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Washington et Pékin tentent de relancer les négociations commerciales (conseiller Maison Blanche)


Actualité publiée le 18/08/19 17:11

Larry Kudlow, à Washington le 6 août 2019 (AFP/SAUL LOEB)

Washington et Pékin tentent activement de remettre sur les rails les négociations pour mettre un terme à la guerre commerciale qui les oppose, a expliqué dimanche le principal conseiller économique de Donald Trump.

"Nous avançons très bien avec la Chine, et nous parlons!", a renchéri plus tard le président américain dans un tweet, sans plus de détails.

"Si les négociations reprennent de façon substantielle, alors nous ferons venir la Chine à Washington pour une réunion des chefs négociateurs afin de poursuivre les discussions", avait expliqué Larry Kudlow lors de l'émission Fox News Sunday.

Selon M. Kudlow, ce sont les hauts fonctionnaires des deux camps qui doivent pour l'heure se parler au téléphone "dans la semaine ou les 10 jours à venir" afin de tenter de défricher le terrain.

Les déclarations du conseiller de la Maison Blanche laissent toujours planer le doute sur l'arrivée d'une délégation chinoise à Washington au courant du mois de septembre, qui devait faire suite à une visite à Shanghai du représentant au Commerce Robert Lighthizer et du secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.

M. Kudlow souligne toutefois que la conversation téléphonique qui a eu lieu mi-août dans la foulée de Shanghai entre MM. Lighthizer et Mnuchin et les négociateurs chinois Liu He et Zhong Shan "a été bien plus positive que ce qu'ont rapporté les médias".

Les marchés financiers, rendus extrêmement nerveux par toute une série de signes d'un fort ralentissement de l'économie mondiale --notamment à cause de la guerre que se livrent les deux premières économies du monde--, scrutent la moindre information sur ce front et réagissent fortement.

M. Kudlow n'a d'ailleurs eu cesse de marteler un message positif sur la croissance américaine: "N'ayons pas peur d'être optimiste".

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Les négociations entre la Chine et les Etats-Unis ont commencé pour de bon en janvier et semblaient avoir fait assez de progrès pour laisser espérer la conclusion rapide d'un accord.

Mais au printemps, le président américain a abruptement mis fin aux discussions, estimant que les Chinois étaient revenus sur les engagements déjà pris.

Finalement, les deux camps avaient repris langue au plus haut niveau, entre Donald Trump et Xi Jinping, en marge du sommet du G20 à Osaka en juin.

Mais, peu après, l'hôte de la Maison Blanche a décidé d'annoncer l'imposition à partir du 1er septembre de 10% de tarifs douaniers punitifs sur les 300 milliards de dollars de produits importés de Chine jusque-là épargnés.

M. Trump, qui est en campagne pour sa réélection, a finalement décidé de reporter au 15 décembre l'imposition de cette taxe sur toute une série de produits de grande consommation afin de ne pas gâcher les fêtes de fin d'année des Américains.

Ce geste a été perçu comme une concession à la Chine et un demi-aveu que les tarifs douaniers pouvaient bien avoir un impact sur l'économie américaine.

Mais le principal conseiller du président en matière de commerce, Peter Navarro, a tenté sur plusieurs émissions dominicales de convaincre du contraire.

Donald Trump s'est décidé à ce report après avoir rencontré des chefs d'entreprises qui lui ont expliqué que leurs contrats étaient libellés en dollars et que l'imposition des droits de douane sur des produits qu'ils importent pour les fêtes les impacterait donc de plein fouet, a expliqué M. Navarro sur la chaîne ABC.

Selon lui, ces chefs d'entreprise ont indiqué au président qu'ils "délocalisaient toute leur production hors de Chine".

M. Navarro s'est aussi défendu avec vigueur de toute contradiction dans les affirmations de l'administration, qui d'un côté déclare que le coût des tarifs douaniers est entièrement supporté par les Chinois et de l'autre reporte une partie de ces tarifs en raison de l'impact potentiel sur le consommateur américain.

Sur CNN, il a affirmé qu'"il n'y a absolument aucune preuve que le consommateur américain doive en supporter les conséquences", contredisant plusieurs études récentes allant dans le sens contraire, dont celles du FMI, de la banque centrale régionale de Boston ou encore de l'université Harvard.

© 2019 AFP

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