(ABC Bourse) - Porté par ses livraisons d’avions commerciaux et ses divisions hélicoptères et défense, Airbus a affiché au troisième trimestre des résultats largement supérieurs aux attentes. Mais une décision stratégique sur l’A220 vient tempérer cet optimisme.
Airbus a dévoilé mercredi 29 octobre des résultats financiers en nette progression pour la période juillet-septembre 2025. Le groupe a vu son chiffre d'affaires grimper de 14 % sur un an, atteignant 17,83 milliards d’euros. Quant à son bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) ajusté, il a bondi de 38 %, pour culminer à 1,94 milliard d’euros.
Ces résultats dépassent les anticipations du marché : les analystes tablaient sur un chiffre d'affaires de 17,37 milliards d’euros et un Ebit ajusté de 1,76 milliard. Cette performance est notamment due à une solide dynamique dans les livraisons d’avions commerciaux, ainsi qu’à des gains significatifs dans les secteurs des hélicoptères et de la défense.
Le revers discret : Airbus abaisse la cadence de l’A220
Tout n’est pourtant pas au beau fixe. Derrière l’euphorie des chiffres, Airbus a discrètement revu à la baisse ses ambitions de production pour l’un de ses modèles clés : l’A220. Airbus a réaffirmé ses principaux objectifs financiers et de livraison, mais a revu à la baisse son objectif de production pour son plus petit modèle et vise désormais à assembler 12 A220 de conception canadienne par mois en 2026, contre un objectif précédent de 14 par mois pour la même période.
Ce choix stratégique soulève des interrogations sur les perspectives commerciales de l’A220, un appareil initialement développé par Bombardier et racheté par Airbus, censé renforcer sa position sur les vols court et moyen-courriers.
Livraisons maintenues, objectifs confirmés
En dépit de cet ajustement, Airbus maintient ses autres objectifs annuels. Le groupe continue de tabler sur une cadence de livraisons soutenue d'ici la fin de l’année et confirme ses prévisions financières globales. Un signal rassurant pour les investisseurs, qui attendaient de voir comment l’industriel européen absorberait les tensions persistantes sur la chaîne d’approvisionnement.
Le bilan du troisième trimestre renforce la position d’Airbus comme premier constructeur aéronautique mondial, dans un contexte de reprise post-Covid encore instable.
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