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La ministre britannique du Commerce international Anne-Marie Trevelyan, actuellement aux États-Unis pour des discussions commerciales, a annoncé mardi qu'elle allait rencontrer dans l'après-midi la secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, pour discuter des tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium avec l'espoir de trouver un accord.
Les deux pays avaient annoncé en janvier le lancement de tractations pour mettre fin à ce contentieux hérité de l'ère Trump. Le Royaume-Uni fait partie des nombreux pays qui s'étaient vu imposer des droits de douane additionnels de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium en juin 2018, en pleine guerre commerciale.
Mais l'administration Biden a déjà trouvé des accords avec l'Union européenne en octobre et avec le Japon début février.
Mme Trevelyan s'était rendue lundi et mardi à Baltimore (Maryland) pour rencontrer la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, afin de renforcer les liens commerciaux entre les deux pays.
Concernant le contentieux acier et aluminium dont la compétence relève du ministère du Commerce américain, "je vais partir d'ici (Baltimore), retourner à (Washington) DC pour rencontrer la secrétaire (Gina) Raimondo, afin que nous puissions continuer nos discussions commencées fin janvier", a déclaré Mme Trevelyan, lors d'une conférence de presse.
Ces négociations "se déroulent bien", a-t-elle ajouté. Mardi, "les équipes vont travailler très dur, j'espère donc que nous pourrons avancer aujourd'hui".
Elle a souligné que le déplacement à Baltimore (Maryland), non loin de la capitale américaine, était une occasion de rencontrer Mme Raimondo en personne alors que depuis janvier les discussions ont eu lieu par téléphone.
L'ex-président américain Donald Trump avait imposé ces droits de douane au motif de défendre la sécurité nationale américaine, ce qui avait suscité l'ire des alliés des États-Unis.
Mme Trevelyan a par ailleurs souligné que Londres souhaitait toujours conclure un accord de libre-échange avec les Etats-Unis bien que l'administration américaine ait signalé ne pas être pressée de le faire.
Cela fait "un certain temps", a-t-elle reconnu alors que le premier ministre Boris Johnson avait promis un accord à la sortie du pays de l'Union européenne. Le Brexit est effectif depuis le 1er janvier 2021.
La ministre britannique a souligné que l'enjeu n'était pas seulement d'éliminer les droits de douane, il y a la nécessité de "construire une relation commerciale du 21e siècle entre deux grandes nations qui ont des valeurs communes".
Mme Tai a, elle, souligné qu'il fallait faire preuve de créativité en matière d'outils commerciaux, laissant entendre qu'un accord n'était pas à l'ordre du jour.
Plus tôt mardi, Marjorie Chorlins, vice-présidente chargée des affaires européennes à la Chambre de commerce américaine (US Chamber of Commerce) avait souligné qu'il y avait "un désir partagé de trouver des moyens d'améliorer la relation". Mais "je ne pense pas que ce sera par un traité de libre-échange, du moins pas de sitôt", avait-elle déclaré.
Mme Trevelyan et Mme Tai ont annoncé qu'elles poursuivraient leur dialogue commercial "en avril, en Ecosse" cette fois.
"Je ne veux pas préjuger ou prédéterminer (...) où ces dialogues nous mèneront", a néanmoins tempéré Katherine Tai.
© 2022 AFP
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