Le bricolage en plein marasme

c'est normal, à bientôt 1 euro le clou ou la vis les prix des fournitures est devenu totalement prohibitif !

Bricolage : Leroy Merlin, Castorama, Bricomarché... tous touchés par le repli des ventes en 2024

En complément du bilan du marché présenté ce mardi 29 avril, la fédération des magasins de bricolage (FMB) a dévoilé les performances des enseignes du secteur, forcément chahutées par des ventes globales en recul de 4,3%, à un peu plus de 22 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Certaines s'en sortent pourtant mieux que d'autres.

Toutes les enseignes et les groupes du secteur du bricolage ont subi le fort recul du marché si l’on en croit les données diffusées ce mardi 29 avril par la fédération des magasins de bricolage (FMB) et les industriels du nouvel habitat (INOHA) lors de la présentation du bilan annuel du secteur. Toutes sauf une, Weldom, l’enseigne de proximité du groupe Adeo (qui compte aussi Leroy Merlin et Bricoman) qui n’en finit de surperformer le marché avec son positionnement d’enseigne de ville moyenne, voire de cœur de ville et son développement en franchise.

Le chiffre d’affaires communiqué par la FMB traduit une hausse de 6% par rapport à 2023 à 1,262 milliards d’euros après, déjà, des gains de +17% et +23% en 2022 et 2023. C’est encore mieux que les premières données, en volumes d’affaires celles-là, communiquées par l’enseigne en début d’année (+2%). Et cela permet au groupe Adeo de limiter la casse en compensant les baisses de chiffre d’affaires de Leroy Merlin (-5%) et Bricoman (-4,5%) selon les évolutions calculées à partir des données sur les enseignes publiées l’an dernier par la FMB.

Seule enseigne à tirer son épingle du jeu en 2024 et à progresser, Weldom, l'enseigne de proximité du groupe Adéo qui profite notamment de son développement en franchise.

Bricolage, jardinage : une année 2024 très difficile

La Fédération des Magasins de Bricolage (FMB) et celle des industriels du nouvel habitat (INOHA) ont présenté le bilan 2024 d’un secteur de l’aménagement de la maison en recul de 4,3%, à un peu plus de 22 milliards d’euros de chiffre d’affaires, après des années post covid de très forte croissance. Le détail en chiffres et en tendances des principaux marchés.

Après une année 2023 marquée par l’atterrissage post-COVID et un premier recul de 1,4%, le marché de l’aménagement de la maison en grande surface de bricolage (GSB) enregistre une baisse de 4,3% en valeur en 2024, avec un chiffre d’affaires de 22,1 milliards d’euros. Malgré ce ralentissement, le secteur reste pour autant en croissance structurelle par rapport à 2019 insistent les deux fédérations.
"Une année particulièrement difficile pour l’ensemble de la filière du bricolage"

"L’année 2024 a été particulièrement difficile pour l’ensemble de la filière du bricolage en France, souligne Jean-Luc Guéry, Président d’INOHA. Après une croissance forte en 2021 de la GSB le marché a marqué le pas pour la deuxième année consécutive. Les ventes au grand public ont mieux résisté que le bâtiment. Les différentes composantes des prix de revient de nos produits continuent d’augmenter tandis que les volumes de vente reculent, mettant nos entreprises sous pression. Mais le marché est résilient malgré les reports d’achats grâce à un attachement des consommateurs au foyer qui reste un refuge pour les consommateurs."

Le bricolage en plein marasme

Troisième année de recul pour le secteur du bricolage en France. Dans ce contexte, quasi toutes les enseignes glissent dans le rouge. Seule Weldom, parmi les plus importantes, surnage.

Suivant les périmètres et les panélistes, le marché du bricolage est annoncé entre - 4 % et - 6 % en France en 2024. Cela constitue une troisième année de recul consécutif après - 0,4 % en 2022 et - 1,4 % en 2023, selon Les Industriels du nouvel habitat (Inoha) et la Fédération des magasins de bricolage ( F M B ).
« Pour l’année à venir, les mesures budgétaires des gouvernements britannique et français ajoutent à l’augmentation des coûts pour les distributeurs et impactent la confiance des ménages à court terme. »

Thierry Garnier, directeur général du groupe Kingfisher

Dans ce marasme généralisé, il n’y a guère, parmi les principales enseignes du secteur, que Weldom à surnager. L’enseigne de proximité et de dépannage du groupe Adeo profite, justement, de son positionnement pour s’approprier le titre de meilleur élève du marché. C’est logique, d’une certaine manière : dans un contexte de double crise – celle du pouvoir d’achat et, c’est lié, celle de l’immobilier, marqué par une nouvelle très forte baisse des transactions –, les enseignes dites « à projet » souffrent davantage : la rénovation de la salle de bains ou de la cuisine attendra… C’est ¬ainsi que s’expliquent les difficultés des enseignes du groupe anglais Kingfisher, Castorama et Brico Dépôt. À noter que Leroy Merlin en pâtit moins alors qu’elle aussi est inscrite sur ce mode « à projet ». Victoire d’Adeo, en somme. Et même victoire par KO si on ajoute l’autre enseigne du groupe ¬nordiste, Weldom.