(CercleFinance.com) - LafargeHolcim revient sur le “dossier syrien”, alors que la filiale du cimentier dans ce pays a été mise en cause pour des transactions alléguées avec “certains groupes armés”, dont Daesh, entre 2013 et 2014. Le groupe reconnaît l'existence de pratiques “inacceptables” (sans conséquences financières significatives a priori) et s'est engagé à rectifier le tir.

Les résultats d'une enquête interne “montrent que la détérioration de la situation politique en Syrie a entraîné des défis très difficiles quant à la sécurité, les activités de l'usine et les employés”, indique le groupe.

L'enquête révèle aussi que la filiale de LafargeHolcim en Syrie a remis des fonds “afin de trouver des arrangements avec un certain nombre de ces groupes armés, dont des tiers visés par des sanctions”, pour permettre à l'usine de continuer à fonctionner. Sans que les “destinataires ultimes” de fonds n'aient été identifiés avec certitude.

Autant de comportements de la filiale syrienne jugés “inacceptables” par LafargeHolcim, qui précise cependant que dans ce pays, ses activités, qui représentaient moins de 1% du CA, ont “fonctionné à parte” pendant la période concernée.

En réaction, LafargeHolcim a notamment décidé de mettre en place un nouveau comité Ethique, intégrité et risques, supervisé par un membre du comité exécutif, outre une amélioration des processus internes d'évaluation. “Il ressort clairement qu'il ne peut pas y avoir de compromis sur les sujets de compliance et sur l'adhésion aux standards du code de conduite de l'entreprise, quelles que soient les difficultés opérationnelles”, affirme LafargeHolcim.

Quoi qu'il en soit, les actes en question ne devraient pas avoir d'impact financier significatif sur les comptes.




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