EXCELLENTS RESULTATS DU GROUPE SES EN 2010

SES S.A., l'opérateur mondial de satellites (Paris:SESG) (LuxX:SESG), publie ses résultats au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2010.

• Chiffre d’affaires en progression de 7,1 % à 1 735,7 millions d’euros
  • Chiffre d’affaires récurrent¹ en augmentation de 5,1 % à 1 718 millions d’euros
• EBITDA en progression de 8,6 % à 1 296,4 millions d’euros
  • EBITDA récurrent en hausse de 5,0 % à 1 307 millions d’euros
  • Marge d’EBITDA récurrente de 76,1 %
• Résultat opérationnel en progression de 10,8 % à 797,4 millions d’euros
• Résultat net part du groupe en hausse de 2,3 % à 487,3 millions d’euros
• Bénéfice par action A en progression de 1,6 % à 1,24 euro
• Proposition de dividende : 0,80 euro par action de catégorie A

Romain Bausch, Directeur général et Président du comité exécutif de SES, a commenté les résultats en ces termes :

« En 2010, SES a réalisé une excellente performance opérationnelle et financière, surmontant les difficultés du début de l’année liées à la réduction de capacités du satellite AMC-16, ainsi que les retards de lancement de satellites. Le chiffre d’affaires et l’EBITDA ont été marqués par une forte croissance à la fois en termes récurrents et de chiffres publiés. Quatre satellites ont été lancés ou mis en service au cours de l’année, entraînant une augmentation nette de capacité de 76 répéteurs.

Nous avons contribué à la phase finale du financement du capital d’O3b Networks, une société qui est en train de mettre en place une nouvelle dorsale Internet en bande Ka pour les marchés émergents. Notre objectif à présent est de réussir le lancement de six satellites prévus pour cette année ainsi que leur commercialisation ultérieure, tout en continuant à identifier et à profiter des opportunités de croissance rentable.».

¹ Le chiffre d’affaires et l’EBITDA « récurrents » font apparaître l’évolution sous-jacente du chiffre d’affaires et de l’EBITDA, retraitée des effets de change, des éléments exceptionnels, des variations de périmètre et de la contribution des activités encore en phase de démarrage.

Afin de faciliter l’exécution de sa stratégie et l’exploitation du potentiel commercial existant dans les marchés émergents, la société a décidé d’adapter son organisation. En consolidant les opérations de SES ASTRA et de SES WORLD SKIES ainsi que du département Engineering sous une structure de direction unique, nous pourrons nous mettre encore davantage à l’écoute des marchés et des clients, dans le contexte du développement futur de notre offre et de notre flotte satellitaire. Nous nous réjouissons de cette opportunité de servir nos clients sous une entête unique couvrant l’entièreté de notre flotte satellitaire mondiale. »

La progression des résultats financiers de SES en 2010 est des plus satisfaisantes. La croissance du chiffre d’affaires et de l’EBITDA récurrents se situe dans le haut de la fourchette des prévisions (4 % à 5 %), portée par une activité soutenue au quatrième trimestre, au cours duquel la croissance récurrente du chiffre d’affaires et de l’EBITDA s’est établie à 6,3 % et 7,0 %, respectivement. SES dégage par ailleurs une excellente marge d’EBITDA à la fois au titre des infrastructures et des services. Ces résultats proviennent de la solide contribution de SES ASTRA et de SES WORLD SKIES. Les taux de croissance publiés du chiffre d’affaires et de l’EBITDA pour l’exercice entier s’établissent à 7,1 % et 8,6 %, respectivement, et ont également bénéficié du raffermissement du dollar.

L’accroissement de l’EBITDA se traduit par une hausse de 10,8 % du résultat opérationnel publié, à 797,4 millions d’euros. Le résultat net des activités poursuivies après impôt, a augmenté de 4,9% à 523,8 millions d’euros.

La provision de 38,5 millions d’euros, comptabilisée au titre de ND SatCom dans les « activités abandonnées » au premier semestre, a été ramenée à 36,3 millions d’euros à la fin de l’année.

Les flux de trésorerie nets provenant des activités opérationnelles augmentent à 1 107,1 millions d’euros, soit une hausse de 2,9 % par rapport à l’exercice précédent. D’importantes charges d’investissement ont entraîné, comme prévu, une diminution nette du cash-flow disponible à 194,7 millions d’euros. L’endettement net à la clôture de l’exercice augmente de 5,6 % à 3 760,8 millions d’euros ; cependant, compte tenu de l’accroissement de l’EBITDA, le ratio d’endettement net sur EBITDA recule en 2010 de 2,99 à 2,91, soit un niveau bien inférieur au plafond de 3,3 que le groupe s’est fixé. Le carnet de commande garanti s’établit à 6,6 milliards d’euros au 31 décembre 2010.

Le Conseil d’administration propose un dividende de 0,80 euro par action de catégorie A, contre 0,73 euro l’année précédente.

Au cours de l’année, SES a mis en service quatre nouveaux satellites : NSS-12, SES-1, ASTRA 3B et SES-7 (anciennement ProtoStar 2). Le satellite NSS-12 fournit des capacités de remplacement et d’importantes capacités supplémentaires dans la région de l’Océan Indien, et a atteint un taux d’utilisation de 100 % peu de temps après sa mise en service. Le satellite SES-1, qui fait partie du programme de renouvellement de la flotte de l’Amérique du Nord, a également permis le repositionnement d’AMC-4 et d’AMC-2 en vue d’autres missions. Le satellite ASTRA 3B fournit d’importantes capacités de remplacement et capacités supplémentaires pour l’Europe, ainsi que de nouvelles capacités pour le Moyen-Orient sur un faisceau dédié, qui a été entièrement commercialisé entretemps. Le satellite SES-7 dessert l’Inde, l’Indonésie et la région des Philippines / Mer de Chine méridionale grâce à trois faisceaux, dont le faisceau indien qui est déjà entièrement utilisé.

Grâce à ces lancements et au redéploiement du satellite NSS-5 de 57 degrés Est à 340 degrés Est, la flotte du groupe s’est enrichie de 122 nouveaux répéteurs. Les nouvelles capacités offertes par les satellites ASTRA 3B, NSS-12 et NSS-5, complétées par les 10 répéteurs supplémentaires sur Ciel-2 (suite à l’intégration globale de Ciel), ont été compensées par la diminution des capacités disponibles sur AMC-16 et le retrait d’AMC-5 de la position 79 degrés Ouest, ainsi que par certains ajustements de la flotte. En termes nets, celle-ci a augmenté de 76 répéteurs, atteignant 1 249 répéteurs à la fin de l’année. 990 répéteurs étaient commercialisés, représentant un taux d’utilisation de 79,3 % (2009 : 82,7 %).

La croissance est portée par le lancement soutenu de nouvelles plates-formes de télévision et la multiplication des programmes de TVHD, une tendance qui s’accélère en Europe et qui se reflète dans bon nombre de nouvelles plates-formes TV dans le monde.

SES ASTRA

Europe

En Europe de l’Ouest, des contrats portant sur des capacités supplémentaires ont été conclus pour desservir les marchés allemand, français, espagnol et hollandais. Une partie de cette demande a été satisfaite grâce à l’arrêt des transmissions en format analogique en Allemagne à la position orbitale de 19,2 degrés Est. L’expiration, à la fin 2010, du contrat conclu avec UPC Direct portant sur cinq répéteurs, permettra le développement de la programmation en haute définition à cette importante position orbitale ; l’un de ces répéteurs a d’ores et déjà été placé sous contrat. Au 1^er janvier 2011, 33 répéteurs étaient encore utilisés pour les transmissions en analogique vers les marchés germanophones. Ces transmissions en analogique par satellite devraient prendre fin au 30 avril 2012. Neuf des 33 répéteurs font l’objet d’un engagement de la part de clients notamment en Allemagne, dont cinq par les chaînes de service public ARD/ZDF, tandis que les 24 restants sont sur le point d’être commercialisés de nouveau. Plus de la moitié de ces capacités analogiques devrait être remise sous contrat sur le marché allemand, tandis que le solde sera commercialisé par les marchés français et espagnol. Ce processus devrait s’étaler sur quelques années à partir de 2012. Avec le développement de la télévision numérique terrestre distribuée par satellite, TNTSAT en France et Freesat au Royaume-Uni, la couverture de ces importants marchés par ASTRA a nettement augmenté. La croissance du nombre des abonnés aux plates-formes de programmes dans toutes les langues, en particulier en Europe de l’Est, a contribué à la couverture en réception directe d’ASTRA.

Sur le marché allemand, la plate-forme de programmes en haute définition HD+ de SES ASTRA a bien progressé, avec la diffusion en grande quantité de décodeurs et modules CI (Common Interface) sur le marché. Vers la fin de 2010, plus de 1,5 million de cartes à puce HD+ avaient été livrées aux fabricants de décodeurs, tandis que plus de 400 000 décodeurs HD+ et plus de 100 000 modules CI avaient été vendus. La plate-forme HD+ offre actuellement 8 chaînes en haute définition de grands diffuseurs privés. Cette plate-forme, qui a généré un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros en 2010, sera comptabilisée parmi les activités récurrentes à compter du 1^er janvier 2011.

L’activité se développe à la nouvelle position orbitale 31,5 degrés Est. SES ASTRA a en effet signé, au début du mois de décembre, un accord important pour la distribution de programmes vidéo avec l’opérateur public ukrainien, Ukrkosmos. Cette accord consacre l’importance de la position 31,5 degrés Est pour la redistribution de contenu vers les réseaux hertziens et câblés de ce nouveau marché. L’accord avec Ukrkosmos a été suivi par un autre accord conclu avec Central European Media Enterprises (CME), client stratégique pour la Roumanie et la Bulgarie, qui permettra à SES ASTRA d’atteindre des millions de foyers câblés sur l’un des marchés en plus forte croissance en Europe.

En Europe Centrale et Orientale, ASTRA2Connect a signé des accords avec plusieurs nouveaux clients pour son offre internet haut débit par satellite via ASTRA 3B à 23,5 degrés Est. Les contrats récemment conclus ont porté le nombre d’abonnés desservis par ASTRA2Connect à plus de 75 000.

Afrique

En Afrique, le bouquet Top TV de l’opérateur sud-africain de télévision à péage, ODM, dans lequel SES détient une participation de 20 %, est entré en service au milieu de l’année après la signature d’un contrat portant sur trois répéteurs sur le satellite ASTRA 4A à 5 degrés Est. ASTRA Platform Services, basé à Munich, fournit la liaison montante et les services de playout à ce client. Au 31 décembre 2010, TOP TV comptait plus de 200 000 abonnés.

SES WORLD SKIES

Amérique du Nord et Amérique latine

Le marché nord-américain est resté stable pour l’essentiel. L’opérateur Puerto Rico Telephone a conclu un contrat portant sur cinq répéteurs à bord du satellite AMC-21 pour Claro TV, son service de télévision pour la réception directe qui a démarré ses activités commerciales. En Amérique du Nord, la croissance à venir reposera principalement sur le développement de capacités externalisées, la dernière opération en date étant celle relative au satellite QuetzSat-1, entièrement pris en location par EchoStar, et dont le lancement est prévu cette année. Compte tenu de la faiblesse de la demande de nouvelles capacités, la société a décidé de ne pas remplacer le satellite AMC-5 à la position 79 degrés Ouest et de transférer les clients utilisant ce satellite vers d’autres satellites de la flotte. Les investissements de remplacement nécessaires à la flotte ont ainsi été réduits, entraînant une amélioration de la rentabilité du capital du groupe.

En septembre, suite à la modification des règles sur l’actionnariat étranger dans les entreprises canadiennes, les droits de vote de SES dans Ciel ont été portés à 70 %, de sorte que la participation de SES dans Ciel est maintenant comptabilisée par intégration globale (contre intégration proportionnelle à 70% auparavant). A partir du quatrième trimestre 2010, le chiffre d’affaires de Ciel pris en compte a donc été celui généré par la totalité de la charge utile des 32 répéteurs, contre 22 auparavant.

En Amérique latine, SES WORLD SKIES met en place de nouvelles capacités pour profiter du potentiel de croissance que recèle ce marché. Le satellite AMC-4 a été repositionné à 67 degrés Ouest, où il entrera en service aux termes d’un contrat signé avec la Communauté andine.

Dans la région de l’Océan atlantique, le satellite SES-4 doit être lancé au milieu de l’année 2011, en remplacement de NSS-7. Ce lancement permettra d’offrir des capacités supplémentaires pour connecter le continent américain à l’Europe et à l’Afrique, qui viendront s’ajouter à celles déjà fournies par le satellite NSS-5.

Au début de 2011, TIBA, un client de longue date qui dessert les réseaux câblés en Amérique latine, a reconduit un accord de capacité dans le cadre du remplacement prévu de NSS-806 par SES-6, aux termes d’un contrat couvrant la totalité de la durée de vie de ce satellite en 2030.

Afrique

En Afrique, SES WORLD SKIES a signé un contrat portant sur cinq répéteurs à bord du satellite NSS-12 avec Wananchi, opérateur kényan de télévision et de services internet haut débit. Wananchi offre une large gamme de programmes pour la réception directe ainsi que des réseaux VSAT permettant de bénéficier d’un accès fiable à Internet haut débit, ainsi qu’à des solutions Voix sur IP (VoIP) et de vidéoconférence.

Inde et Asie-Pacifique

La demande de capacités satellitaires au-dessus de l’Inde est telle que toutes les capacités disponibles dans la région ont été commercialisées. Le satellite SES-7 (ex-ProtoStar 2) a été copositionné à 108,2 degrés Est. SES a conclu un contrat pluriannuel portant sur les 12 répéteurs du faisceau sud-asiatique pour une plate-forme de réception directe en Inde.

Ailleurs en Asie, AVG, opérateur vietnamien d’une plate-forme de télévision en réception directe, a démarré ses activités en mai sur le satellite NSS-6, utilisant dans un premier temps 2,5 répéteurs pour la diffusion de son bouquet de 80 chaînes. AVG dispose d’une option sur un répéteur supplémentaire que l’opérateur pourra exercer en fonction de l’expansion de son offre.

Aux Philippines, GSAT a signé un contrat portant sur un répéteur supplémentaire à bord du satellite NSS-11. Ce satellite est positionné à 108,2 degrés Est, l’une des plus importantes plates-formes de diffusion en Asie, pour lancer son offre de télévision haute définition.

ND SatCom

Suite à la décision de vendre une participation majoritaire dans la société de services satellitaires ND SatCom, un accord a été conclu avec Astrium portant sur la cession de 75,1 % du capital. Cette transaction devrait être finalisée au premier trimestre 2011, sous réserve de certaines conditions. Les termes de la transaction n’ont pas été rendus publics.

O3b Networks

SES s’est engagé à investir 75 millions d’USD supplémentaires dans la phase finale de financement par actions d’O3b Networks, conclue en novembre 2010. O3b Networks est à présent entièrement financée jusqu’au lancement et à l’entrée en service de la constellation initiale de huit satellites en orbite terrestre moyenne. Le démarrage du service commercial de O3b est attendu en 2013. Cet investissement supplémentaire porte la participation de SES dans la société à 33 %, et elle devrait atteindre environ 44 % une fois comptabilisés les apports sous forme de services en nature.

Etat de santé des satellites

La flotte SES comprend onze satellites du type Lockheed Martin A2100 qui sont potentiellement susceptibles de subir des défaillances des circuits des panneaux solaires. Au cours de l’année, des pertes de puissance ont entraîné une diminution des opérations sur le satellite AMC-16. L’impact sur le chiffre d’affaires annualisé, lié à l’arrêt de la charge utile correspondante, s’élève à 14 millions d’USD. Aucun autre satellite de ce modèle n’a connu d’anomalie ayant affecté les capacités commercialisables en 2010.

Prochains lancements en 2011

Six satellites doivent être lancés au cours de l’exercice. Ainsi, au second trimestre, ASTRA 1N et SES-3 offriront des capacités de remplacement de la flotte pour assurer la continuité du service en Europe et en Amérique du Nord. Trois autres lancements suivront au troisième trimestre : SES-2, qui fournira des capacités supplémentaires pour la flotte d’Amérique du Nord ; SES-4, qui remplacera NSS-7, augmentant ainsi de manière significative les capacités offertes à 338 degrés Est, et QuetzSat-1, qui hébergera 32 répéteurs et autant de capacités nouvelles pour les marchés nord-américains. Enfin, au quatrième trimestre, SES-5, dont les capacités nouvelles desserviront l’Europe et l’Afrique, sera le dernier lancement prévu pour 2011.

Outre cet important calendrier de lancement, YahSat-1A fournira 23 répéteurs et de nouvelles capacités de transmission en bande Ku pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à YahLive!, la société commune créée entre SES et YahSat, opérateur satellitaire ayant son siège à Abou Dhabi.

Développement récent

Afin de capitaliser sur la forte demande de capacités pour la réception directe en Asie, SES a passé commande pour un nouveau satellite SES-8 dont le lancement est prévu au premier trimestre 2013.

SES-8 sera co-positionné avec le satellite NSS-6 à 95° Est. SES s’attend à une croissance robuste dans les marchés émergents, particulièrement en Asie de l’Ouest, en Inde et en Asie du Sud-Est. SES-8 servira des clients stratégiques et s’appuiera sur une solide plate-forme de services vidéo et de données à cette position orbitale.

La fourniture de nouvelles capacités en réponse à la forte demande des marchés émergents constitue le principal moteur de croissance pour SES. En 2011, de nouvelles capacités seront lancées à bord de trois satellites, comme indiqué en détail ci-dessus, ainsi que sur YahSat-1A. L’exploitation commerciale de ces satellites devrait commencer environ trois mois après leur lancement, au terme d’un important programme d’essai en orbite.

La croissance du chiffre d’affaires en 2011 sera en grande partie portée par SES WORLD SKIES et sera basée sur les contributions, sur l’exercice entier, des contrats entrés en vigueur en 2010 et des nouvelles capacités lancées en 2011. Ces capacités supplémentaires, se situeront à bord de QuetzSat-1 (+32 répéteurs), pris en location à 100% par EchoStar et dont l’entrée en service est prévue au quatrième trimestre 2011 ; sur SES-4 (+ 27 répéteurs), qui devrait être opérationnel au quatrième trimestre 2011, et sur YahSat 1A (+ 23 répéteurs), qui diffusera l’offre de services de YahLive!, et qui devrait démarrer vers le milieu de l’année.

En 2010, nos prévisions de l’évolution du chiffre d’affaires et de l’EBITDA de l’exercice étaient de 4-5%, en tenant compte de l’impact du retard de lancement de satellites et à une réduction de la charge utile due à des problèmes techniques sur AMC-16. SES fixe désormais une fourchette similaire du taux moyen de variation annuelle (TMVA) sur trois ans (2010-2012) qui sera compris entre 4 et 5%.

La croissance du chiffre d’affaires de SES ne se développe pas de manière linéaire ; elle est influencée par l’échéancier des lancements de satellites et de leur entrée en service commercial, par les fins de contrat (par exemple l’arrêt des transmissions analogiques en Allemagne) et par l’entrée en vigueur de nouveaux contrats. Les lancements des satellites QuetzSat-1 et SES-4 ont été reportés de trois mois environ, et la réduction de capacités (et de génération de chiffre d’affaires) sur AMC-16 s’appliquera à l’exercice entier. En tenant compte de ces facteurs, SES anticipe une croissance du chiffre d’affaires récurrent d’environ 3% en 2011. Ce taux de croissance s’accélérera fortement ensuite, à la faveur de l’impact des nouvelles capacités lancées en 2011

Il est prévu que l’endettement du groupe en 2011 respectera le plafond du ratio net debt/EBITDA à 3,3 que la société s’est imposé à elle-même.

Nous prévoyons que la nouvelle structure organisationnelle générera des synergies accrues à la fois en termes de chiffre d’affaires, de charges d’exploitation et d’EBITDA, et appuiera ainsi la croissance présente et future. Nous nous attendons à supporter certains frais liés à ces synergies. Les prévisions mentionnées ci-dessus n’intègrent pas l’impact de ces activités. Sur base de la planification, une mise à jour sera publiée dans le cadre de l’annonce de nos résultats du premier trimestre au mois de mai.

Evolutions trimestrielles en 2010

A la fin du quatrième trimestre 2010, 13 répéteurs additionnels étaient en service, portant le taux d’utilisation à 79,3% (+0,6 p.p).

Taux de change du dollar U.S.

Chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires publié de SES a progressé de 7,1 %, porté par la croissance récurrente et le raffermissement du dollar. En données récurrentes, le chiffre d’affaires a augmenté de 5,1 % ou de 83 millions d’euros grâce à la contribution des deux sociétés d’exploitation SES ASTRA et SES WORLD SKIES et, en particulier, à l’accroissement du chiffre d’affaires généré par les satellites ASTRA 3B, NSS-12 et AMC-21 ainsi qu’à l’impact sur l’exercice entier de Ciel-2, qui a été amplifié davantage par sa consolidation intégrale au quatrième trimestre. Les segments services et infrastructures ont tous deux connu une évolution favorable.

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Charges opérationnelles et EBITDA

La hausse modérée des charges opérationnelles totales reflète l’accroissement des coûts des ventes, directement imputable à l’augmentation du chiffre d’affaires des services et au raffermissement du dollar. A noter que les charges d’exploitation au titre de l’exercice 2009 comportaient 19 millions d’euros d’éléments exceptionnels au titre de l’amortissement des avances versées à Sea Launch avant que cette société ne se place sous la protection de l’Article 11 de la loi américaine sur les faillites.

L’EBITDA publié a enregistré une croissance de 8,6 % sous l’effet conjugué d’une évolution favorable du chiffre d’affaires et de la hausse modérée des charges opérationnelles L’EBITDA récurrent a augmenté de 62 millions d’euros (5,0 %) ; cette évolution, conforme à celle du chiffre d’affaires, tient à la contribution des deux segments. La marge d’EBITDA récurrente s’est établi à 76,1 % en 2010, un niveau comparable à celui de 2009.

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Résultat opérationnel

L’augmentation des dotations aux amortissements sur immobilisations corporelles publiées au titre de 2010 est presque entièrement attribuable à l’impact du raffermissement du dollar sur ces mêmes dotations aux amortissements de SES WORLD SKIES et de SES Satellite Leasing. La valeur comptable des satellites AMC-4 et AMC-16 a donné lieu à des ajustements pour un montant total de 13,1 millions d’euros.

Les satellites ajoutés à la flotte amortissable, par rapport à 2009, sont les suivants : ASTRA 1M (janvier 2009) ; Ciel-2 (février 2009) ; NSS-9 (avril 2009) ; NSS-12 (décembre 2009) ; SES-7 (mai 2010) ; SES-1 (juin 2010) et ASTRA 3B (juin 2010).

L’amortissement du satellite AMC-5 a pris fin en mai 2010.

Résultat financier

L’augmentation de 27,6 millions d’euros des charges nettes d’intérêt est due essentiellement à la hausse de 17,0 millions d’euros du service de la dette suite à l’accroissement des emprunts au cours de l’année ; la différence, soit 10,6 millions d’euros, est presque entièrement imputable à la hausse de l’amortissement des frais d’origination des prêts et des commissions d’engagement sur ligne de crédit.

Concernant le résultat des opérations de change, les gains enregistrés en 2009 au titre de la réévaluation de la dette en dollars dans un contexte de fléchissement du billet vert n’ont pu être renouvelés en 2010, année pendant laquelle la devise américaine s’est globalement appréciée.

La perte de change nette de 17,0 millions d’euros publiée en 2010 a été accusée au premier trimestre et découlait de la réévaluation de certains soldes opérationnels intragroupe et de la réévaluation des avoirs de change – deux effets compensés par une augmentation de même montant de la réserve de change du groupe, de sorte que cette perte n’a pas eu d’impact sur la trésorerie ni sur les fonds propres.

Résultat des activités poursuivies et impôt sur le résultat

La réduction du taux d’imposition effectif du groupe de 15,5% à 12,3% reflète les impacts positifs de plusieurs événements survenus dans l’année, dont le plus significatif est la bonification d’impôts pour investissements, conséquence de l’important programme d’investissement du groupe.

Résultat net part du groupe et bénéfice par action

En 2010, le groupe a annoncé son intention de céder sa participation de contrôle dans ND SatCom, fournisseur de systèmes et d’équipements de communication par satellite. Le 22 octobre 2010, SES a annoncé que Astrium, filiale à 100 % d’EADS, rachèterait une part de 75,1 % dans le capital de ND SatCom. La transaction devrait être finalisée au cours du premier trimestre 2011, sous réserve de certaines conditions, dont les approbations réglementaires. ND SatCom est en conséquence comptabilisé dans les actifs détenus en vue de la vente et dans les activités abandonnées.

La charge constatée en plein exercice, soit 36,3 millions d’euros, s’établit comme suit :

Cash-flow

Malgré l’augmentation des versements au titre de l’impôt en 2010, les flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles ont légèrement augmenté par rapport à 2009. Cette évolution est attribuable au résultat des activités poursuivies et à une gestion plus rigoureuse du fonds de roulement. Les charges d’investissement ont augmenté en 2010, principalement sous l’effet des investissements industriels pour un montant de 804,5 millions d’euros (2009 : 761,2 millions d’euros) et du rachat de la participation restante de 10 % dans le capital de SES ASTRA AB (ex-SES SIRIUS) .

Endettement net

¹ dont le solde de trésorerie (2,7 millions d’euros) au titre des activités abandonnées.

La hausse de l’endettement net reflète l’impact des activités d’investissement de l’exercice. Compte tenu de la croissance de l’EBITDA du Groupe sur l’ensembre des activités, le ratio d’endettement net sur EBITDA a reculé comparé à 2009.

COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE

Exercice clos le 31 décembre 2010 (en millions d’euros)

1. Les charges 2009 incluent l’indemnisation d’assurance de 66,5 millions d’euros et les charges de 66,9 millions d’euros liées à l’anomalie ayant affecté la charge utile en bande S de Solaris ;

2. Earnings before interest, tax, depreciation and amortisation (excédent brut d’exploitation avant frais financiers, impôt et amortissements) ;

3. Le bénéfice par action est calculé en divisant le résultat net part du groupe de l’exercice par le nombre moyen pondéré d'actions en circulation au cours de l’exercice, ajusté en fonction des droits économiques de chaque catégorie d'actions. Le bénéfice par action après dilution ne diffère pas significativement du bénéfice par action avant dilution.

ETAT CONSOLIDE DE LA POSITION FINANCIERE

Au 31 décembre 2010 (en millions d’euros)

ETAT CONSOLIDE DES FLUX DE TRESORERIE

Exercice clos le 31 décembre 2010 (en millions d’euros)

VENTILATION DU RESULTAT OPERATIONNEL PAR DIVISION

Exercice clos le 31 décembre 2010 (en millions d’euros)

¹ Le groupe SES comptabilise les cessions et transferts intragroupe sur la base des prix de marché courants pratiqués avec les tiers ;

² Les charges opérationnelles comprennent l’indemnisation d’assurance de 66,5 millions d’euros et les charges de 66,9 millions d’euros liées à l’anomalie ayant affecté la charge utile en bande S de Solaris ;

³Earnings before interest, tax, depreciation and amortisation (excédent brut d’exploitation avant frais financiers, impôt et amortissements).

Seule la version anglaise de ce communiqué fait foi

Des informations complémentaires sont disponibles sur notre site : www.ses.com

TELECONFERENCES DESTINEES A LA PRESSE ET AUX ANALYSTES FINANCIERS

Une téléconférence destinée à la presse aura lieu à 11h00 CET aujourd’hui, 18 février 2011. Les journalistes sont invités à composer les numéros suivants cinq minutes avant le début de la téléconférence.

Code de conférence : 4697851

Une téléconférence destinée aux investisseurs et aux analystes financiers aura lieu à 14h00 CET aujourd’hui, 18 février 2011. Pour y participer, veuillez composer les numéros suivants cinq minutes avant.

Code de conférence : 4279378

La présentation qui servira de support aux téléconférences pourra être téléchargée à partir de la rubrique « Investor Relations » de notre site internetwww.ses.com

Un enregistrement sera disponible pendant une semaine sur notre site, à l’adresse suivante : www.ses.com

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