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Hopscotch: projet de montée au capital de Sopexa

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gars d1 gars d1
04/04/2024 10:29:12
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POUR MEMOIRE concernant la SOPEXA, c'était mes cours d'économie agricole de 1981.

Les budgets de promotion alouées à la SOPEXA par l'intermédiaire de "Collectives (collective des produits laitiers, collective des fruits & légumes) étaient financés par des taxes prélevés par les organismes professionnels sur chaque vente de production agricole.



L'agroalimentaire français face au défi de l'export : pour une réforme ambitieuse du dispositif public de soutien

Rapport d'information n° 736 (2012-2013), déposé le 10 juillet 2013

https://www.senat.fr/rap/r12-736/r12-7365.html

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EXTRAITS


2. Sopexa, entreprise titulaire d'une délégation de service public

a) L'évolution du mode d'intervention de la Sopexa

À l'initiative conjointe du ministère de l'agriculture et des filières agricoles et agroalimentaires françaises, dans le cadre défini par la loi d'orientation agricole du 5 août 1960, a été créée en 1961 la société pour l'expansion des ventes des produits agricoles et alimentaires, plus connue sous l'acronyme « Sopexa ». Cette société anonyme se voit alors confier la mission de promouvoir, tant à l'étranger qu'en France, les produits agricoles et alimentaires français . Cette création s'inscrivait dans une stratégie de long terme visant à faire de l'agriculture française un leader au niveau mondial, par une action sur l'offre (la modernisation des structures), mais également sur la demande, par le biais d'activités de promotion 16 ( * ) .

Présentation historique de Sopexa

L'idée dans les années 60 était de répondre à la faiblesse de la culture de l'export dans les entreprises françaises du secteur (peu exportatrices) en apportant un soutien à la promotion de leurs produits. La création de Sopexa en 1961 a donc conduit à anticiper les zones de développement avec une véritable stratégie de « défrichage » des marchés. L'activité s'est concentrée sur l'organisation du pavillon France dans les salons et expositions internationales, sur les principaux marchés d'exportation pour nos produits.

En 1964, Sopexa a ainsi créé le Salon International de l'Alimentation (SIAL). Elle a lancé les premiers clubs d'exportateurs et est devenue le premier annonceur en France du secteur alimentaire à la télévision en développant le concept de campagnes de publicité collectives alimentaires. La promotion s'est vite imposée comme un outil de développement du potentiel de production alimentaire.

Dans les années 1970, Sopexa a développé de plus en plus son rôle de conseil auprès des PME sur les marchés français et exports, qui sont alors en pleine mutation. L'entreprise compte alors une vingtaine d'implantations (Europe, États-Unis, Moyen-Orient et Japon principalement). Au cours des années 1980, Sopexa affine ses prestations de communication autour de la marque, qui devient un capital exploitable à l'étranger.

L'image France est, en effet, porteuse : les premières associations de marques sont créées, sous le label France.

Pendant la décennie 1990, Sopexa renforce sa présence à l'étranger, et devient le partenaire incontournable de la distribution. Elle propose des actions de communication sur mesure aux entreprises et fait le choix de relever, dans les années 2000, le défi de la mondialisation accélérée :

- grâce à sa compréhension des cultures alimentaires et son anticipation fine des évolutions de marché Sopexa relève le défi de la révolution numérique ;

- en intégrant de nouveaux métiers, et en adaptant son organisation Sopexa relève le défi du développement durable et de la santé, étroitement liés à l'alimentation ;

- en intégrant ces dimensions dans son expertise ;

De même, avec la sortie de l'État de son capital et la fin de son financement par subvention publique, Sopexa a dû relevé le défi de son entrée progressive dans une dynamique privée en se réinventant et s'adaptant aux nouveaux contextes et en affichant un statut de « groupe référent du marketing alimentaire et art de vivre ».


Source : Sopexa

Depuis 2007 et la sortie du capital de l'État, les pouvoirs publics attribuent à Sopexa, par l'intermédiaire du ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt (MAAF), une délégation de service public (DSP). Les crédits budgétaires versés à cet opérateur sont issus du programme 154 « Économie et développement durable de l'agriculture, de la pêche et des territoires » de la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » (AAFAR).

La première DSP couvrait la période 2008-2012 (pour un total de 70,5 millions d'euros et 13,5 millions d'euros en 2011 et en 2012). La seconde DSP court de 2013 à 2017. Cette dernière est en baisse de 36 %, avec un montant maximal sur cinq ans de 45 millions d'euros (soit un montant maximal de 9 millions d'euros par an ).

b) Le bilan incertain de l'action de la Sopexa

Le bilan de l'opérateur est incertain : à ce jour, le bilan de la délégation de service public attribué à Sopexa pour la période 2008-2012 n'a toujours pas été communiqué à l'autorité délégante , en la personne du ministre de l'agriculture, malgré des demandes répétées des services de ce dernier. Cela n'a pourtant pas empêché le renouvellement pour 2013-2017 de la DSP accordée à Sopexa pour la promotion des produits agroalimentaires, certes avec un montant plus modeste.

D'après des informations transmises par Sopexa à vos rapporteurs spéciaux, à défaut d'un bilan rigoureux accompagné d'indicateurs de résultats, la DSP aurait conduit, sur la période 2008-2012, outre la création du logo « France bon appétit », la mise au point d'une charte graphique pour les outils de la DSP et la refonte du site Internet www.franceagrolimentaire.com , à l'organisation de plus de 100 000 journées d'animations, de 150 salons internationaux , permettant 8 546 participations pour une surface de 100 000 mètres carrés, de 100 évènements grand public , d'« apéritifs à la Française » dans 30 pays et 75 villes avec 1 200 partenaires et plus de 100 000 personnes touchées, de 80 opérations « 24 heures expos » organisées dans 158 villes avec 3 510 participations et près de 20 000 visiteurs, de 200 semaines françaises dans des enseignes de la distribution ou en restauration hors domicile (RHD), de 10 conférences « cultures alimentaires croisées » et, enfin, de 70 cycles de formation et de 30 concours (sommeliers, pâtissiers, cuisiniers) conduisant à un total d'au moins 5 000 professionnels et prescripteurs formés.

Une illustration de la communication utilisée lors de ces concours peut être donnée en exemple. La place des différents logos et l'identité de taille entre Sopexa et « France bon appétit » méritent d'être soulignées - le logo Sopexa apparaissant même plus visible que les logos représentatifs du visuel France et du ministère chargé de l'agriculture.

Concours de cuisine organisée par Sopexa dans le cadre de la DSP

Source : Sopexa

Sopexa a, par ailleurs, indiqué avoir organisé sur les années 2011 et 2012, 28 pavillons France dans les salons internationaux et 40 000 journées d'animation dans les réseaux de distribution dont 25 000 sous la signature « France bon appétit ». Parmi ces journées, les « apéritifs à la française » ont concerné 10 pays, avec 21 600 journées de promotion avec 254 entreprises partenaires dans 2 200 points de vente, soit un total estimé de 26 000 participants aux événements et une couverture médiatique plus grande encore, évaluée à 51 000 personnes touchées à travers la presse et les médias.

Le renouvellement de la DSP de promotion de produits agroalimentaires pour la période 2013 à 2017 a conduit à l'élaboration d'un nouveau cahier des charges 17 ( * ) articulé autour de trois axes :

- la concertation et l'accompagnement des filières agricoles et agroalimentaires sur les pays à fort potentiel de croissance ;

- le renforcement de la présence d'entreprises françaises agroalimentaires sur des marchés prioritaires et matures mais fortement concurrencés ;

- la défense de la culture alimentaire française auprès des consommateurs et des opérateurs locaux avec notamment des opérations de promotion collective valorisant une « image France » en cohérence avec la politique publique de l'alimentation, au travers des logos « France » et « France bon appétit ».

Sopexa doit également solliciter les contributions des partenaires dans une logique de cofinancement . Ces dernières doivent représenter plus de 35 % du montant total des actions réalisées, pour un montant de subvention annuelle de 9 millions d'euros maximum au travers de la DSP.

L'évolution la plus drastique porte sur la réduction du nombre de pays-zones cibles , qui passe de 25 pour 2008-2012 à 16 pour 2013-2017. Et la priorité en termes d'actions étant donnée aux expositions internationales et aux semaines françaises, leur poids dans le budget global des actions conduites au titre de la DSP devrait aussi passer de 65 % à 49 %.

Sopexa identifie d'ores et déjà ce qu'elle appelle les « conséquences de la baisse budgétaire » : « une perte d'influence de la France sur un certain nombre de marchés (Grèce, Portugal, Pays Nordiques, Malaisie, Indonésie, Thaïlande, République Tchèque, Hongrie...), l'abandon de certaines actions (manifestations grand public, sécurité sanitaire, lettre d'information aux opérateurs locaux...), la baisse sensible de certaines actions : semaines françaises, concours cuisine, sommeliers, pâtissiers, « 24H Expos ») et l'impossibilité de mener des actions de communication grand public à la différence notamment de l'Italie et de l'Espagne ».

En 2013, la répartition du budget de la DSP par type d'actions devrait être la suivante : 58 % du budget sur les salons et les opérations « 24H Expos », 25 % du budget sur les actions transversales (site Internet, concours de cuisine et de sommeliers, création et diffusion de matériel d'information et de promotion, conférences cultures alimentaires....), 10 % du budget sur les « Apéritifs à la française » et 7 % du budget sur les semaines françaises. Les actions en direction des professionnels, en « B to B », représentent 90 % du total budgétaire de la DSP.

En termes de message, la communication de Sopexa semble peu lisible . Ainsi, pour des motifs essentiellement budgétaires, le « B to C » est délaissé alors que la communication grand public est un enjeu sur de nombreux marchés étrangers.

En outre, cette société anonyme travaille de plus en plus pour des opérateurs étrangers ce qui pose tout de même question au regard du rôle public qui lui est dévolu par la DSP.

En effet, il est précisé que dans la DSP en vigueur Sopexa s'engage à ne pas faire la promotion de l'image agroalimentaire d'un pays autre que la France 18 ( * ) . Cependant, une tolérance existe pour les produits étrangers .

Ainsi, « le délégataire ne peut pas faire la promotion de produits agricoles et agroalimentaires des autres États membres de l'UE et de pays tiers (hors UE) au-delà de 49 % de son chiffre d'affaires annuel, relatif aux produits agricoles et agroalimentaires » 19 ( * ) .

Selon les informations transmises par la Sopexa, concernant l'activité globale de cette entreprise, et non pas seulement celle réalisée dans le cadre de la DSP, elle repose aujourd'hui sur un réseau de 280 collaborateurs de 31 nationalités, situés dans 31 agences, réparties entre 26 pays différents. Les 2 000 actions conduites en 2012, pour le compte de 2 400 clients, concernent des opérations de marketing et de communication.

Ses activités concernent les vins et spiritueux à plus de 40 %, il s'agit donc du secteur principalement concerné à ce jour. Les autres secteurs agricoles ont également recours à Sopexa, comme le montre le graphique suivant.

La répartition des activités de Sopexa par secteur

Source : Sopexa

Pour mémoire, il convient d'indiquer que les actionnaires actuels de cette société anonyme sont la plupart des interprofessions agricoles 20 ( * ) , des organisations professionnelles, comme la FNSEA ou les coopératives agricoles à travers Coop de France 21 ( * ) et des sociétés financières comme le Crédit agricole, Sofiprotéol ou encore Unigrains. D'autres actionnaires, comme la CCIP, Ubifrance ou UNIBAIL-RODAMCO peuvent être relevés.

Vos rapporteurs spéciaux ont identifié une tendance forte de Sopexa à vouloir exercer ses activités indépendamment de la DSP dont elle est titulaire, tout en mobilisant, auprès de ses clients privés, la légitimité qu'une telle mission de service public ne manque pas de conférer. De même, la Sopexa communique souvent sur son propre nom, en ne faisant pas apparaître sa mission de promotion des produits agricoles et alimentaires français . Vos rapporteurs spéciaux ont eu un exemple de cette stratégie de communication, lors de leur visite du SIAL qui s'est tenu à Villepinte du 21 au 25 octobre 2012.

Ce cas n'est pas isolé. S'il peut - à la limite - se justifier dans le cadre du SIAL, dont Sopexa est actionnaire, vos rapporteurs spéciaux s'interrogent sur le fait que, lors d'autres salons, la Sopexa reproduit ce type de pratique.

Ainsi comme le montre la photographie suivante, ce fût le cas lors du salon vinexpo de Bordeaux en 2012. Il peut également être noté un autre point : au fond à droite de cette image, le stand d'Ubifrance est visible, ce qui illustre le phénomène de concurrence entre opérateurs mis en lumière par vos rapporteurs spéciaux : les stands se juxtaposent et diluent même l'image de la France et de son dispositif de soutien à l'export .

  
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gars d1 gars d1
04/04/2024 10:22:42
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Encore une victime du désengagement de l'Etat : la SOPEXA... Faut pas s'étonner des piètres performances à l'export et de la baisse constante de l'excédent commercial lié au fameux "pétrole vert"…
  
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gars d1 gars d1
04/04/2024 10:22:42
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(CercleFinance.com) - Hopscotch, dans le cadre de sa stratégie de croissance et après accord de son conseil de surveillance, annonce avoir entamé des discussions avec les minoritaires restants dans Sopexa en vue d'obtenir 100% de son capital.

La proposition soumise par Hopscotch à l'actionnaire minoritaire Holdexa doit recueillir son accord définitif dans les prochaines semaines. Pour rappel, Sopexa est filiale d'Hopscotch depuis 2016 et est détenue majoritairement depuis 2019 à hauteur de 66%.

Le groupe de communication précise que les banques de son pool ont toutes donné leur accord de principe pour financer l'acquisition des 34% restantes, pour une valeur proche de la quote-part dans les capitaux propres de la société.

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