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Wall Street ouvre en hausse, plutôt satisfaite du rapport sur l'emploi


Actualité publiée le 02/06/23 19:20
Le quartier de Wall Street, à New York
Le quartier de Wall Street, à New York (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/SPENCER PLATT)

La Bourse de New York a ouvert en hausse vendredi, pas effrayée par un nombre de créations d'emplois très supérieur aux attentes en mai aux Etats-Unis, nuancé par l'augmentation du chômage, et rassurée par la résolution de la crise de la dette après un vote décisif au Sénat.

Vers 13H55 GMT, le Dow Jones gagnait 1,19%, l'indice Nasdaq s'octroyait 0,67% et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,88%.

L'économie américaine a créé 339.000 emplois en mai, soit près du double du chiffre projeté par les économistes (190.000).

La donnée avait de quoi crisper Wall Street, car elle pouvait traduire la persistance de pressions inflationnistes, de nature à encourager la banque centrale américaine (Fed) à poursuivre son cycle de resserrement monétaire.

Mais l'impression a été nuancée par la hausse plus importante que prévu du taux de chômage, à 3,7% contre 3,4% en avril, ainsi que par la décélération du rythme de hausse du salaire moyen, à 0,3% sur un mois contre 0,4% précédemment.

Cette dernière information "va donner de la marge à la Fed pour maintenir ses taux inchangés lors de sa prochaine réunion", les 13 et 14 juin, a estimé, dans une note, Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics.

"La réaction (au rapport) n'a pas été horrible", a constaté Karl Haeling, de LBBW, en partie parce que "le bond du chômage n'était pas prévu".

Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, un vent d'"optimisme" traverse le marché, séduit par l'idée que "l'économie peut éviter une récession grâce à la force persistante de son marché de l'emploi".

L'analyste attribuait également la direction du marché au vote au Sénat, jeudi soir, du texte suspendant le plafond de la dette, qui écarte définitivement un défaut de paiement des Etats-Unis à court terme.

Le bon chiffre de l'emploi ainsi que la fin de cette crise politique, qui aura tenu en haleine les investisseurs durant plusieurs semaines, provoquaient une tension sur le marché obligataire.

Si elle a désormais acté un statu quo monétaire ce mois-ci, la place new-yorkaise table désormais sur un relèvement en juillet et voit le taux directeur de la Fed au-dessus de 5% fin 2023, soit son niveau actuel.

Par ailleurs, pour reconstituer ses réserves après des mois de gestion au cordeau pour cause d'impasse sur la dette, le Trésor américain va procéder à des émissions massives d'obligations, que Karl Haeling estime à 600 milliards de dollars.

En inondant le marché de bons du Trésor, il va faire baisser leurs prix et devoir proposer des conditions plus attractives, d'où la tension sur les taux.

Vendredi, le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans ressortait à 4,43%, contre 4,34% la veille en clôture.

A la cote, Amazon (+2,01%) accélérait. L'agence Bloomberg a rapporté que le groupe envisagerait de lancer une offre de téléphonie mobile à ses abonnés Prime, à bas coût, voire gratuitement.

Les opérateurs téléphoniques vivaient mal la nouvelle, AT&T (-3,89%), T-Mobile (-7,34%) ou Verizon (-2,87%) décrochant dans les premiers échanges.

L'équimentier sportif canadien Lululemon (+13,71%), connu pour ses pantalons de yoga haut de gamme, partait en sprint après avoir publié, jeudi après Bourse, des résultats supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions annuels. Le groupe a indiqué ne pas constater de ralentissement de la demande, malgré une conjoncture dégradée.

Le fabricant de semi-conducteurs Broadcom progressait (+3,61%) après avoir publié des résultats légèrement supérieurs aux attentes. Le directeur général Hock Tan a estimé qu'un quart des revenus du groupe proviendrait de l'intelligence artificielle dite générative l'an prochain.

Les groupes de pétrochimie DuPont de Nemours (+5,71%) et Chemours (+19,14%) avançaient après l'annonce vendredi d'un accord amiable avec des centaines de collectivités locales qui leurs réclamaient des dommages et intérêts liés à la contamination de leur eau aux perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, aussi appelés PFAS, surnommés polluants "éternels".

© 2023 AFP

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