(CercleFinance.com) - Les sidérurgistes du Japon et de Chine rejoignent la cohorte des inquiets face au projet de regroupement des mines de fer australiennes de Rio Tinto et BHP Billiton en une seule co-entreprise. Au Japon, le régulateur de la concurrence serait saisi, selon la presse.

The Australian, un quotidien d'Australie écrivait ce matin qu'à l'instigation des aciéristes japonais, 'aussitôt que l'Autorité de la concurrence du Japon disposera des documents relatifs à cette co-entreprise, elle lancera une enquête anti-trust.' Le journal rapporte que Shoji Muneoka, le président la Fédération du fer et de l'acier du Japon (JISF), estime que la production en commun de leur minerai de fer australien des deux entreprises aurait pour conséquence de réduire la concurrence, 'comme tel aurait été le cas avec la précédente offre de BHP Billiton sur Rio Tinto.'

En outre, l'Association du fer et de l'acier de Chine, qui regroupe près de 120 sidérurgistes chinois et la quasi-totalité de la production nationale, n'est pas moins sévère. Dans un communiqué, elle a déclaré que 'le type de co-entreprise prévu par l'accord [entre Rio Tinto et BHP Billiton] dénote d'une forte coloration monopolistique, et l'Association du fer et de l'acier de Chine s'oppose à sa mise en place.'

Ce projet de co-entreprise a également été contesté par l'Association mondiale de l'Acier le 5 juin, puis par une l'association des sidérurgistes européens Eurofer en date hier. Tous deux en ont appelé aux autorités de la concurrence, qui devront se prononcer sur le projet de Rio Tinto et BHP Billiton préalablement à sa mise en oeuvre.

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