(ABC Bourse) - Canal+ fait un pas de plus vers l’Afrique. Le géant français de l’audiovisuel a annoncé, lundi 13 octobre, qu’il prévoit une cotation secondaire à la Bourse de Johannesburg (JSE), en Afrique du Sud. Une décision qui intervient dans la foulée du rachat finalisé en septembre du groupe sud-africain MultiChoice, poids lourd de la radiodiffusion sur le continent.
Avec cette opération, la plus importante de son histoire, Canal+ consolide sa position d’acteur incontournable dans le paysage médiatique africain. L’entité issue de cette fusion dessert désormais plus de 40 millions d’abonnés répartis dans près de 70 pays. Un changement d’échelle qui s’accompagne d’une stratégie financière assumée.
Une cotation à Johannesburg pour renforcer sa présence africaine
Plutôt que de maintenir les actions de MultiChoice sur la place boursière sud-africaine, Canal+ a choisi de les retirer. En contrepartie, le groupe introduira ses propres titres à la JSE via une cotation secondaire, une démarche encore soumise à l'approbation des autorités locales.
Dans un communiqué, Canal+ justifie ce choix par un objectif clair : "Une cotation secondaire permettra de préserver l’accès des investisseurs sud-africains et la liquidité du marché". Une manière d’assurer une continuité pour les actionnaires locaux tout en renforçant sa légitimité sur un marché clé.
Le groupe conserve toutefois sa cotation principale à la Bourse de Londres, où il avait été introduit en décembre dernier, peu après sa séparation de Vivendi. Il y bénéficie d’une structure réglementaire allégée, destinée aux entreprises étrangères souhaitant accéder aux marchés britanniques.
Afrique et Asie, les piliers de l’expansion mondiale de Canal+
Derrière cette décision boursière se dessine une stratégie beaucoup plus large. Canal+ ambitionne clairement de devenir une plateforme mondiale de contenus, avec l’Afrique et l’Asie comme priorités géographiques. L’intégration de MultiChoice, acteur majeur de la télévision payante en Afrique, est une première brique essentielle.
L’opération ne se limite pas à un mouvement capitalistique : l’intégration opérationnelle a déjà démarré. Le groupe a indiqué qu’il dévoilerait les grandes lignes de son projet au cours du premier trimestre 2026. Les marchés et les abonnés attendent désormais de connaître les synergies concrètes et les nouvelles offres qui pourraient émerger de ce rapprochement inédit dans l’histoire de l’audiovisuel.
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