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Facebook supprime de faux comptes par milliards et refuse tout démantèlement


Actualité publiée le 24/05/19 10:43

Le logo de Facebook (AFP/Archives/Lionel BONAVENTURE)

Le patron de Facebook Mark Zuckerberg a brandi jeudi les résultats d'une gigantesque opération de nettoyage, conduisant à supprimer plusieurs milliards de faux comptes, en tenant tête aux appels à démanteler le réseau social.

Confronté à la nette augmentation des tentatives de créations automatiques de comptes à des fins malveillantes, Facebook a mis en avant le chiffre vertigineux de plus de 3 milliards de faux comptes supprimés en six mois, et ce avant qu'ils ne deviennent actifs.

Dans le détail, Facebook a fermé 1,2 milliard de faux comptes au dernier trimestre 2018, puis quasiment le double, 2,2 milliards, au premier trimestre 2019, une "hausse due aux attaques automatisées d'acteurs malveillants (cherchant à) créer de larges volumes de comptes en même temps".

Des chiffres ahurissants à mettre en regard des 2,4 milliards d'usagers dits "actifs" de la plate-forme.

Oter les "contenus nocifs", "empêcher les ingérences dans les élections, nous assurer que nous avons les bons outils de confidentialité", entre autres, sont "selon moi, les sujets de société les plus importants à l'heure actuelle" et "je ne pense vraiment pas que (...) démanteler l'entreprise va les régler", a assuré Mark Zuckerberg, lors d'une conférence téléphonique consacrée au sujet.


Le directeur général de Facebook Mark Zuckerberg, le 30 avril 2019, qui a annoncé un vaste nettoyage de milliards de faux comptes sur le réseau social (AFP/Archives/Amy Osborne)

"Nous existons dans un environnement très concurrentiel et très dynamique où de (nouveaux) services apparaissent constamment", a-t-il ajouté, rejetant toute accusation de monopole.

Plusieurs candidats démocrates à la présidentielle 2020 aux Etats-Unis comme Elizabeth Warren ou Bernie Sanders ont récemment appelé au démantèlement de Facebook et d'autres colosses technologiques qu'ils jugent trop puissants voire monopolistiques.

En réponse, Mark Zuckerberg a insisté sur l'importance du budget alloué au contrôle des contenus.

"Nous pouvons faire des choses que les autres (entreprises) ne peuvent juste pas faire". Sous-entendu: démanteler Facebook l'empêcherait précisément de lutter efficacement contre ces problèmes.

Mi-mai, sa numéro deux Sheryl Sandberg avait agité un autre chiffon rouge en estimant qu'affaiblir Facebook pourrait surtout profiter aux groupes chinois.

- Régulation -

Mark Zuckerberg a cependant réaffirmé jeudi être favorable "à une régulation d'internet": "Je ne pense pas que les entreprises seules doivent prendre toutes les décisions sur ce qu'on peut voir ou non sur internet".

La flambée de ces faux comptes automatisés n'est cependant pas si compliquée à enrayer. Selon Facebook, ces alias sont faciles à repérer par ses systèmes automatisés et il parvient à presque tous les supprimer avant qu'ils ne créent de "torts", comme un envoi massif de courriers indésirables par exemple.

Toutefois, le réseau social estime que 5% des comptes actuellement comptabilisés comme actifs sur la plateforme ne représentent pas une vraie personne ou une organisation.

Plus difficiles à repérer, ils peuvent servir à relayer des campagnes de désinformation à des fins de manipulation politique, l'un des sujets qui empoisonnent Facebook. Le groupe annonce régulièrement des vagues de suppressions de comptes actifs jugés "inauthentiques".

L'ONG Avaaz, qui mène des actions de cybermilitantisme, a par exemple signalé à l'approche des élections européennes plus de 500 pages et groupes Facebook suivis par plus de 32 millions d'utilisateurs, soupçonnés de diffuser de fausses informations et des contenus haineux.

Dans son rapport publié jeudi, le réseau social a aussi détaillé les contenus qui enfreignent ses règles d'utilisation. Pour la nudité, la violence, le sexe, les spams, l'exploitation sexuelle des enfants ou la "propagande terroriste", Facebook affirme détecter plus de 95% des contenus avant qu'un usager ne les lui signale.

En revanche, cette proportion tombe à 65% pour les propos "haineux" (racisme, antisémitisme par exemple) et même à 14% pour le harcèlement, plus difficiles à trouver. Le groupe souligne néanmoins qu'il ne repérait que 38% des discours de haine au premier trimestre 2018.

Au-delà des contenus, le groupe reste sous le feu des critiques après plusieurs récents scandales sur les données privées et notamment une faille dans la sécurité de sa messagerie cryptée Whatsapp.

© 2019 AFP

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