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Lafarge en Syrie: trois cadres en garde à vue en France


Actualité publiée le 29/11/17 14:52

Trois cadres du cimentier français Lafarge ont été placés en garde à vue mercredi dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de financement indirect de groupes jihadistes en Syrie (AFP/Archives/Thomas SAMSON)

Trois cadres de Lafarge ont été placés en garde à vue mercredi dans l'enquête sur les activités en Syrie du cimentier, soupçonné d'avoir indirectement financé des groupes jihadistes, dont l'Etat islamique (EI), a-t-on appris de sources proches du l'enquête.

Ils sont entendus par le Service national de douane judiciaire (SNDJ), chargé de l'enquête, ont précisé ces sources, confirmant une information de France Inter.

Il s'agit des premières gardes à vue dans cette enquête. A l'issue de ces auditions, ces gardes à vue peuvent être levées sans poursuites, ou aboutir à une présentation devant les trois juges d'instruction chargés de ce dossier.

Les investigations s'attachent à déterminer si le géant du ciment a transmis de l'argent à des organisations jihadistes, notamment le groupe Etat islamique, pour continuer à faire fonctionner en 2013 et 2014, malgré le conflit, l'usine de Jalabiya (nord du pays).

Parmi les gardés à vue se trouvent Bruno Pescheux, directeur de la cimenterie de 2008 à 2014, et Frédéric Jolibois, qui a repris la direction du site à partir de l'été 2014, selon des sources proches du dossier.

Lafarge est aussi soupçonné d'avoir acheté du pétrole à différentes organisations jihadistes, là encore pour que ces dernières lui permettent de poursuivre son activité.

Les enquêteurs cherchent à savoir si des responsables du groupe en France ont pu avoir connaissance de tels accords.

Dans un rapport, dont l'AFP a eu connaissance, le SNDJ avait estimé que la direction française du groupe, qui a fusionné en 2015 avec le suisse Holcim, "a validé ces remises de fonds en produisant de fausses pièces comptables".

Les 14 et 15 novembre, une vaste perquisition a été menée au siège du cimentier à Paris.

Sollicité, LafargeHolcim n'a pas souhaité faire de commentaires.

© 2017 AFP

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