(CercleFinance.com) - Au terme de l'année 2011, BASF a dégagé un résultat net de 6,2 milliards d'euros (6,74 euros par action), chiffre en hausse de 35,8% sur un an. Si ces chiffres sont globalement en ligne avec les attentes, le groupe chimique allemand a également dévoilé des prévisions 2012 plutôt optimistes qui ont agréablement le marché. A Francfort ce matin, l'action BASF prend 2,6% à 64,3 euros et se classe ainsi au 2ème rang des plus fortes hausses de l'indice DAX, qui gagne 0,8%.

Le dividende qui sera proposé en assemblée générale sera relevé de 13,6% à 2,50 euros, contre 2,20 euros au titre de 2010, ce qui est un peu supérieur aux attentes.

Sur l'année, les ventes du groupe chimique allemand basé à Ludwigshafen ont augmenté de 15% à 73,5 milliards d'euros.

L'activité réalisée dans les régions Asie-Pacifique et Amérique du Sud, Afrique et Moyen-Orient est restée pratiquement stable à 27,7% du CA.

Hors éléments exceptionnels, le résultat d'exploitation a crû de 4% à 8,4 milliards d'euros. D'une année sur l'autre, la marge correspondante se tasse donc de 12,75% à 11,5%.

Signalons qu'au seul 4ème trimestre, le chiffre d'affaires a progressé plus rapidement de 10% à 18,1 milliards d'euros, quand le résultat d'exploitation récurrent a inversement baissé de 14% à 1,5 milliard. La baisse de la marge est attribuée au ralentissement économique observé en fin d'année. 'Les clients se sont montrés plus prudents, ont réduit leurs stocks et ont différé leurs commandes en anticipant un déclin de l'économie et un affaiblissement des prix', indique BASF.

Le cash-flow était en hausse sur l'année à 7,1 milliards d'euros.

En guise de prévisions pour 2012, BASF retient les conditions suivantes : une croissance économique mondiale de 2,7% (ce qui est prudent par rapport aux 3,3% attendus par le FMI), un marché de la chimie (hors pharmacie) en hausse de 4,1%, un euro/dollar à 1,30, et un baril de Brent à 110 dollars.

Kurt Bock, président du conseil de surveillance, estime que la croissance prendra de la vitesse tout au long de l'année. 'L'impulsion positive qui portera l'industrie chimique proviendra de nouveau des pays émergents', indique-t-il sans surprise.

Le groupe entend accroître ses ventes à périmètre constant, grâce à la hausse des volumes et la reprise de la production pétrolière libyenne. Il entend dégager un résultat d'exploitation récurrent supérieur à celui de 2011 sur l'ensemble de l'année : il devrait se situer en dessous au 1er semestre, mais au-dessus au second.

Les investissements devraient passer de 1,6 à 1,7 milliard d'euros.


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