Le secteur du non-alimentaire bousculé par une succession de crises

d'après Keynes l'inflation est le moteur de l'économie.

Le risque est que l'inflation diminue le pouvoir d'achat du consommateur donc un déséquilibre entre l'offre et la demande. Il en résulte un auto-entretien de l'inflation. Le remède : il faut que les salaires augmentent d'un pourcentage au moins identique à l'inflation, l’idéal étant

un pourcentage légèrement supérieur à celle ci.

Les belles années d'après-Covid sont oubliées. Place, maintenant, aux temps difficiles. Victimes des arbitrages des Français, les marchés du non-alimentaire sont tous à la peine en France. Et les perspectives pour 2024 sont tout aussi incertaines. Explications.

Des problèmes à foison
• L'inflation, très forte, a grevé le pouvoir d'achat des Français. Lesquels ont dû procéder à des arbitrages, pénalisant en premier lieu les marchés du non-alimentaire.
• La confiance des ménages est en berne. Or, comme dans toute période de crise et d'incertitude, le réflexe primaire est d'arrêter de consommer pour privilégier l'épargne.
• La natalité est au plus bas, ce qui ne laisse pas augurer de belles années de consommation à venir.
• L'immobilier est au point mort. Or les marchés d'équipement de la maison sont très directement liés aux déménagements par exemple.

Des perspectives très floues
• L’inflation vase tasser, certes, mais pas s’arrêter. Le pays entre sans doute dans une phase durable d’inflation supérieure à 2% par an.
• La confiance des Français n’est pas près de s’améliorer. Il y a de fortes chances que l’épargne, pour ceux qui le peuvent, reste le sport national de 2024.
• Les habitudes de consommation changent. Tout retour en arrière est sans doute illusoire. Achats d’occasion ou reconditionnés, moindre fréquentation des magasins au profit d’une consommation omnicanale encore plus fluide… Des évolutions à suivre pour tous les professionnels.

Le monde d'avant ne reviendra pas
C'est là, peut-être, le meilleur des enseignements à retenir de cette phase difficile : les crises sont toujours des périodes de bouleversements intenses de la consommation. Articles de seconde main, produits reconditionnés, envie de proximité, maison comme valeur refuge : ce sont autant d'éléments clés pour envisager de reconquérir la clientèle. Pour les professionnels, cela va supposer de savoir s'adapter. Car le monde d'avant ne reviendra probablement pas.

Des fréquentations de magasins en chute libre

La plupart des secteurs en recul

Grilles de lecture biaisées par le Covid

Des Français plus tournés vers l'épargne

Des distributeurs inquiets

À la question de savoir quels seront leurs sujets prioritaires en 2024, voilà les réponses apportées par les professionnels, du plus important au moins important :

• Fréquentation des magasins
• Risques de baisse de la consommation
• Montant des loyers
• Recrutements en magasin
• Évolution des salaires
• Montant des charges locatives
• Coût de l'énergie
• Problèmes de trésorerie
• Difficultés pour financer les investissements
• Coûts logistiques • Recrutements en logistique

Source : Procos