Le moteur tourne à plein régime chez Ferrari. Pour le premier trimestre 2025, le constructeur italien de voitures de luxe affiche un résultat opérationnel (EBITDA) en hausse de 15 %, atteignant 693 millions d’euros, contre 605 millions un an plus tôt. Une performance tirée par un mix produit plus favorable, des ventes en progression et surtout une demande en forte croissance pour les modèles personnalisés, véritable fer de lance de la marque à l'étalon cabré.
Mais si les chiffres donnent le sourire, la direction reste prudente. Ferrari avertit une nouvelle fois que les droits de douane américains pourraient sérieusement impacter sa rentabilité sur le reste de l'année. Une ombre au tableau, alors que la marque continue d’investir dans le haut de gamme, en pleine expansion mondiale.
Des résultats boostés par les modèles sur-mesure et les volumes
Entre janvier et mars 2025, Ferrari a livré 3 593 véhicules, soit 1 % de plus qu’à la même période en 2024. Une croissance modérée en volume, mais largement compensée par une montée en gamme des modèles commandés et un taux de personnalisation plus élevé que jamais.
Le chiffre d’affaires net grimpe de 13 %, atteignant 1,79 milliard d’euros contre 1,59 milliard l’an passé. Le résultat d’exploitation (EBIT) progresse, lui, de 23 % à 542 millions d’euros, tandis que le bénéfice net bondit de 17 %, à 412 millions d’euros, avec un bénéfice net par action qui passe de 1,95 € à 2,30 €.
Le secret de cette dynamique ? Un positionnement toujours plus exclusif et un marketing taillé pour les ultra-riches, avec des véhicules quasiment faits main. Les clients n’achètent plus seulement une voiture, ils achètent leur Ferrari.
Prévisions 2025 : Ferrari reste confiante, mais vigilante
Malgré les incertitudes commerciales avec les États-Unis, Ferrari confirme ses objectifs annuels, misant sur une demande toujours solide pour ses modèles premium. Le groupe vise désormais :
- Un chiffre d’affaires supérieur à 7,0 milliards d’euros en 2025 (+5 %),
- Une marge EBITDA ajustée de 38,3 %,
- Un EBITDA ajusté de 2,8 milliards d’euros,
- Un bénéfice d’exploitation ajusté de 2,03 milliards d’euros (+7 %),
- Un bénéfice dilué ajusté par action à 8,60 euros (+2 %),
- Et un flux de trésorerie industriel disponible en hausse de 17 % à 1,20 milliard d’euros.
© AbcBourse.com. Tous droits réservés