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,22% à 24.713,98 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 0,21%, à 7.382,47 points.

L'indice élargi S&P 500 a baissé de 0,09% à 2.720,13 points.

"Ce repli n'est pas lié à une raison en particulier mais plutôt à une incertitude généralisée sur le commerce mondiale et les taux d'intérêt", avance Karl Haeling de LBBW.

Le taux d'emprunt des États-Unis à 10 ans est monté jeudi jusqu'à 3,119%, un niveau inédit depuis 2011.

De quoi refroidir certains investisseurs, les courtiers de Wall Street ayant largement profité depuis la crise financière des taux maintenus par la banque centrale américaine à un niveau très bas pour emprunter allègrement.

Washington et Pékin ont aussi repris leurs délicates négociations commerciales sous la menace de la possible entrée en vigueur dans moins d'une semaine de sanctions américaines. Et à la question de savoir s'il y aurait un accord avec la Chine, Donald Trump a souligné qu'il avait "tendance à en douter".

"Les investisseurs continuent aussi à se préoccuper des négociations avec la Corée du Nord" alors que Pyongyang a menacé mercredi d'annuler le sommet prévu le mois prochain entre Kim Jong Un et Donald Trump si Washington essayait de la contraindre à renoncer unilatéralement à son arsenal nucléaire, selon M. Haeling.

Les taux d'intérêt plus élevés et l'incertitude persistante autour des relations commerciales combinés à la montée continue des prix du pétrole alimentent l'idée d'une augmentation de l'inflation et, par ricochet, "la crainte d'un possible ralentissement des dépenses des consommateurs", remarque Patrick O'Hare de Briefing.

- Petites capitalisations en forme -

Dans cet environnement, l'indice Russell 2000 qui regroupe à Wall Street les entreprises à petite capitalisation parvient à tirer son épingle du jeu et a grimpé à un niveau record.

"Vu les incertitudes sur le commerce international, les sanctions iraniennes et d'autres points de friction géopolitiques, les investisseurs parient que la croissance américaine va dépasser celle des autres pays et que les petites entreprises seront les moins affectées" par ces possibles perturbations, estime M. Haeling.

Les indices ont aussi été lestés jeudi par l'accueil réservé aux résultats trimestriels de quelques grandes entreprises.

Le géant de la distribution Walmart, qui a annoncé jeudi une forte baisse de son bénéfice net au 1er trimestre en raison notamment de changements de méthodes comptables liés à des acquisitions, a ainsi reculé de 1,90%.

L'équipementier en télécoms Cisco, dont les prévisions ont déçu, a baissé de 3,76%.

La chaîne de magasins de vêtements J.C. Penney a chuté de 12,38% après avoir fait part d'une baisse de son chiffre d'affaires de 4,3% au premier trimestre de son exercice décalé, en raison notamment de la fermeture de 141 magasins aux deuxième et troisième trimestres 2017.

Le constructeur automobile Ford est monté de 0,53%. Le groupe a annoncé qu'il allait reprendre dès vendredi, soit plus tôt que prévu, la production de son pickup F-150, véhicule le plus vendu aux États-Unis, qui avait été suspendue après un incendie chez un équipementier.

Le spécialiste de la livraison de produits alimentaires à domicile Blue Apron s'est apprécié de 5,73% après avoir annoncé la nomination au poste de directeur financier de Tim Bensley, qui a notamment travaillé pendant près de 30 ans à PepsiCo.

CBS, qui s'oppose à sa fusion avec Viacom (+1,62%) prônée par la holding National Amusement qui contrôle les deux entités, a reculé de 4,12%. Un juge a rejeté jeudi une décision du conseil d'administration de CBS d'empêcher Shari Redstone, qui gère National Amusement avec son père, d'intervenir dans l'évaluation des mérites d'une telle fusion menée par un comité spécial.

Le conglomérat industriel United Technologies est monté de 0,43% alors que l'investisseur activiste Bill Ackman a dans une lettre soutenu l'idée d'une scission de l'entreprise en trois entités (moteurs d'avions, ascenseurs et climatiseurs) déjà évoquée par la direction.

© 2018 AFP

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