Synergie: 'nos effectifs détachés continuent de progresser'.

(CercleFinance.com) - Daniel Augereau, PDG de Synergie, a accepté de répondre aux questions de CercleFinance sur sa stratégie de croissance et sur ses perspectives de développement dans le secteur des ressources humaines en France et à l'international.

CercleFinance: Ces derniers mois, Synergie a annoncé des acquisitions en Espagne et au Portugal. Ne craignez-vous pas de subir les conséquences des difficultés financières que connaissent actuellement ces deux pays ?

Daniel Augereau: Nous ne sommes pas du tout inquiets, au vu des performances très positives que nous avons réalisées cette année sur ces marchés, avec des croissances même plus importantes que celle que nous avons enregistrée en France.
Nos dernières acquisitions nous ont permis de plus que doubler notre présence dans la région ibérique, et devraient nous autoriser des gains de parts de marchés significatifs.


CF: Vous avez déclaré, dans votre dernière publication, 'rester à l'écoute d'éventuelles opportunités d'opérations de croissance externe'. Quel profil de dossier recherchez-vous en priorité ?

DA: Bien que Synergie soit présent sur de nombreux marchés de niches, nous sommes avant tout à la recherche d'acteurs généralistes. En effet, seules des sociétés disposant d'une palette d'activités importante et d'un bon maillage territorial peuvent nous offrir une implantation suffisamment significative pour nous développer ensuite sur de nouveaux marchés en travaillant de manière interactive grâce à notre réseau d'agences relativement bien équilibré.
D'un point de vue géographique, l'Allemagne représente la prochaine étape de notre développement à l'international, une opération de croissance externe devrait d'ailleurs intervenir dans le courant du premier semestre.
C'est pourquoi nous sommes plus que jamais confiants dans notre ambition de réaliser plus de la moitié de notre chiffre d'affaires à l'international pour fin 2011, puis de figurer en 2012 dans le 'Top 5' des acteurs européens.


CF: Par quel moyen souhaitez-vous financer d'éventuelles acquisitions ?

DA: Nous n'envisageons pas de recourir à l'emprunt ou de faire appel au marché pour financer des opérations de croissance externe. Ces types de financement ne seraient d'ailleurs pas nécessaires puisque Synergie dispose actuellement d'une trésorerie d'environ 50 millions d'euros et de près de 180 millions de fonds propres.
Bien que nous ne l'ayons pas encore envisagé, nous pourrions aussi éventuellement recourir à des échanges d'actions puisque nous détenons aujourd'hui près de 5% de notre capital en autocontrôle.


CF: Craignez-vous l'impact de la réforme des allégements de charges sociales sur votre métier?

DA: Il est prématuré de définir avec précision les conséquences de cette réforme à laquelle s'ajoute un rehaussement des charges patronales au 1er janvier 2011, c'est pourquoi nous avons décidé de réajuster au mieux nos conditions de prestation.
Nous sommes convaincus que nos clients, eux-mêmes concernés par ces mesures, comprendront les nécessités qui nous poussent à cette démarche.


CF: Le dynamisme de Synergie affiché en octobre (progression de 33% des effectifs détachés), lors de votre dernier point d'activité se poursuit-il en cette fin d'année ?

DA: Nous n'avons jamais connu un aussi bon niveau d'activité sur cette période de l'année, et ce, dans tous les secteurs où nous intervenons. Alors que l'on observe traditionnellement un ralentissement en novembre et décembre, nos effectifs détachés auprès de notre clientèle, qui atteignent 45.000 en ce moment, continuent de progresser régulièrement.
Ainsi, en France, ils se sont accrus de 26% la semaine dernière, soit une hausse cumulée depuis le début de l'année de 16% et de 50% à l'international, soit une hausse de 30% sur l'ensemble du groupe.
Nous devrions atteindre 1,2 milliard d'euros de chiffre d'affaires à fin décembre, retrouvant ainsi nos niveaux de 2008, dont près de 42% réalisés à l'international, soit au-dessus de l'objectif de 40% que nous nous étions fixés.


CF: Comment voyez-vous l'année prochaine pour le secteur des ressources humaines en France et pour l'ensemble du groupe Synergie ?

DA: Sauf incident économique majeur, nous sommes pleinement confiants pour l'année prochaine.
En effet, au-delà des variations conjoncturelles, notre domaine d'activité est porté aujourd'hui par des facteurs de développement structurel. La mondialisation se traduit en effet par un besoin d'externalisation croissante et par une gestion des ressources humaines de plus en plus tendue, ce qui rend le recours à du personnel ' flexible ' de plus en plus nécessaire pour nombre d'entreprises.
Enfin, l'évolution du cadre réglementaire européen en cours, avec une harmonisation des législations nationales et l'ouverture de nos activités aux marchés publics, devrait aussi nous ouvrir de nouvelles opportunités ce qui nous conforte dans notre optimisme.

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