Maisons de retraite : soyons, soyez honnêtes

C’est sûr avec quelques milliers d’euros on peut même racheter sa culpabilité et obtenir quelques biscottes en plus…

C’est pratique.

à 3 OU 4000 balles par mois il n'y a pas lieu de culpabiliser, et les biscottes ne doivent pas manquer, et si il y a un manque de courage et c'est vrai,c'est le courage qu'il faudrait avoir pour pendre haut et court tous ceux qui maltraitent la vieillesse ,et qui s'enrichissent sur leur dos point barre.

des biscotte quand on a plus de dents aie aie aie ça doit faire très mal

Ça y est la meute est lâchée. Les langues se délient, en fait elle (la meute) se soulage de sa propre lâcheté. Quiconque a ou avait un proche en EHPAD ne pouvait ignorer, disons pour être poli, « les carences » criantes qui existent dans tous les établissements dits médicalisés.

Pas assez de personnels infirmiers, aides soignants, nettoyages, animateurs etc, etc… Quand aux médecins référents des établissements ? juste des visites ponctuelles et pour certains uniquement quand leur clientèle habituelle leur en donne le temps. Un médecin référent en EHPAD n’est pas salarié mais juste un intervenant extérieur venant souvent en fonction de son emploi du temps auprès de sa patientèle classique.

Donc je le répète : la meute saute sur l’occasion pour dire « ce n’est pas notre faute, c’est pas nous ». C’est juste minable.

Et dire que notre société n’ose pas aller vers l’euthanasie choisie pour des raisons soient disant « humaines » c’est lamentable.

Neuf personnes sur dix a entendu son parent en maison de retraite dire qu’il souhaitait mourrir. Forcément cela met mal à l’aise, alors bien sûr un « bouc émissaire » c’est formidable…

Alors même si il ne faut généraliser, arrêtons l’hypocrisie.

Qui est prêt à accepter un impôt ou une nouvelle taxe « sur la vieillesse » alors qu’une majorité ne souhaite que moins d’impôts sur les revenus, moins de cotisations sociales, moins de taxes d’habitation etc, etc… ?

@fraxinus

Merci d’avoir pris le temps de répondre.

Sans doute ma petite réflexion est incomplète et sans doute peut-il y avoir, dans certains cas, des formes de représailles condamnables mais auxquelles je n’ai pas été confrontées formellement.

Ce n’était que ma vision générale d’un problème récurent qu’un événement médiatique a mis en lumière semblant étonnamment en surprendre plus d’un et bien sûr, elle peut être complétée par des exemples personnels avérés.

Bonne journée

Bonjour à toutes et à tous,

Bonjour Anjou49,

Moi également je reconnais que ton analyse est pertinente et presque complète. Permets-moi de rajouter un élément qui n'est pas négligeable et qui ne figure pas dans ton analyse et je ne sais pour quelle raison.

C'est celui des ""représailles ""une fois que la visite est partie: c'est un peu plus d'abandon des services, un peu moins de douceur, etc...

Cette constatation faite par le pensionnaire et après en avoir informé la famille, cette dernière se garde de recommencer!

Bonjour,

@Anjou49

Excellent !
Le coeur du problème est là !
Beaucoup de ceux qui crient au scandale n'ont jamais été confrontés à la prise en charge d'une personne âgée en perte d'autonomie, père, mère, etc...
Nombre d'entre eux le seront malheureusement un jour;

Le vrai scandale, ce n'est pas de rationner les biscottes. Mais d’empêcher les gens de mourir.

Les déclarations se multiplient et à 99% dans le même sens : ça ne va pas.

Pour avoir fréquenté professionnellement puis familialement nombre d’établissements j’en ai retenu quelques constatations.

Rappelons que l’entrée des résidents se fait à un âge déjà très avancé, causée pour la plus part du temps un handicap.

Des handicaps qui peuvent se résumer en 3 types :

physique (déplacement difficile…)

mental (Alzheimer, dépression …)

grande solitude devenue insupportable (absence d’enfants, de famille, d’amis…)

Une première constatation, rare sont les résidents qui se plaignent vraiment. Conscient de leur état, pour ne pas inquiéter leurs proches, par dignité aussi.

Alors qui se plaint ? Essentiellement les familles mais très rares sont celles qui « reprennent » leur ancien pour s’en occuper. Toujours de bonnes raisons, pas le temps, pas de place…

Alors pourquoi ces indignations de façade ?

La seule réponse que j’ai trouvé se trouve dans notre culpabilité sourde pas vraiment avouée « d’abandonner » qui notre notre mère, qui notre père ou tout autre proche aimé.

Du coût pour nous disculper nous reportons sur « l’institution » la responsabilité des manquements rencontrés dans ces organismes. Nous exigeons « la perfection », nous exigeons d’étrangers qu’ils pallient à notre carence.

Bien sûr que des manquements il y en a et de tous ordres ; nourriture à l’économie, minimum de ménage dans des chambres trop souvent exiguës, insuffisance de personnel (médecins trop peu présents, absence d’infirmières la nuit, nombre aides-soignants insuffisants et peu motivés par des salaires de misères), attente longue et insupportable à « la sonnette » d’appel, toilettes et soins personnels souvent bâclés, plannings des distractions peu attractifs, …

On trouve aisément un résident durablement alité face à une télévision allumée du matin au soir, une personne désorientée errant dans les couloirs, une tentative poignante « d’évasion » devant des portes de sortie closes, seul dans une chambre des appels désespérés de vieillard appelant au secours… sa mère.

Toutes les personnes qui ont un proche dans ces maisons le savent… d’où la culpabilité sous-jacente.

Bon maintenant que l’on a dit ça qui veut s’occuper 24 heures sur 24, sept jours par semaine, douze mois par ans d’une personne manquant partiellement ou totalement d’autonomie ? Qui veut perdre son sommeil à force d’être réveillé presque toutes les nuits ? Qui veut changer les couches souillées, liquide et solide, trois, quatre fois par jour ? Qui veut ne plus partir en vacances, en week-end ou même sortir un soir ou recevoir des amis ? La mort et vieillesse sordide ont petit à petit disparu du paysage.

Je ne défends pas ses institutions surtout les privées trop avides de bénéfices mais n’allons pas trop loin dans nos réactions.

Hier chaque foyer avait « son vieux » avec lui. Était-ce mieux ou pas ce n’est plus la question les temps ont changé.

Mais de grâce ne clouons pas au pilori des organismes devenus incontournables et des personnels aux tâches peu enviées, oeuvrons à faire qu’ils s’améliorent mais ne rêvons pas, une fois la tempête ORPEA retombée, les élections passées…