La crise de la dette de Country Garden pourrait éclabousser certains géants financiers occidentaux. Selon Bloomberg, plusieurs groupes sont exposés à plus ou moins grande échelle aux obligations en dollars du promoteur immobilier chinois à la dérive. Rattrapée par la grave crise immobilière qui frappe la Chine, cette société longtemps réputée solide s'est retrouvée le 7 août dans l'incapacité d'effectuer deux paiements d'intérêt sur des emprunts obligataires.
Country Garden dispose d'un « délai de grâce » de 30 jours pour régulariser sa situation, mais au terme de cette période il risque de se retrouver officiellement en défaut de paiement. Endetté à hauteur de 150 milliards d'euros, le promoteur a reconnu mercredi dans un communiqué que des « incertitudes majeures » pesaient sur le remboursement de ses obligations. Il commence également à préparer les esprits à de possibles extensions de maturité de certaines lignes obligataires. Une mauvaise nouvelle pour les investisseurs étrangers, qui par le passé ont souvent été moins bien traités que les créanciers locaux dans les cas de défaut.
BlackRock, Allianz, Fidelity
Le mastodonte de la gestion d'actifs américain BlackRock et le numéro un européen de l'assurance Allianz figurent parmi ceux qui risquent d'être les plus lésés, selon l'agence d'information Bloomberg. La position de BlackRock s'élevait à 358,5 millions de dollars d'après une déclaration datant du 14 août, et celle d'Allianz à 301 millions de dollars, selon des données au 30 juin.
Plusieurs grands groupes bancaires et gestionnaires d'actifs sont, eux aussi, potentiellement exposés à Country Garden, à l'instar d'UBS (133,7 milliards), JP Morgan (116 milliards), Fidelity International et HSBC. Selon des rapports datant respectivement des mois d'avril et de mars, Ninety One UK et Apollo Asset Management détenaient également des obligations du promoteur, de même que Deutsche Bank et Lombard Odier.
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