(CercleFinance.com) - La major pétro-gazière Eni a relayé, hier soir, les premières réactions des directeurs généraux des grandes sociétés énergétiques européennes, regroupés sous le nom de 'groupe Magritte', après que la Commission ait publié le “paquet énergie climat” déterminant le cadre de la politique énergétique à horizon 2030. Le groupe Magritte se montre notamment critique en ce qui concerne le marché du CO2.

Le 'groupe Magritte' estime que les positions adoptées par la Commission sont de la plus haute importance pour la transition vers une économie moins émettrice de carbone. Il soutient cette orientation, du moins tant qu'elle ne compromet pas la compétitivité industrielle de l'Europe.

Certes, le 'paquet énergie climat 2030' contient des “signaux positifs” notamment quant à la nécessité de disposer d'un marché du CO2 “efficace et du besoin de le réformer”, et aussi du côté de “l'intégration progressive des sources d'énergies renouvelables matures sur le marché”.

Cependant, le groupe Magritte estime que 'la fixation d'objectifs multiples ne plaide pas en faveur d'une approche technologiquement neutre, et elle ne permet pas non plus une concurrence efficace sur les coûts entre les différentes technologies 'carbone''.

Bref, estime le groupe Magritte, 'retenir un seul objectif contraignant de réduction des gaz à effet de serre (GES), combiné avec la réforme du marché où se négocient les droits d'émission, aurait contribué à réduire des émissions d'une manière plus efficace du point de vue des coûts'.

Les dirigeants des grands groupes énergétiques espèrent que leurs objections seront entendues lorsque le sujet sera de nouveau abordé par Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, prévu en mars.


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