Schlumberger: envisage 2016 'd'un point de vue conservateur'

(CercleFinance.com) - Schlumberger, le géant mondial des services parapétroliers, a fait état hier soir d'un bénéfice des opérations poursuivies en chute de 49% au 3e trimestre, à 989 millions de dollars (0,89 dollar par action). Ce chiffre est également inférieur à 12% à celui du 2e trimestre, mais dans l'ensemble cette publication est conforme aux attentes des investisseurs. Mais gare aux perspectives : la direction de “Schlum” anticipe un marché “de plus en plus difficile” et une nouvelle contraction des dépenses d'exploration-production. Y compris en 2016, année que le groupe envisage “d'un point de vue conservateur”.

L'action Schlumberger, qui hier à New York a terminé en hausse de 1,5% à 76,2 dollars, reste neutre ce matin à la Bourse de Paris, à 65,2 euros, quoique dans un volume symbolique de 20 pièces à cette heure.

Au 3e trimestre (T3), les ventes du géant parapétrolier domicilié dans les Antilles néerlandaises (et au Texas, principalement, d'un point de vue opérationnel) ont chuté sur un an de 33% à 8,5 milliards de dollars (- 6% par rapport au T2). Le résultat opérationnel avant impôts, en chute de 46% à 1,5 milliard d'euros, induit une marge de 18%, en baisse de 4,2 points sur un an. Ce taux était de 19% au T2.

Par région, 'Schlum' voit son CA et son résultat opérationnel du T3 dégringoler de respectivement 47% et 76% en Amérique du Nord (à 2,3 milliards d'euros, marge de 8,9%). L'International, point fort du groupe relativement aux géants nord-américains du secteur, affiche un CA en baisse plus modérée de 27% à 6 milliards d'euros, suivi dans les mêmes proportions par le résultat opérationnel. D'où un recul limité de la marge : - 72 points de base seulement, à 23,7%.

Le cash-flow libre trimestriel atteint 1,7 milliard, 'soit 170% des profits'.

PDG de Schlumberger, Paal Kibsgaard a déclaré que les ventes du groupe reculaient encore 'en raison du déclin de l'activité de forages et d'une pression baissière persistante sur les prix.' Avec la chute du brut, et donc celle de leurs cash-flows, les majors pétro-gazières réduisent en effet leurs investissements d'exploration-production.

Bref, 'l'environnement d'affaires s'est de nouveau détérioré au 3e trimestre', a confirmé M. Kibsgaard. 'Toutefois, les mesures de réduction de coûts déjà mises en place et l'accélération de notre plan de transformation nous ont permis du préserver notre performance financière alors que l'industrie pétrolière connaît son revirement le plus violent depuis des décennies', ajoute-t-il.

Enfin, le patron de Schlumberger se montre peu enthousiaste pour 2016 : 'pour les services parapétroliers, les perspectives du marché pour les trimestres qui s'annoncent paraissent de plus en plus difficiles. L'activité devrait se contracter de nouveau puisque la baisse de leurs cash-flows va obérer la capacité à investir de nombre de nos clients, ce qui nous amène à envisager 2016 d'un point de vue conservateur en matière d'exploration-production'. 'La reprise (du marché) semble maintenant devoir être reportée', déclare le PDG de 'Schlum'.

Et ceci malgré la reprise 'graduelle' des cours du pétrole. Bref, M. Kibsgaard continue de mettre, au sein de son groupe, l'accent sur l'ajustement à la baisse des ressources et des coûts.

Schlumberger entend cependant rester à l'affût des 'opportunités' de croissance externe qui pourraient se présenter, 'à l'image de notre acquisition de Cameron, dont l'intégration se passe bien', a déclaré le PDG.


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