SES S.A. : Résultats de l’exercice et du quatrième trimestre 2017

SES S.A. publie ses résultats financiers au titre de l’exercice et du quatrième trimestre 2017.

Ce communiqué de presse contient des éléments multimédias. Voir le communiqué complet ici : http://www.businesswire.com/news/home/20180222006555/fr/

Résultats de l’exercice et du quatrième trimestre 2017 (Photo: Business Wire)

Faits marquants financiers

• Le chiffre d’affaires publié ressort à 2 035,0 millions d’euros, en repli de 1,6 % (-5,2 % à périmètre comparable⁽¹⁾) ; SES Vidéo : -3,6 %⁽¹⁾ et SES Networks : -1,9 %⁽¹⁾
• La marge d’EBITDA s’élève à 65,1 % (2016 : 70,2 % en publié et 66,7 % à périmètre comparable⁽¹⁾)
• Le résultat net s’inscrit à 596,1 millions d’euros (2016 : 962,7 millions d’euros, dont une plus-value de 495,2 millions d’euros comptabilisée au titre de la consolidation d’O3b)
• Le Conseil d’administration propose un dividende 2017 par action de catégorie A de 0.80 EUR (2016 : 1,34 EUR)

1) Retraitement des chiffres comparables à taux de change constants pour neutraliser les effets des variations du taux de change et en prenant pour hypothèse (en base proforma) une consolidation de RR Media et d’O3b à compter du 1er janvier 2016. La marge d’EBITDA 2016 s’établissait à 70,2 % en publié.
2) Avant plus-value de cession présumée des participations (liée à la consolidation d’O3b), soit 495,2 millions d’euros en 2016

Prévisions financières

Les prévisions financières pour 2018 et 2020 se fondent sur un taux de change EUR/USD de 1,15, sur le calendrier de lancement nominal et sur l’état de santé de la flotte ; elles incluent l’impact de la norme IFRS 15 sur la comptabilisation des produits

Karim Michel Sabbagh, Président et Directeur général, déclare : « 2017 a été une année de transformation cruciale pour SES. Nous avons créé deux nouveaux pôles d’activité centrés sur le marché : SES Vidéo et SES Networks et nous sommes désormais bien positionnés pour générer de la croissance à l’avenir. Les performances opérationnelles ont été inférieures aux prévisions en raison de difficultés persistantes sur le marché tout au long de 2017, auxquelles sont venus s’ajouter certains problèmes liés à l’état de santé de la flotte.

Nous commençons à cueillir les fruits de notre programme d’investissement : trois nouveaux satellites ont été lancés en 2017 et deux autres ont déjà été mis en orbite en 2018. Ces lancements, ajoutés à ceux prévus pour cette année et en 2019, viendront apporter à notre flotte des capacités adaptées à nos clients en particulier sur le marché en net essor des services aéronautiques, soutenant ainsi notre croissance future. Toujours dans le cadre de cette transformation stratégique, nous avons lancé le nouveau programme « Fit-for-Growth » qui nous permettra d’optimiser et de recentrer l’allocation de nos ressources d’envergure mondiale et d’accroître notre efficacité interne. Alors que nous poursuivons notre adaptation au nouveau modèle opérationnel et financier et que nous investissons dans notre croissance future, nous avons décidé de « rebaser » le dividende pour soutenir la croissance dans les années à venir au fur et à mesure du développement de notre activité.

SES Vidéo offre plus de chaînes à plus de téléspectateurs et depuis davantage de voisinages clés que n’importe quel autre opérateur. De plus, avec un carnet de commandes de 5,3 milliards d’euros, nous disposons d’un pôle d’activité de grande envergure, rentable et résilient. SES Networks est la seule activité qui combine, des solutions en orbite géostationnaire et en orbite terrestre moyenne ainsi que de systèmes au sol innovants, pour délivrer des solutions performantes à nos clients des services de données. Nous entendons poursuivre le réinvestissement de la trésorerie générée par nos activités dans la croissance à long terme avec, en particulier, la priorité donnée à SES Networks. En 2018, tout en parachevant le processus de transformation, SES entend dégager de la croissance, assortie de marges attractives, comme nous l’indiquons dans nos prévisions pour 2020, communiquées ce jour.

Comme cela a déjà été annoncé, Padraig McCarthy et moi-même démissionnerons de nos fonctions en qualité de directeur financier et de directeur général de SES, le 5 avril 2018. Steve Collar et Andrew Browne ont été nommés pour nous succéder (respectivement, aux fonctions de Président et Directeur général et de Directeur financier) et emmener toujours plus loin notre société. Nous leur souhaitons plein succès dans leur nouvelle mission ! ».

Faits marquants opérationnels

Le chiffre d’affaires de SES Vidéo ressort à 1 383,0 millions d’euros en 2017, en baisse de 3,6 % (à périmètre comparable), dont 351,5 millions d’euros (-3,0 % à périmètre comparable) au titre de quatrième trimestre. Outre le fait que ce marché reste concurrentiel, les services vidéo ont pâti de l’impact inhabituellement élevé de l’état de santé des satellites et des reports de lancement, ainsi que de facteurs à court terme propres à MX1 et liés au non-renouvellement de certains (legacy) contrats. En 2018, l’introduction de la norme IFRS 15 devrait se traduire par une diminution du chiffre d’affaires d’environ 15 à 20 millions d’euros, liée à la plate-forme HD+, sans impact sur la trésorerie.

Le chiffre d’affaires de SES Networks s’inscrit en repli de 1,9 % (à périmètre comparable) à 646,1 millions d’euros, dont 156,1 millions d’euros de chiffre d’affaires au T4 2017 (-12,9 % à périmètre comparable). La baisse en glissement annuel au T4 2017 est essentiellement liée à la vente significative de répéteurs au T4 2016 dans les services de mobilité. En excluant cette transaction, le chiffre d’affaires des services de mobilité est resté inchangé en glissement annuel, tandis que le chiffre d’affaires des services de données fixes était en repli de 8,4 % et celui des services aux administrations publiques, en hausse de 5,5 %. A taux de change constants, la croissance de SES Networks s’élève à 7.4 % entre le troisième et le quatrième trimestre 2017.

SES Networks s’attache à doter et à renforcer ses ressources pour mettre en œuvre son offre unique de services et solutions données différenciées, qui séduisent de plus en plus des clients du monde entier. SES Networks a affiché au T4 2017 ses meilleures ventes trimestrielles, le volume annualisé des ventes étant plus de deux fois supérieur à celui enregistré au T2 2017. L’exécution d’un certain nombre de contrats de services pour des clients importants a également commencé au quatrième trimestre, générant de nouveaux flux de recettes au début de 2018.

Au total, le carnet de commandes de SES s’établit à 7,5 milliards d’euros (2016 : 8,1 milliards d’euros en publié et 7,6 milliards d’euros à taux de change constants), un niveau inchangé en glissement annuel, les prises de commandes de l’année venant remplacer les revenus réalisés au cours de l’année. Plus de 80 % du chiffre d’affaires attendu pour 2018 est déjà sécurisé.

Le lancement réussi des satellites SES-10, SES-11 et SES-15 en 2017, et celui de SES-14 et SES-16, qui a déjà eu lieu en 2018, contribueront à la croissance à venir de SES. Pour le reste de l’année, SES table sur la mise en orbite de SES-12 et de quatre autres satellites pour la constellation O3b, spécifiquement conçus afin d’optimiser les avantages des satellites en orbite terrestre moyenne pour les clients cibles.

Dans le cadre de son processus de transformation, SES met de plus en plus l’accent sur la gestion des coûts pour une efficacité et une croissance optimisées. En 2017, SES a réduit ses charges d’exploitation de 4,0 millions d’euros à 710,8 millions d’euros, à périmètre comparable, soutenant ainsi la marge d’EBITDA, qui s’est établie à 64,9 % au quatrième trimestre 2017 et à 65,1 % au titre de l’exercice 2017. SES concentre ses efforts sur l’efficacité opérationnelle avec le déploiement, à l’échelle de la société, du programme « Fit-for-Growth » et prévoit de procéder à une dotation aux provisions de restructuration de 10-12 millions d’euros au premier trimestre 2018 pour financer les mesures prévues.

Au quatrième trimestre 2017, la ligne « Impôts » comprend la comptabilisation de plusieurs gains non récurrents, dont, principalement, l’impact positif lié aux modifications de la législation fiscale aux États-Unis, qui a conduit à la constatation d’une plus-value comptable exceptionnelle de 94 millions d’euros. En excluant ce poste et d’autres éléments exceptionnels, le taux d’imposition effectif du Groupe s’élève à 20,4 % pour 2017 (2016 : 17,7 % hors plus-value de cession présumée des participations).

Un ratio plus élevé de conversion de la trésorerie de 94,5 % et une réduction de 129,1 millions d’euros au titre des activités d’investissement (490,4 millions d’euros) ont généré un cash-flow disponible avant activités de financement et acquisitions en hausse de 16,2 % (en glissement annuel) à 760,8 millions d’euros. Le ratio d’endettement net sur EBITDA à la clôture de l’exercice 2017 s’établit à 3,27 fois, en incluant 50 % des obligations hybrides de SES, dans les limites du seuil de SES fixé à 3,3 fois.

À terme, plus nous développerons nos activités et identifierons de nouvelles opportunités de croissance, plus le mix du chiffre d’affaires et la structure des marges vont évoluer. SES a actualisé ses prévisions et divulgué des informations supplémentaires pour aider à mieux comprendre les performances actuelles et les perspectives à venir. Nos prévisions allient la prudence pour 2018, année au cours de laquelle SES va achever son processus de transformation, à une confiance renforcée dans la croissance significative de nos activités dans les deux années suivantes et au-delà. Compte tenu des investissements effectués, des dépenses futures en capital engagées et du caractère évolutif du modèle économique, SES entend renforcer son bilan.

En conséquence, le Conseil d’administration a proposé de ramener le dividende à un niveau inférieur de 0.80 EUR par action de catégorie A pour 2017, soit une réduction de 40 % par rapport à 2016. Cette réduction du dividende à un niveau plus approprié permettra à SES de consolider le bilan tout en soutenant les opportunités de croissance et en offrant une progressivité du dividende à l’avenir.

RÉSULTATS OPÉRATIONNELS

1) À taux de change constants et en prenant pour hypothèse (en base proforma) une consolidation de RR Media et d’O3b à compter du 1er janvier 2016
2) Le poste « Autres » inclut le chiffre d’affaires qui n’a pas été directement généré par une verticale de marché
3) Au cours de l’exercice 2017, 7,2 millions d’euros de chiffre d’affaires publié au titre de 2016 ont été reclassés des services vidéo dans le poste « Autres »

Le chiffre d’affaires publié, qui inclut la contribution 2017 en année pleine de RR Media (rachetée en juillet 2016) et d’O3b (consolidée en août 2016), est en repli de 1,6 % par rapport à l’exercice précédent.

À périmètre comparable (à taux de change constants et en prenant pour hypothèse une consolidation de RR Media et d’O3b à compter du 1er janvier 2016), le chiffre d’affaires du groupe a diminué de 112,6 millions d’euros (ou de 5,2 %) principalement en raison d’un accroissement des recettes périodiques et du poste « Autres revenus » en 2016, de l’impact lié à la perte du satellite AMC-9, en juin 2017, et du repli du chiffre d’affaires de MX1 dû au non-renouvellement de certains (legacy) contrats.

Le chiffre d’affaires « récurrent » est celui généré par l’activité principale de vente de capacités, ainsi que par les services et équipements associés. Ce chiffre d’affaires est impacté par les modifications du calendrier de lancement et l’état de santé de la flotte.

Les recettes « périodiques » correspondent aux revenus qui ne sont pas directement liés à, ou qui fausseraient les tendances de l’activité récurrente sur une base trimestrielle. Elles englobent la vente pure et simple de capacités, l’accélération des recettes générées par les charges utiles hébergées pendant la durée de construction, les frais de résiliation, les produits d’assurance, les contributions de missions satellitaires temporaires et d’autres postes similaires représentant un montant élevé.

Au 31 décembre 2017, le carnet de commandes de SES s’élevait à 7,5 milliards d’euros (31 décembre 2016 : 8,1 milliards d’euros). Hors impact lié aux fluctuations du taux de change EUR/USD, le carnet de commandes était conforme à celui de l’exercice précédent (7,6 milliards d’euros), les nouveaux contrats à long terme ayant compensé la réalisation du chiffre d’affaires comptabilisé sur la période.

La robustesse du carnet de commandes est le fruit d’une forte augmentation de l’activité commerciale déployée au sein de SES Networks, où la valeur annualisée des nouveaux contrats remportés et des renouvellements de capacités, signés par les clients au T4 2017, était deux fois supérieure au montant de n’importe quel trimestre précédent.

SES Vidéo : 68 % du chiffre d’affaires du Groupe (2016 : 67 %)

• Chiffre d’affaires publié en baisse de -0,6 % à 1 383,0 millions d’euros (-3,6 % à périmètre comparable)
• Chiffre d’affaires récurrent en repli de -2,4 % (à périmètre comparable), dont l’impact lié à l’état de santé des satellites et le non-renouvellement de certains contrats antérieurs chez MX1
• Croissance de 2 % (en glissement annuel) du total des chaînes de télévision, portée par l’expansion des chaînes en HD/Ultra HD et par la croissance des marchés internationaux
• Carnet de commandes de 5,3 milliards d’euros (2016 : 5,9 milliards d’euros en publié et 5,6 milliards d’euros à taux de change constants)
• Plus de 85 % du chiffre d’affaires attendu pour 2018 est déjà sécurisé

Désormais, le chiffre d’affaires de SES Vidéo sera publié et réparti en deux activités principales : la distribution vidéo et les services vidéo. La distribution vidéo a trait au chiffre d’affaires généré par les capacités satellitaires pour la distribution de contenus vidéo au moyen de plates-formes de distribution directe par satellite (DTH), par câble (DTC) et par protocole Internet (IPTV). Les services vidéo correspondent à la contribution de MX1, dont le chiffre d’affaires lié à l’effet « pull through » de la vente de capacités SES, directement généré par l’activité, et au chiffre d’affaires de la plate-forme HD+.

1) À taux de change constants et en prenant pour hypothèse (en base proforma) une consolidation de RR Media et d’O3b à compter du 1er janvier 2016
2) Chiffre d’affaires des capacités satellitaires, hors effet « pull through » de la vente de capacité, destiné à MX1
3) Comprend MX1, y compris les capacités satellitaires associées et les revenus générés par les abonnements à la plate-forme HD+
4) Au cours de l’exercice 2017, 7,2 millions d’euros de chiffre d’affaires publié au titre de 2016 ont été reclassés des services vidéo dans le poste « Autres »

Faits marquants du pôle d’activité SES Vidéo au cours de l’exercice 2017

La diminution de 3,6 % du chiffre d’affaires à périmètre comparable est principalement liée à l’accroissement des recettes périodiques au cours de l’exercice précédent, à l’impact de l’évolution de l’état de santé de la flotte et à la baisse du chiffre d’affaires de MX1 suite au non-renouvellement de certains (legacy) contrats.

Faits marquants et tendances du pôle d’activité SES Vidéo au quatrième trimestre 2017

La baisse de 3,0 % du chiffre d’affaires de SES Vidéo par rapport au quatrième trimestre 2016, inclut la perte du satellite AMC-9 et le repli du chiffre d’affaires de MX1 suite au non-renouvellement de certains (legacy) contrats au troisième trimestre 2017. Le chiffre d’affaires récurrent, qui tient compte de l’état de santé des satellites, recule de 3,4 %.

Distribution Vidéo (T4 2017)

Le chiffre d’affaires de l’activité de distribution vidéo est en baisse de 3,1 % (à périmètre comparable) au quatrième trimestre 2017 par rapport à la même période de l’exercice précédent. Ce repli s’explique par la baisse du chiffre d’affaires en Amérique du Nord et sur les marchés internationaux, également impacté par la perte du satellite AMC-9. L’activité est redevenue stable en Europe au quatrième trimestre 2017, portée par les nouvelles capacités contractées en Ultra HD.

Au 31 décembre 2017, le total des chaînes de télévision a crû de 2 % en glissement annuel à 7 709 chaînes. L’expansion continue de la télévision haute définition (HD) a conduit à une croissance de 4 % en glissement annuel à 2 602 chaînes HD. Les chaînes TVHD ont représenté 33,8 % du total des chaînes de télévision (T4 2016 : 33,1 %), tandis que la proportion du total des chaînes de télévision diffusées au format MPEG-4 a augmenté, passant de 61,4 % au quatrième trimestre 2016 à 65,0 % au quatrième trimestre 2017. Le nombre de chaînes commerciales en Ultra HD (UHD) est en progression de 21 à 28 chaînes, y compris les nouvelles chaînes annoncées par QVC et Canal+ au cours du quatrième trimestre 2017.

Le chiffre d’affaires au quatrième trimestre 2017 a été stable en glissement annuel en Europe, où QVC a contracté des capacités satellitaires supplémentaires pour soutenir le lancement d’une nouvelle chaîne de télévision en Ultra HD en Allemagne. En Europe, l’activité a également bénéficié de renouvellements de capacités supplémentaires à long terme, dont ProSiebenSat.1 et ARD-ZDF en Allemagne, Orange (par le biais du partenariat de SES avec Globecast) en Roumanie et All Media Baltics pour les marchés nordiques et baltes. En Europe, le total des chaînes de télévision est resté stable par rapport au quatrième trimestre 2016 à près de 2 700 chaînes de télévision, la diminution nette du nombre de chaînes en définition standard (SD) ayant été compensée par des chaînes supplémentaires en HD et en Ultra HD.

En Amérique du Nord, le chiffre d’affaires a légèrement diminué au quatrième trimestre 2017, par rapport au quatrième trimestre 2016, en raison d’un recul modeste en volume, ainsi que d’une baisse du chiffre d’affaires généré par l’utilisation de capacité occasionnelle, après la perte du satellite AMC-9. Au quatrième trimestre 2017, la flotte de SES diffusait plus de 2 000 chaînes de télévision en Amérique du Nord, soit un léger repli en glissement annuel, dû au nombre moins important de chaînes en SD, partiellement compensé par l’augmentation du nombre de chaînes en HD. La plate-forme Ultra HD de SES en Amérique du Nord connaît un succès commercial grandissant : plus de 30 câblo-opérateurs et opérateurs IPTV américains testent actuellement l’Ultra HD sur la plate-forme de distribution de contenus 4K de SES.

Le chiffre d’affaires récurrent sur les marchés internationaux s’est replié (en glissement annuel) au quatrième trimestre 2017 sous l’effet conjugué de la baisse des volumes, après la perte du satellite AMC-9, et de la montée en puissance progressive de nouvelles capacités, dont SES-9 et SES-10 en 2017, qui reflètent la dynamique de ces marchés. Le nombre total de chaînes de télévision (dont les chaînes HD et Ultra HD) a augmenté de 8 % en glissement annuel à près de 3 000 chaînes, de nouvelles plates-formes de télévision en réception directe (Direct to home ou DTH) ayant été lancées, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, en utilisant les capacités précédemment contractées.

Services vidéo (T4 2017)

Les services vidéo sont en repli de 2,6 % (à périmètre comparable) au quatrième trimestre 2017, par rapport à la même période de l’exercice précédent, le non-renouvellement de certains (legacy) contrats chez MX1 n’ayant pas totalement compensé la croissance du chiffre d’affaires de la plate-forme HD+ en Allemagne.

L’impact du non-renouvellement de certains (legacy) contrats chez MX1 a entraîné une réduction nette du chiffre d’affaires de l’activité de 7,0 millions d’euros au titre du quatrième trimestre 2017 par rapport au quatrième trimestre 2016, soit une légère amélioration par rapport à la baisse nette de 7,5 millions d’euros (en glissement annuel) publiée au troisième trimestre 2017 ; les nouveaux contrats remportés - comme eoTV et fuboTV – pour les services de distribution linéaire et par Internet (Over the Top ou OTT) vont en effet soutenir la stabilisation en cours du chiffre d’affaires de MX1, sous le mandat de son nouveau Directeur général. Par rapport au troisième trimestre 2017, MX1 a bénéficié de la saisonnalité du chiffre d’affaires, notamment pour la distribution de contenus sportifs et de divertissement de qualité aux téléspectateurs finaux.

Cette réduction du chiffre d’affaires a compensé la croissance en glissement annuel de la plate-forme HD+ au quatrième trimestre 2017, sous l’effet de l’augmentation de l’abonnement annuel (de 60 euros à 70 euros) et de l’introduction d’une offre Eurosport Premium supplémentaire. Au quatrième trimestre 2017, le nombre total d’abonnés payants était de 2,1 millions d’euros (T4 2016 : 2,1 millions d’euros). L’adoption de la norme IFRS 15 sur la comptabilisation des produits, en 2018, devrait se traduire par une diminution du chiffre d’affaires en glissement annuel de 15 à 20 millions d’euros au titre de la plate-forme HD+, sans impact sur la trésorerie. Le chiffre d’affaires 2017 ne sera pas retraité.

SES Networks : 32 % du chiffre d’affaires du Groupe (2016 : 30 %)

• Chiffre d’affaires publié en hausse de 3,0 % à 646,1 millions d’euros (-1,9 % à périmètre comparable)
• Chiffre d’affaires récurrent en baisse de 2,6 % (à périmètre comparable), dont l’impact de l’évolution de l’état de santé de la flotte
• Carnet de commandes de 2,3 milliards d’euros (2016 : 2,2 milliards d’euros en publié et 2,0 milliards d’euros à taux de change constants)
• Plus de 75 % du chiffre d’affaires attendu pour 2018 est déjà sécurisé avec un doublement de la valeur annualisée des contrats signés au quatrième trimestre 2017
• Investissement dans les nouvelles capacités, comme O3b mPOWER, pour améliorer la différenciation et atteindre de nouveaux marchés

1) À taux de change constants et en prenant pour hypothèse (en base proforma) une consolidation d’O3b à compter du 1er janvier 2016

Faits marquants du pôle d’activité SES Networks au cours de l’exercice 2017

Le chiffre d’affaires recule de 1,9 %, à périmètre comparable. Au cours de l’exercice précédent, il avait en effet bénéficié d’une plus forte contribution au titre des produits perçus et constatés d’avance liés au contrat avec Global Eagle Entertainment (GEE) concernant le satellite AMC-3, des recettes générées par les charges utiles hébergées et financées par le gouvernement des États-Unis et d’autres recettes périodiques.

En base récurrente, le chiffre d’affaires de SES Networks pour l’exercice 2017 recule de 2,6 % par rapport à l’exercice précédent, car l’impact lié à la perte du satellite AMC-9 et au repli du chiffre d’affaires des services de données fixes n’a pas été entièrement compensé par la croissance des services de mobilité et des services aux administrations publiques. Quoi qu’il en soit, la tendance dans le segment des données fixes est en train de s’inverser avec la poursuite de la croissance de l’offre unique de services de SES Networks, liés à la flotte d’O3b, même si les résultats des efforts déployés ont mis plus de temps que prévu à se concrétiser. Suite à la vente pure et simple d’actifs à GEE au quatrième trimestre 2016 et au premier trimestre 2017, il faut s’attendre à une expansion des services de mobilité en 2018 grâce au lancement réussi des satellites SES-15 et SES-14 tandis que l’acquisition, par le Département américain de la Défense (DoD), de services satellitaires supplémentaires en orbite terrestre moyenne, a fortement dopé la croissance du segment des services aux administrations publiques vers la fin de l’année.

Faits marquants et tendance du pôle d’activité SES Networks au quatrième trimestre 2017

Au quatrième trimestre 2017, le chiffre d’affaires accusait un repli de 12,9 % par rapport au quatrième trimestre 2016, qui incluait la première tranche de produits perçus et constatés d’avance au titre du contrat conclu avec GEE concernant le satellite AMC-3, la deuxième tranche ayant été comptabilisée au premier trimestre 2017. Le chiffre d’affaires récurrent au titre du trimestre, qui inclut l’impact lié à la perte du satellite AMC-9, était en repli de -0,9 % par rapport au quatrième trimestre 2016, sous l’effet de la croissance des contrats de services gérés dans les services de données fixes, les services de mobilité et les services aux administrations publiques. SES Networks a dégagé une croissance de 7.4 % entre le troisième et le quatrième trimestre 2017 (à taux de change constants), avec une expansion dans les trois verticales de marché. Cette progression est, certes, dans une certaine part le fait de tendances saisonnières, mais l’évolution positive du chiffre d’affaires reflète aussi la croissance sous-jacente, désormais évidente, de ce pôle d’activité, comme en témoigne la valeur annualisée des nouveaux contrats signés et des engagements de renouvellement de contrats au quatrième trimestre 2017, qui est deux fois supérieure à celle du deuxième trimestre 2017.

En novembre 2017, SES Networks a franchi une étape importante en devenant le premier fournisseur de services satellitaires à obtenir la certification de services MEF CE (Metro Ethernet Forum Carrier Ethernet) 2.0. Cette certification est la reconnaissance des capacités de SES Networks en qualité de fournisseur de services Ethernet les plus avancés, performants et sécurisés sur l’intégralité de sa portée mondiale. L’obtention de la certification MEF est le fruit des efforts déployés par SES Networks pour faire des services satellitaires un pilier de la connectivité mondiale grand public dans l’intérêt des clients, avec notamment l’important investissement réalisé dans O3b mPOWER.

SES Networks a également conclu un partenariat avec Project Loon d’Alphabet portant sur le rétablissement des services 3G et 4G à Porto Rico après l’une des pires saisons cycloniques de ces dernières années.

Services de données fixes

Le chiffre d’affaires des services de données s’inscrit en baisse de 8,4 % au quatrième trimestre 2017 par rapport au quatrième trimestre 2016 en raison de l’impact des problèmes liés à l’état de santé de la flotte et en particulier de la perte de du satellite AMC-9 ainsi que du ralentissement du chiffre d’affaires portant sur la vente de capacités en gros dans certains services antérieurs sur la plupart des marchés internationaux en 2016 et 2017. Cette évolution défavorable à court terme n’a pas été compensée entièrement par la croissance des nouveaux contrats remportés dans les services gérés auprès des opérateurs de réseaux de téléphonie fixe et mobile, concernant notamment la flotte en orbite terrestre moyenne.

Aux Amériques, le chiffre d’affaires des services de données fixes est resté stable en glissement annuel, tandis que le lancement du contrat pluriannuel de plusieurs gigabits avec ETECSA, l’opérateur cubain de services postaux, télégraphiques et téléphoniques et celui d’un important réseau géostationnaire pour un gros client mexicain vont contribuer à une évolution positive du chiffre d’affaires en 2018. Parmi les autres évolutions favorables, figurent la signature de contrats de connectivité avec COMNET au Guatemala et l’extension du partenariat de SES avec SpeedCast au Pérou pour le déploiement de services Enterprise+ Broadband supplémentaires.

Le ralentissement du chiffre d’affaires portant sur la vente de capacités en gros en orbite géostationnaire, dans la région Europe, Moyen-Orient, Afrique (EMOA), consécutif à la baisse des prix des contrats incluant seulement de la bande passante, lors de leur renouvellement, principalement en 2016 et au début de 2017, n’a pas été compensé par le rebond de la croissance des nouveaux services gérés sur la flotte de satellites en orbite terrestre moyenne, dont la signature d’un contrat, en octobre 2017, avec CETel portant sur la fourniture d’un réseau satellitaire permettant d’étendre la connectivité à de nouvelles régions d’Afrique du Nord et de l’Ouest.

En Asie-Pacifique, les tendances ont été très comparables à celles décrites ci-dessus, avec un chiffre d’affaires stable en glissement annuel. Au cours du quatrième trimestre 2017, SES Networks a remporté de nouveaux contrats, mettant notamment ses capacités à la disposition de Our Telekom pour le déploiement du premier réseau 4G/LTE et des services Internet haut débit dans les îles Salomon.

Services de mobilité

Le chiffre d’affaires des services de mobilité ressort en baisse de -40,4 % au quatrième trimestre 2017 par rapport au quatrième trimestre 2016, lequel incluait la première tranche de produits perçus et constatés d’avance au titre du contrat conclu avec GEE concernant le satellite AMC-3. En excluant cette transaction périodique, le chiffre d’affaires récurrent des services de mobilité est resté stable.

Le chiffre d’affaires récurrent généré par les services aéronautiques a augmenté au quatrième trimestre, par rapport à la même période de l’exercice précédent, grâce à la contribution des nouveaux contrats signés en 2017, dont celui conclu avec Gogo portant sur la totalité des capacités à bord du satellite AMC-4. L’entrée en service commercial du nouveau satellite SES-15 en janvier 2018 et le contrat conclu par la suite avec GEE portant sur d’importantes capacités supplémentaires vont soutenir l’accroissement du chiffre d’affaires normalisé dans ce segment, d’autant que le satellite SES-14 (lancé en janvier 2018) et SES-12 (devant être mis en orbite au début du T2 2018) vont générer un potentiel de croissance supplémentaire vers la fin de 2018.

Le léger tassement du chiffre d’affaires dans les solutions maritimes au quatrième trimestre 2017 s’explique par les importants services fournis au segment croisière au quatrième trimestre 2016. Ce repli a compensé la croissance enregistrée en 2017 : SES Networks a en effet signé un contrat avec Carnival Corporation portant sur le développement de la solution MedallionNet^TM et avec Dream Cruises concernant une solution de connectivité améliorée à bord, la demande de capacités supplémentaires permettant, par ailleurs, de souligner la trajectoire de croissance future.

Services aux administrations publiques

Le chiffre d’affaires des services aux administrations publiques au quatrième trimestre 2017 (+5,5 % en glissement annuel) a bénéficié du retour à la croissance de l’activité sous-jacente des services aux administrations publiques aux États-Unis, et de la forte expansion du portefeuille d’administrations et institutions gouvernementales dans le monde. Le chiffre d’affaires du quatrième trimestre 2017 comprend 1,4 million d’euros de recettes périodiques, contre 2,4 millions d’euros au quatrième trimestre 2016, liées à la constatation accélérée du chiffre d’affaires généré par les deux charges utiles hébergées et financées par le gouvernement des États-Unis, qui a désormais été normalisé.

L’acquisition, par le Département américain de la Défense (DoD), d’importantes capacités satellitaires supplémentaires en orbite terrestre moyenne, a été un facteur clé du retour à la croissance sous-jacente au quatrième trimestre 2017 par rapport à la même période de l’exercice précédent. A la fin de l’exercice 2017, SES Government Solutions (SES GS) était sous contrat pour délivrer près de cinq gigabits par seconde de capacité en orbite moyenne à travers dix-huit sites dans le monde. En Décembre 2017, SES GS a également remporté le contrat Pathfinder 3 avec le gouvernement américain. Au total, SES GS dessert à présent 50 clients relevant de quinze administrations gouvernementales américaines (2016 : 44 clients appartenant à 13 administrations).

La croissance du chiffre d’affaires des services aux administrations publiques aux États-Unis a été complétée par la forte expansion en glissement annuel du portefeuille d’administrations et institutions gouvernementales dans le monde, un accroissement qui reflète la contribution positive des nouveaux contrats remportés dans les services satellitaires en orbite terrestre moyenne, notamment en Afrique, ainsi que le chiffre d’affaires comptabilisé au titre du contrat à long terme obtenu par GovSat (partenariat public-privé entre SES et le gouvernement luxembourgeois) portant sur une solution de communication par satellite destinée à soutenir la phase opérationnelle du système AGS (Allied Ground Surveillance) de l’OTAN et sur la fourniture de services intégrés de bout en bout comprenant des capacités satellitaires commerciales existantes et des services gérés. Le lancement du satellite SES-16/GovSat-1 en janvier 2018 a été un succès. Le gouvernement luxembourgeois a réservé un important volume de capacité sur le nouveau satellite pour honorer ses engagements envers l’OTAN. La capacité restante sera mise à disposition d’autres utilisateurs gouvernementaux et institutionnels. À la fin de 2017, SES Networks desservait 58 clients internationaux dans le segment services aux administrations publiques, contre 49 en 2016.

Autres revenus

Le poste « Autres » inclut le chiffre d’affaires qui n’a pas été directement généré par une verticale de marché particulière ; il est revenu à son niveau normalisé de 5,9 millions d’euros au titre de l’exercice 2017, contre 54,0 millions d’euros (à périmètre comparable) en 2016, montant qui incluait la constatation accélérée du chiffre d’affaires lié à la modification d’un contrat à long terme ainsi que d’autres revenus qui n’étaient pas directement imputables à une verticale de marché, comme les produits d’assurance et les revenus des activités de développement.

Prévisions financières

Les prévisions financières se fondent sur un taux de change EUR/USD de 1,15, sur le calendrier de lancement nominal et sur l’état de santé de la flotte ; elles incluent l’impact de la norme IFRS sur la comptabilisation des produits.

Le chiffre d’affaires de SES Vidéo en 2018 continuera à pâtir de la perte d’AMC-9 (en juin 2017) et de la baisse des revenus de MX1 due au non-renouvellement de certains (legacy) contrats. De plus, la mise en œuvre de la norme IFRS 15 en 2018 devrait entraîner une diminution du chiffre d’affaires d’environ 15 à 20 millions d’euros, liée à la plate-forme HD+, mais sans impact sur la trésorerie. Par la suite, ce pôle d’activité devrait bénéficier de la montée en puissance des capacités, destinée à soutenir le développement des chaînes de télévision en HD et Ultra HD, de la croissance de la distribution de contenus vidéo sur les marchés internationaux et de l’expansion de l’offre unique de services vidéo de SES dans le monde.

La conclusion de nouveaux contrats avec l’entrée en service de nouvelles capacités satellitaires de la flotte SES en orbite géostationnaire et en orbite terrestre moyenne en 2018 sera, cette année, un facteur clé de l’évolution du chiffre d’affaires de SES Networks. Par la suite, la poursuite de la commercialisation de cette flotte, qui sera complétée par quatre satellites supplémentaires en orbite terrestre moyenne au premier semestre 2019, devrait contribuer à dégager une croissance durable et rentable.

Les autres revenus devraient se situer aux environs de 10 millions d’euros par an.

SES concentre ses efforts sur l’efficacité opérationnelle avec le déploiement, à l’échelle de la société, du programme « Fit-for-Growth » et prévoit de procéder à une dotation aux provisions de restructuration de 10-12 millions d’euros au premier trimestre 2018 pour financer les mesures prévues. Par ailleurs, SES Networks continue à renforcer, doter en ressources et à mettre en œuvre son offre unique de services et solutions données différenciées. Cela signifie que ces nouvelles activités auront un profil de marge moins élevé, lequel devrait néanmoins être compensé par un levier opérationnel positif lié à la croissance du chiffre d’affaires et à d’autres gains d’efficacité. Ces facteurs devraient avoir un impact sur la marge d’EBITDA 2018 tout en soutenant la croissance du chiffre d’affaires et la rentabilité à long terme.

Les investissements en capital de SES devraient s’élever à 460 millions d’euros en 2018, avant de reculer à 430 millions d’euros en 2019 et à 380 millions d’euros en 2020. En 2021, avec le lancement d’O3b mPOWER (lequel sera le système satellitaire le plus puissant, flexible et évolutif jamais construit) et de SES-17 (satellite haut débit en bande Ka, s’appuyant sur un important engagement pris avec Thales, pour la fourniture de services de connectivité et de divertissement en vol au-dessus des Amériques), les dépenses en capital passeront à 1 130 millions d’euros, pour revenir ensuite à un niveau plus normalisé de 550 millions d’euros en 2022. Concernant le système O3b mPOWER, SES peut soit acquérir les satellites directement à la fin de la période de construction (scénario de base retenu dans les prévisions de SES relatives aux investissements en capital), soit conclure un contrat de leasing, qui se traduirait par des règlements différés.

Augmentation future des et mise à jour

CALENDRIER DE LANCEMENT

1) Devant être positionné à l’aide d’un système de propulsion électrique pour mise en orbite (l’entrée en service intervient en général six mois après le lancement)
2) Acheté par GovSat

SES a lancé avec succès trois nouveaux satellites en 2017 et deux autres ont déjà été mis en orbite en 2018. Ces lancements, ajoutés à ceux prévus pour 2018 et 2019, viendront enrichir notre flotte de capacités adaptées à nos clients et soutenir la croissance future de SES.

SES-10 a été lancé le 30 mars 2017 par le lanceur Falcon 9 de SpaceX, devenant ainsi le premier satellite à être mis en orbite géostationnaire à l’aide d’une fusée dont le premier étage a fait ses preuves en vol ; il est entré en service commercial en mai 2017.

SES-15 a été lancé le 18 mai 2017 par une fusée Soyouz. C’est le premier satellite hybride de SES avec faisceaux larges et capacité haut débit offrant une couverture optimisée aux fournisseurs de services de connectivité et de divertissement en vol au-dessus de l’Amérique du Nord. SES-15 emporte également une charge utile hébergée du système WAAS (Wide Area Augmentation System) pour l’administration fédérale américaine. Il est entré en service le 15 janvier 2018.

En juin 2017, AMC-9 (48 répéteurs en tout) a subi une anomalie significative, ayant entraîné la comptabilisation d’une charge de dépréciation de 38,4 millions d’euros dans les états financiers du Groupe au titre de l’exercice 2017 et une diminution du chiffre d’affaires de 18 millions d’euros par rapport à l’exercice précédent. En juillet 2017, SES a enregistré une diminution de 12 répéteurs disponibles à bord du satellite NSS-806 suite à une anomalie.

Le satellite EchoStar 105/SES-11 a été mis en orbite, en octobre 2017, constituant le deuxième lancement réussi pour SES sur une fusée Falcon 9 éprouvée en vol. Le satellite EchoStar 105/SES-11 à double mission fournit à SES une charge utile en bande C (SES-11) de 24 répéteurs, détenus et exploités par SES pour accélérer le développement des chaînes haute définition (HD) et ultra-haute définition (Ultra HD) en Amérique du Nord. Il fournit également à EchoStar 24 répéteurs en bande Ku (EchoStar 105). Le satellite est entré en service le 29 novembre 2017.

SES-14 a été mis en orbite en janvier 2018 par le lanceur Ariane 5. Le satellite, qui desservira l’Amérique latine, les Caraïbes, l’Amérique du Nord et l’Atlantique Nord, offre une couverture à faisceau large sur les bandes C et Ku ainsi qu’une capacité haut débit en bande Ku. SES-14 emporte également la charge utile hébergée de la mission GOLD (Global-Scale Observations of the Limb and Disk) pour la NASA.

Le satellite SES-16/GovSat-1 a été mis en orbite en janvier 2018 par le lanceur Falcon 9 de SpaceX, éprouvé en vol. GovSat-1 est le premier satellite multi-missions de GovSat. Il desservira les clients gouvernementaux et institutionnels en Europe, Moyen-Orient et Afrique, et fournira une vaste couverture maritime en Méditerranée et en mer Baltique, ainsi que sur l’Atlantique et l’océan indien.

Les quatre prochains satellites d’O3b (satellites 13 à 16) devraient être mis en orbite avant la fin du premier trimestre 2018. Viendra ensuite le lancement des satellites 17 à 20 au cours du premier semestre 2019. Ces nouveaux satellites viendront s’ajouter à la flotte SES actuelle de 12 satellites O3b, proche de la pleine capacité dans de nombreuses régions.

SES-17, un satellite haut débit en bande ka, s’appuyant sur un important engagement pris avec Thales, pour la fourniture de services de connectivité et de divertissement en vol au-dessus des Amériques, devrait être lancé en 2021.

En 2021, SES prévoit également le lancement de sept puissants satellites de nouvelle génération en orbite terrestre moyenne dans le cadre de l’écosystème O3b mPOWER, le réseau satellitaire le plus puissant, flexible et évolutif jamais créé. La constellation fournira une connectivité cloud inégalée et des services gérés dans le monde entier pour répondre aux besoins en forte expansion des clients sur les marchés dynamiques de la mobilité, des données fixes et des administrations publiques, offrant :

• une flexibilité unique avec plus de 30 000 faisceaux entièrement configurables et orientables, capables d’être modifiés et basculés en temps réel, faisant d’O3b mPOWER le système de bande passante le plus efficace jamais construit ;
• une couverture inégalée sur une surface de pratiquement 400 millions de kilomètres carrés, soit les quatre cinquièmes de la Terre ;
• les meilleures performances en conjuguant un débit de plusieurs térabits et une connectivité à faible latence, avec intégration en continu des capacités satellitaires existantes de SES en orbite géostationnaire et en orbite terrestre moyenne ainsi que des capacités terrestres ; et
• une meilleure rentabilité avec la baisse des coûts par octet et des équipements au sol meilleur marché, dont le « Customer Edge Terminals » O3b mPOWER, à la fois compact, rapide et facile à installer.

RÉSULTATS FINANCIERS

Compte de résultat consolidé

CHIFFRE D’AFFAIRES, CHARGES D’EXPLOITATION ET EBITDA

1) À taux de change constants et en prenant pour hypothèse (en base proforma) une consolidation de RR Media et d’O3b à compter du 1er janvier 2016

Le chiffre d’affaires publié, qui comprend la contribution en année pleine de RR Media (rachetée en juillet 2016) et d’O3b (consolidée en août 2016), s’inscrit en repli de 1,6 % par rapport à l’exercice précédent. À périmètre comparable (à taux de change constants et en prenant pour hypothèse une consolidation de RR Media et d’O3b à compter du 1er janvier 2016, le chiffre d’affaires du Groupe a diminué de 112,6 millions d’euros (ou 5,2 %) principalement en raison d’un montant plus élevé des recettes périodiques et des autres revenus en 2016, de l’impact de la perte d’AMC-9 en juin 2017 et de la baisse du chiffre d’affaires de MX1 du fait du non-renouvellement de certains (legacy) contrats. L’adoption, en 2018, des modifications comptables introduites par la norme IFRS 15 devrait se traduire par une diminution du chiffre d’affaires d’environ 15 à 20 millions d’euros, au titre de la plate-forme HD+, sans impact sur la trésorerie. Le chiffre d’affaires 2017 ne sera pas retraité.

Les charges d’exploitation s’améliorent de 0,6 % (à périmètre comparable) par rapport à l’exercice précédent, la diminution de la base de coûts fixes du Groupe, à hauteur de 6,0 millions d’euros, ou 1,4 %, ayant largement compensé la hausse du coût des ventes, principalement liée à l’augmentation des contrats de services gérés. L’augmentation des charges d’exploitation publiée reflète l’impact annuel de la consolidation de RR Media et d’O3b. L’adoption, en 2018, des modifications comptables introduites par la norme IFRS 16 devrait se traduire par une légère diminution des charges d’exploitation futures et par une augmentation correspondante des dotations aux amortissements sur actifs corporels

L’EBITDA du Groupe s’élève à 1 324,2 millions d’euros (en baisse de 8,8 % en publié et de 7,6 % à périmètre comparable), soit une marge d’EBITDA de 65,1 % (2016 : 70,2 % en publié et 66,7 % à périmètre comparable). La diminution de la marge à périmètre comparable s’explique par le repli du chiffre d’affaires alors que les coûts restent stables.

DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS SUR ACTIFS CORPORELS ET INCORPORELS ET RÉSULTAT OPÉRATIONNEL

1) À taux de change constants et en prenant pour hypothèse (en base proforma) une consolidation de RR Media et d’O3b à compter du 1er janvier 2016
2) Avant plus-value de cession présumée des participations de 495,2 millions d’euros en 2016

Les dotations aux amortissements sur actifs corporels et incorporels et aux dépréciations, en publié, en 2017, comprennent l’impact en année pleine de RR Media et d’O3b, ainsi qu’une charge de dépréciation de 38,4 millions d’euros liée à la perte d’AMC-9. À périmètre comparable, les dotations aux amortissements sur actifs corporels et incorporels (hors charges de dépréciation) s’inscrivent en baisse de 6,1 % par rapport à l’exercice précédent sous l’effet de la diminution des amortissements sur immobilisations corporelles au titre de la flotte en orbite terrestre moyenne et de la réduction nette des amortissements sur immobilisations corporelles au titre de la flotte en orbite géostationnaire, qui ont compensé les dotations supplémentaires aux amortissements sur immobilisations corporelles liées à l’ajout récent de nouvelles capacités.

Le résultat opérationnel du Groupe, hors plus-value de cession présumée des participations de 495,2 millions d’euros en publié, qui a été comptabilisée directement après la consolidation d’O3b (en août 2016) et qui par conséquent ne s’est pas répétée en 2017, a représenté une marge d’exploitation de 30,0 % ou de 31,9 % hors charge de dépréciation (2016 : 39,7 % en publié et 33,2 % à périmètre comparable).

RÉSULTAT NET PART DU GROUPE

Comme indiqué ci-dessus, les résultats 2016 comprenaient une plus-value de cession présumée des participations en publié (495,2 millions d’euros) qui ne s’est pas répétée en 2017.

Les charges financières nettes sont en repli de 17,7 % par rapport à l’exercice précédent, les frais financiers supplémentaires liés à la contribution en année pleine de RR Media et d’O3b ayant été compensés par la baisse des charges nettes d’intérêt, à périmètre comparable, par la hausse des intérêts capitalisés et par l’effet du refinancement de la dette intégrale d’O3b au second semestre 2016. Conformément à la présentation en normes IFRS, le résultat financier net exclut les versements d’intérêts au titre de 1,3 milliard d’euros d’obligations hybrides (perpétuelles) émises en 2016 et assorties d’un coupon moyen de 5,05 %.

La contribution positive au titre de la charge fiscale s’explique par la reprise de certaines provisions fiscales, la comptabilisation d’un actif d’impôt en lien avec une retenue fiscale et par certains crédits d’impôt aux États-Unis, comptabilisés au cours des neuf premiers mois de 2017. Le quatrième trimestre 2017 intègre l’impact positif des modifications de la législation fiscale américaine qui ont conduit à la constatation d’un gain exceptionnel, sans incidence en trésorerie, de 94,4 millions d’euros, lié à la diminution des impôts différés passifs. Retraité de ces éléments, le taux d’imposition effectif du Groupe s’établit à 20,4 % (2016 : 10,0 % en publié et 17,7 % hors plus-value de cession présumée des participations).

Suite à la consolidation d’O3b, la quote-part du Groupe dans le résultat des sociétés mises en équivalence (nette d’impôts) est égale à zéro, contre une perte de 62,4 millions d’euros au titre de l’exercice précédent. Les intérêts minoritaires, qui s’élèvent à 1,8 million d’euros, s’inscrivent en légère baisse par rapport à l’exercice précédent.

Par conséquent, le résultat net part du Groupe s’élève à 596,1 millions d’euros (2016 : 962,7 millions d’euros), soit une diminution de 20,9 % par rapport à l’exercice précédent, hors plus-value de cession présumée des participations de 495,2 millions d’euros en 2016 et gains fiscaux exceptionnels de 226,0 millions d’euros, comptabilisés en 2017 (2016 : zéro). Le bénéfice par action s’élève à 1,21 euro (2016 : 2,18 euros) après déduction du coupon (net d’impôt) au titre des obligations hybrides (perpétuelles), émises en 2016.

Cash-Flow et financement

CASH-FLOW DISPONIBLE AVANT OPÉRATIONS DE FINANCEMENT

Les flux de trésorerie nets provenant des activités opérationnelles sont conformes à ceux de l’exercice précédent ; le taux de conversion de la trésorerie (tel que mesuré par le ratio des flux de trésorerie nets provenant des activités opérationnelles sur l’EBITDA) s’établit à 94,5 % (2016 : 87,8 %).

La diminution des flux de trésorerie nets absorbés par les activités d’investissement se traduit par une augmentation de 106,2 millions d’euros (ou 16,2 %) du cash-flow disponible avant activités de financement et acquisitions par rapport à l’exercice précédent. Par conséquent, le cash-flow disponible avant activités de financement et acquisitions en pourcentage du chiffre d’affaires a augmenté, passant de 31,6 % en 2016 à 37,4 % en 2017.

RATIO D’ENDETTEMENT NET SUR EBITDA

1) Conformément à la présentation en normes IFRS, les obligations hybrides (perpétuelles) sont comptabilisées à 100 % en instruments de fonds propres
2) Selon la méthodologie des agences de notation (obligations hybrides comptabilisées pour moitié en instruments de dette et pour l’autre moitié en instruments de fonds propres). Le ratio d’endettement net sur EBITDA, selon la présentation en normes IFRS (qui comptabilise intégralement les obligations hybrides en instruments de fonds propres), s’établit à 2,78 fois au 31 décembre 2017 (31 décembre 2016 : 2,65 fois)
3) Hors frais de montage des prêts, commissions et obligations hybrides (coupon moyen de 5,05 %)

Le montant total des dettes envers les établissements de crédit a baissé de 479,5 millions d’euros, soit 10,8 %, en raison du remboursement des emprunts au moyen de la trésorerie et de l’effet du repli du dollar US. Cela s’est soldé par une réduction de la dette nette de 161,6 millions d’euros. Par conséquent, le ratio d’endettement net du Groupe sur EBITDA s’établit à 3,27 fois au 31 décembre 2017, sur la base d’une comptabilisation des obligations hybrides (perpétuelles) de SES pour moitié en instruments de la dette et pour l’autre moitié en instruments de fonds propres.

En novembre 2017, S&P a confirmé la note BBB et la perspective stable de SES. En janvier 2017, Moody’s a maintenu la note Baa2 et la perspective stable du groupe. La note de Moody’s reflète une évaluation de crédit de base de Baa3 et la qualification d’Émetteur lié aux administrations publiques (Government-Related Issuer), selon la désignation récente de la société dans l’évaluation de Moody’s.

Dividende

Le Conseil d’administration propose un dividende de 0.80 euro par action de catégorie A et de 0.32 euro par action de catégorie B. Ce dividende, qui sera soumis à l’approbation de l’assemblée générale de la Société, le 5 avril 2018, sera versé aux actionnaires le 25 avril 2018.

La redéfinition du dividende est approprié pour SES et va permettre le renforcement du bilan tout en soutenant les opportunités de croissance et en permettant l’octroi d’un dividende progressif dans le futur.

COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ

EXERCICE CLOS LE 31 DÉCEMBRE

1) Excédent brut d’exploitation avant frais financiers, impôts, amortissements et quote-part du résultat des sociétés mises en équivalence, net d’impôt
2) Le bénéfice par action est calculé en divisant le résultat net, part attribuable au Groupe, par le nombre moyen pondéré d’actions en circulation au cours de l’exercice, ajusté en fonction des droits économiques de chaque catégorie d’actions. Aux fins du seul calcul du bénéfice par action, le résultat net part du Groupe a été ajusté pour tenir compte du coupon, net d’impôt, au titre des obligations « perpétuelles ». Le bénéfice par action après dilution ne diffère pas sensiblement du bénéfice par action avant dilution

ÉTAT CONSOLIDÉ DE LA POSITION FINANCIÈRE

AU 31 DÉCEMBRE

Un montant de 277,6 millions d’euros au 31 décembre 2016, représentant la fraction à non courante des produits constatés non facturés, a été reclassé de la fraction courante des « Créances clients et autres créances » dans la fraction non courante des « Fournisseurs et autres dettes »

ÉTAT DES FLUX DE TRÉSORERIE CONSOLIDÉS

EXERCICE CLOS LE 31 DÉCEMBRE

Informations complémentaires :

Taux de change du dollar

ÉVOLUTION TRIMESTRIELLE DU COMPTE DE RÉSULTAT (EN PUBLIÉ)

1) Dont 38,4 millions d’euros de charges de dépréciation liées à la perte d’AMC-9
2) Le bénéfice par action est calculé en divisant le résultat net, part attribuable au Groupe, par le nombre moyen pondéré d’actions en circulation au cours de l’exercice, ajusté en fonction des droits économiques de chaque catégorie d’actions. Aux fins du seul calcul du bénéfice par action, le résultat net part du Groupe a été ajusté pour tenir compte du coupon, net d’impôt, au titre des obligations « perpétuelles ». Le bénéfice par action de catégorie après dilution ne diffère pas sensiblement du bénéfice par action avant dilution.

ÉVOLUTION TRIMESTRIELLE DU RÉSULTAT OPÉRATIONNEL (À TAUX DE CHANGE CONSTANTS)

1) Dont 38,4 millions d’euros de charges de dépréciation liées à la perte d’AMC-9

ÉVOLUTION TRIMESTRIELLE DU CHIFFRE D’AFFAIRES PAR VERTICALE DE MARCHÉ (EN PUBLIÉ)

ÉVOLUTION TRIMESTRIELLE DU CHIFFRE D’AFFAIRES PAR VERTICALE DE MARCHÉ (À PÉRIMÈTRE COMPARABLE ET À TAUX DE CHANGE CONSTANTS)

Présentation des résultats :

Les résultats seront présentés aux investisseurs et analystes à 9h30 CET le 23 février 2018, et seront diffusés sur Internet et par conférence téléphonique. Les personnes souhaitant y participer devront composer l’un des numéros suivants :

Belgique +32 (0)2 404 0659
France +33 (0)1 76 77 22 74
Allemagne +49 (0)89 20303 5709
Luxembourg +352 2786 1336
Royaume-Uni +44 (0)330 336 9105
États-Unis +1 323 794 2551

Code de confirmation : 2032980

Enregistrement pour la diffusion sur Internet : https://edge.media-server.com/m6/p/2c5sbgvi

La présentation pourra être téléchargée à la section Relations Investisseurs de notre site Web : (www.ses.com), et une diffusion en différée sera disponible pendant deux semaines sur notre site Web.

À propos de SES

SES est l’opérateur leader de satellites au niveau mondial, et le premier à proposer une offre GEO-MEO différenciée et évolutive dans le monde entier, avec plus de 50 satellites en orbite géostationnaire (GEO) et 12 satellites en orbite terrestre moyenne (MEO). SES propose des solutions de bout en bout à valeur ajoutée via ses deux entités SES Video et SES Networks. L’entreprise fournit des services de communication par satellite à des télédiffuseurs, des fournisseurs d’accès Internet et de contenus, des opérateurs de réseaux fixes et mobiles, des gouvernements et des institutions. Le portefeuille de SES comprend ASTRA, O3b et MX1, un des principaux fournisseurs de services de médias qui propose une gamme complète de médias et de services vidéo numériques innovants. SES est cotée sur Euronext Paris et la Bourse de Luxembourg Stock (code : SESG). De plus amples informations sont disponibles sur : www.ses.com

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This presentation does not, in any jurisdiction, and in particular not in the U.S., constitute or form part of, and should not be construed as, any offer for sale of, or solicitation of any offer to buy, or any investment advice in connection with, any securities of SES nor should it or any part of it form the basis of, or be relied on in connection with, any contract or commitment whatsoever.

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