(CercleFinance.com) - Société Générale (SG) a repris le dossier de l'énergéticien RWE, qui vient de matérialiser la scission de sa filiale innovante Innogy, désormais cotée en Bourse séparément. Les analystes sont toujours positifs sur le 'nouveau' RWE, désormais recentré sur la génération électrique classique, mais SG a revu en baisse la valeur de ses actifs. Quoi que toujours à l'achat sur la valeur, SG a donc abaissé son objectif de cours à 12 mois sur l'action RWE de 20 à 18,1 euros.
A la Bourse de Francfort où l'indice DAX 30 reste quasi-stable, l'action ordinaire RWE plue de près de 5% à 13,7 euros.
En effet, Innogy cote depuis ce matin, après que le prix de référence de son action ait été fixé tout en haut de la fourchette allant de 32 à 36 euros, ce qui le valorise plus de 20 milliards d'euros. Innogy a levé deux milliards d'euros d'argent frais, et RWE a placé pour trois milliards d'euros d'actions existantes Innogy sur le marché. 'L'offre (d'Innogy) a été sursouscrite plusieurs fois', indique RWE, qui conserve 75% d'Innogy à l'issue de l'opération.
Pour mémoire, Innogy regroupe le réseau électrique, les moyens de productions renouvelables (éoliens et solaires notamment), ainsi que l'activité de détail de RWE. Le reste du portefeuille d'activité, soit la génération classique (centrales à gaz, charbon, au lignite, et nucléaire) demeure au sein du périmètre de RWE.
Société Générale en a profité pour refaire ses calculs, et a notamment révisé en baisse, selon l'évaluation conservatrice de 4,9 milliards d'euros, la valeur des actifs de génération électrique de RWE, en raison notamment des prix actuels de l'électricité.
SG estime qu'en dépit du départ vers Innogy des actifs les plus prometteurs, RWE offre des perspectives de résultats relativement stables. Et que RWE contrôle toujours largement Innogy.