Canal+ vient de frapper un grand coup dans le paysage audiovisuel français. Le groupe de médias, détenu par le Groupe Bolloré, a officialisé son entrée en négociations exclusives pour prendre une participation de 34 % dans UGC, l’un des piliers historiques du cinéma tricolore. À terme, l’objectif est clair : le contrôle total du groupe d’ici 2028.
Le projet est d’envergure. UGC, c’est une cinquantaine de cinémas en France, dont l’iconique UGC des Halles à Paris, considéré comme le plus fréquenté au monde. C’est aussi un catalogue de productions cultes, comme Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? ou encore la série HPI. Et c’est enfin une solide plateforme de distribution. En rachetant progressivement UGC, Canal+ entend consolider sa présence sur toute la chaîne de valeur du cinéma.
Une stratégie verticale pour contrer les géants du streaming
La manœuvre s’inscrit dans une logique de concentration verticale. "Dans un deuxième temps, les accords avec les actionnaires d'UGC permettraient au groupe Canal+ de prendre le contrôle d'UGC à partir de 2028", indique le communiqué officiel du groupe. Derrière cette opération, un objectif assumé : se protéger de la concurrence croissante des plateformes mondiales.
Canal+ pourra ainsi mutualiser le réseau de producteurs d’UGC avec StudioCanal, filiale de production dirigée par Anna Marsh. "Depuis sa création en 1984, Canal+ est le premier partenaire du cinéma français et européen. UGC a construit une chaîne de cinémas remarquable et un catalogue emblématique de contenus. La croissance de StudioCanal, dirigé par Anna Marsh, est un enjeu majeur pour le groupe Canal+ et sa combinaison avec UGC, un partenaire stratégique de longue date, nous permettrait d'accélérer ce développement", a déclaré Maxime Saada, président du directoire de Canal+.
Ce rapprochement intervient quelques mois après l’entrée de CMA CGM au capital de Pathé.
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