(CercleFinance.com) - LDC a publié mardi dernier son chiffre d'affaires du troisième trimestre. André Delion, son directeur administratif et financier, revient pour Cercle Finance sur l'activité trimestrielle et développe certains points de la stratégie du groupe.
Cercle Finance: Comment qualifieriez-vous l'activité du troisième trimestre?
André Delion: Nous avons réalisé une activité d'un bon niveau. En volumes, la croissance du pôle volaille a atteint 1,2% et celle de la division traiteur 8,1%, à périmètre identique.
En valeur, le chiffre d'affaires de l'activité volaille a augmenté de 2,2% à périmètre identique.
En volumes, pour l'activité volaille, nous constatons une petite décélération par rapport au premier semestre, en raison d'un recul de l'exportation des produits congelés.
CF: Quel est l'impact de la hausse des prix des matières premières sur votre activité?
AD: Le cours des céréales augmente sans cesse et impacte significativement notre activité. Depuis le mois de mai 2010, le prix de la volaille vivante, en particulier celui du poulet, a bondi de +21%.
Ainsi, nous avons dû négocier des augmentations de tarifs avec nos clients à l'automne dernier, pour les relever de 6 à 8%. Et nous envisageons de les augmenter à nouveau dans un mois.
CF: Pouvez-vous nous communiquer vos prévisions de résultats pour l'exercice en cours?
AD: Nous confirmons nos objectifs de résultats annuels. Nous tablons sur un résultat opérationnel courant compris entre 77 et 80 millions d'euros et sur un chiffre d'affaires de l'ordre de 2,5 milliards d'euros.
Par ailleurs, le résultat net sera impacté négativement par des provisions pour restructuration, pouvant monter jusqu'à 15 millions d'euros. Je rappelle que nous avons engagé un plan de sauvegarde de l'emploi chez Marie.
CF: Comment abordez-vous l'année 2011?
AD: Nous abordons cette année avec beaucoup de prudence, en raison de l'augmentation des charges d'exploitation. En effet, nous subissons la hausse du cours des céréales, du prix des emballages, de l'énergie et nous nous apprêtons à revaloriser les salaires.
Cependant, nous ne voulons pas que la hausse de nos tarifs impacte la consommation de volaille qui doit garder tout son attrait et continuer à être perçue comme une viande bon marché. C'est notre pari.
CF: Envisagez-vous de réaliser des acquisitions?
AD: Nous avons réalisé deux opérations de croissance externe majeures récemment, à savoir l'acquisition d'Arrivé et de Marie. Pour le moment, nous consacrons notre énergie à l'intégration de ces deux groupes.
Toutefois, nous souhaitons nous développer à l'international. Rappelons que LDC est déjà implanté en Pologne et en Espagne.
En Espagne, où nous réalisons un chiffre d'affaires d'environ 20 millions d'euros, l'activité a toujours été déficitaire. Nous nous attelons donc à trouver une solution car nous voulons rester dans ce pays.
Un changement radical de notre politique en Espagne s'impose, pourquoi pas à travers une opération de croissance externe.