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En route vers le trading automatique

Par Traders mag;

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De nos jours, ne pas considérer le trading automatique comme une réalité flagrante serait une hérésie monumentale. En effet, dans le monde, plus de 70 % des transactions financières se font via ce style de trading. Devant cet engouement, amplifié par l’évolution des possibilités technologiques, il est difficile de rester à un trading classique sans s’intéresser de près ou de loin à ce concept simple à la base : passer tous ses ordres sur le marché sans une intervention manuelle, ou du moins en la réduisant de manière significative.

Mais qu’est-ce que le trading automatique (ou automated trading, AT) ? Ce concept est en fait assez vaste si l’on englobe aussi le semi-automatique. Le tout automatique a un seul but : rentrer dans un marché financier et en sortir sans la moindre intervention humaine. Le semi-automatique est plus large. En effet, certains traders choisiront d’automatiser seulement leur « money management » pour se concentrer sur les opportunités de marché, d’autres automatiseront leurs entrées mais pas leurs sorties...

Le trading semi-automatique peut être vu comme le fait d’automatiser une partie du travail du trader dans le but de lui laisser plus de temps, de concentration à des taches qu’il a décidé d’effectuer manuellement. Cette définition est évidemment personnelle mais prend en considération un grand nombre de points.

Face à l’enthousiasme pour ce type de trading, une tache intéressante serait de lister les avantages et les inconvénients du trading automatique, avant de laisser le trading de papa définitivement aux oubliettes. De nombreuses listes concernant cela ont déjà été écrites, discutées et publiées. Je ne retiendrai que trois points qui me paraissent fondamentaux pour aborder ce sujet.

Tout d’abord, il est clair que le plus grand avantage du trading automatique est l’absence totale de psychologie. La machine est votre esclave ; apprenez-lui à acheter et vendre suivant telles ou telles conditions avec un money management précis et elle exécutera sans réfléchir, sans état d’âme, bref sans psychologie. Si la gestion psychologique est considérée par bon nombre de traders professionnels comme le facteur décisif entre le gain et la perte, le trading automatique permet d’éliminer complètement cet élément de l’échiquier (à condition évidemment de ne pas intervenir manuellement sur ce que décide un automate, laisser décider une machine pour vous est aussi un défi psychologique).

Dans le cas du semi-automatique, robotiser le money management permet d’enlever d’après moi une bonne partie des problèmes liés à la psychologie; les décisions du trader ne concerneront « plus que » les entrées sur le marché et les sorties (si cela n’est pas pris en compte dans le Money Management par le biais des TakeProfit et StopLoss).  Aussi, le robot a une puissance de calcul énorme par rapport à un être humain. Cette force de calcul vous permettra de gagner du temps et de la précision. Le trader peut ainsi suivre le marché au plus près tout en effectuant via un algorithme des calculs en haute fréquence sans perdre de temps concernant son money management par exemple.

Ensuite, le trading automatique ouvre votre horizon temporel de trading. Quand un humain moyen peut travailler x heures d’affilée (je vous laisse le soin de fixer ce x), une machine peut travailler 24 heures sur 24 toute l’année. Si l’on part de l’hypothèse que le marché n’offre que certaines opportunités par jour (ou autres unités de temps), un robot ne la ratera pas : il ne dort pas, ne mange pas, ne se divertit pas. Dans le cas contraire, si on part de l’hypothèse que le marché est une succession ininterrompue d’opportunités et qu’être en dehors de celui-ci équivaut à en perdre, le robot pourra travailler sans arrêt et sans erreur dès l’ouverture du marché jusqu’à sa fermeture.

Mais ces deux premiers points en faveur du trading automatique ne doivent pas occulter un point crucial d’après moi : si un robot de trading n’a ni psychologie ni fatigue, il n’a en revanche que la logique, les données et les ressources que l’on décide de lui donner. Imaginez une stratégie des plus complexes opérée par un robot de trading programmé dans un langage de programmation pour enfant et placée sur un ordinateur préhistorique. Le cliché est certain mais l’idée derrière n’en est pas moins importante : le trading automatique ne s’improvise pas, il doit être fait de manière la plus professionnelle possible et la technologie doit être à la hauteur des besoins de la stratégie à mettre en place.

L’avènement du trading automatique pour particulier dans les années 2000 fut une opportunité gigantesque : enfin des outils, avant réservés aux institutionnels, désormais disponibles pour un simple trader indépendant (trader indépendant englobant ici ceux qui opèrent à domicile mais aussi les petites structures, hedge funds et money managers, aux moyens limités).

L’émergence du tout automatique fut malgré tout désastreuse pour bon nombre d’entre eux. En effet, la facilité apparente de ce type de trading n’est qu’une illusion : le trading automatique, comme tous les métiers du monde, doit être abordé de manière professionnelle.

Il n’est pas rare de voir des comptes de trading dilapidés par un robot à cause d’une mauvaise gestion de la technologie ou d’une stratégie dangereuse. Est-ce la faute du tout automatique ? Non certainement pas, l’erreur peut être liée à de nombreux facteurs mais qui se rapporteront toujours à une seule personne : celui qui a mis en place cette stratégie de trading automatique.

Ce dernier point fera l’objet d’un autre article dans la série « En route vers le trading automatique ». Ainsi, les différentes étapes de la mise en place d’une stratégie de trading (semi)automatique seront abordées : le développement de la stratégie (entrée, sorties, money management,…), le choix des plateformes, le choix du langage de programmation, les backtests, la mise en réel (VPS, Broker, technologie minimale, back up, …). Dans notre prochain article, nous aborderons « Les pré-requis  pour le trading automatique ».

L'auteur : Alexandre NAVET est Business Development Manager chez Alpha Novae Limited après des études commerciales et informatiques en Belgique.


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