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Wall Street termine en baisse, l'avertissement de FedEx renforce la crainte de récession


Actualité publiée le 16/09/22 22:36
Le parquet du New York Stock Exchange
Le parquet du New York Stock Exchange (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/SPENCER PLATT)

La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi, à son plus bas niveau depuis deux mois, apeurée par l'avertissement sur résultats de FedEx et la perspective d'une série de nouvelles fortes hausses de taux d'intérêt qui font douter de la capacité de l'économie américaine à atterrir en douceur.

Le Dow Jones a perdu 0,45%, à 30.822,43 points, l'indice Nasdaq s'est replié de 0,90%, à 11.448,40 points, et l'indice S&P 500 a lâché 0,72%, à 3.873,33 points.

Depuis son pic estival de mi-août, le S&P 500 a perdu près de 11% et affiche un recul de 19% depuis le début de l'année.

"Les marchés restent nerveux", ont commenté les analystes de Schwab, dans une note, un état "qui a été exacerbé par le tableau abominable dressé par FedEx."

Le groupe de messageries a publié jeudi, après Bourse et de façon anticipée, des résultats inférieurs aux attentes. Le titre FedEx a été tronçonné, perdant 21,39% sur une séance, à 161,04 dollars.

Le directeur général Raj Subramaniam a évoqué une détérioration de l'environnement macroéconomique en fin de trimestre comptable, achevé fin août. "Nous observons une baisse des volumes sur tous les segments, dans le monde entier", a affirmé le dirigeant, dans un entretien à la chaîne CNBC.

Il a indiqué s'attendre à ce que l'économie mondiale traverse prochainement une récession. Compte tenu de l'incertitude sur la conjoncture, le groupe a retiré ses prévisions annuelles.

"L'avertissement de FedEx a été un facteur majeur aujourd'hui", a abondé Tom Cahill, de Ventura Wealth Management.

Pour lui, il s'ajoute à une série d'indicateurs macroéconomiques en demi-teinte, notamment les ventes de détail jeudi, qui sont ressorties en recul de 0,3% sur un mois hors ventes de voitures et de pièces détachées.

"La tendance des données va dans le mauvais sens", estime Tom Cahill. "Il semble que les consommateurs commencent à lever le pied" sur leurs dépenses.

Or la consommation pèse plus des deux tiers du produit intérieur brut (PIB) américain, une proportion considérablement plus élevée que dans tous les autres grands pays développés.

L'humeur du jour n'a pas été améliorée par l'indice de confiance des consommateurs, publié par l'université du Michigan, qui s'est affiché en hausse par rapport à août, mais a déçu les analystes.

Wall Street observe avec anxiété la remontée des taux obligataires, qui a pris de la vitesse cette semaine avec le recalibrage des attentes des opérateurs en matière de politique monétaire, convaincus que la banque centrale américaine (Fed) va frapper encore plus fort que prévu.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se tendait légèrement, à 3,45%, contre 3,44% la veille.

Bâties sur un modèle de croissance soutenue, les entreprises technologiques sont très sensibles aux conditions de financement, qui se sont nettement durcies avec la hausse des taux directeurs de la Fed.

Plusieurs des navires amiraux de la tech sont descendus vendredi à leur plus bas niveau de l'année, comme Alphabet (-0,26%) ou Meta (-2,18%), qui n'avait plus connu ces niveaux de valorisation depuis le début de la pandémie de coronavirus.

A l'opposé, des valeurs dites défensives, c'est-à-dire moins sensibles à la conjoncture économique, tiraient leur épingle du jeu, notamment le câblo-opérateur Comcast (+1,53%), McDonald's (+0,57%), Johnson and Johnson (+1,53%) ou Merck (+1,12%).

Uber a reculé nettement (-3,62% à 31,93 dollars) après que le groupe a fait état d'un "incident de cybersécurité". Selon le New York Times, un pirate informatique de 18 ans se serait infiltré dans le réseau interne de la plateforme de réservation de véhicules et aurait eu notamment accès au code source et aux courriels.

Les déboires de son concurrent sur le marché des voitures avec chauffeur (VTC) ont aussi pénalisé Lyft (-4,24%).

De la même façon, UPS a été associé à la chute de FedEx et a cédé 4,48%, à 176,71 dollars.

General Electric a pâti (-3,66% à 66,39 dollars) des déclarations de sa directrice financière, Carolina Dybeck, qui a indiqué que le conglomérat continuait à souffrir de problèmes d'approvisionnement et de chaîne logistique, ce qui pourrait limiter les bénéfices du groupe.

L'action de l'agence de photos Getty Images s'est effondrée (-36,40% à 8,49 dollars) après la publication d'un document préalable à une augmentation de capital auprès de l'autorité de régulation des marchés, la SEC.

© 2022 AFP

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1 commentaire sur cet article. Participez à la discussion.

Fibopivots
17/09/22 10:07

Au niveau technique, .nous etions sur en gros, un range 32000/31000 depuis quelques séances, et...les opérateurs ont choisi la baisse. Vers 30500, point bas touché, on peut dire que sur l'écart 32000/31000, on a refait le range en sens inverse et on est allé moitié plus bas. 1000 + 500= 1500 points. 32000 -1500= 30500 ! .

On peut aussi parler d'une extension 150%.

150% x 1000 = 1500.

En général, une extension va jusque 124 ou souvent 138 % .

Mai nous sommes en haute volatilité .

Fifty filfty !

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