(CercleFinance.com) - Bank of America a dévoilé vendredi une perte nette de 1,8 milliard de dollars au titre de son 4ème trimestre, ainsi qu'un déficit de 15,3 milliards de dollars pour Merrill Lynch sur la même période.

Le géant bancaire américain précise toutefois que ses comptes trimestriels tiennent compte des performances de Countrywide Financial, racheté en juillet 2007, mais qu'ils excluent pour l'instant les résultats de Merrill Lynch, dont il a officiellement bouclé l'acquisition ler 1er janvier dernier.

Dans son communiqué, BofA explique que ses résultats de 4ème trimestre ont pâti de la remontée des coûts du crédit, mais aussi des lourdes pertes et des provisions de son activité de marchés financiers.

'Cela reflète l'aggravation de la récession économique et des conditions financières extrêmement difficiles, deux éléments qui se sont significativement intensifiés au cours des trois derniers mois de 2008', indique le groupe.

De la même manière, il étaye les lourdes pertes de Merrill Lynch par les sévères perturbations des marchés financiers.

A la lumière de ces déboires et des difficultés rencontrées par l'économie dans son ensemble, le groupe rappelle avoir conclu un accord avec le Département américain du Trésor au terme duquel les pouvoirs publics investiront 20 milliards de dollars en l'échange d'actions préférentielles portant un dividende de 8%.

Bank of America va également bénéficier d'une garantie de crédit à hauteur de 118 milliards de dollars de la part de l'Etat, essentiellement sur le portefeuille d'actifs de Merrill Lynch.

Ces mesures lui permettront de porter son ratio de capitaux propres 'Tier 1', mesure de sa solvabilité, à quelque 10,7% sur une base pro forma.

Invoquant toujours les conditions économiques actuelles et l'état des marchés de capitaux, le groupe prévoit de ne verser à ses actionnaires qu'un dividende symbolique d'un cent par action au titre du 1er trimestre.

BofA assure que ces mesures devraient lui permettre de se renforcer et de venir soutenir à la fois l'économie américaine et la création de valeur pour ses actionnaires.

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