(CercleFinance.com) - Credit suisse a réduit son appréciation de l'action Tenaris, spécialiste des tubes pour l'industrie pétrogazière (OCTG, selon l'acronyme anglais) : d'achat ('surperformance'), sa position revient à 'neutre', en raison notamment des mesures protectionnistes sur l'acier décidées par les Etats-Unis. L'objectif de cours associé reste fixé à 17 euros.
A la Bourse de Milan, l'action Tenaris perd 3,7%, sous 16 euros.
Parti des environs de 11 euros à l'automne dernier, l'action Tenaris a depuis lors connu un beau parcours, reconnaît une note. Credit suisse apprécie toujours les perspectives de croissance à long terme de ce concurrent bien géré - et au bilan sain - de Vallourec. Et ce dans un contexte de reprise du marché des OCTG (Oil Countries Tubular Goods), du moins aux Etats-Unis.
Cela étant, le protectionnisme de l'administration Trump menace le groupe d'origine argentine, notamment les barrières douanières instaurées sur les importations américaines d'acier et d'aluminium.
Selon Crédit suisse, les mesures prises par l'administration Trump dans le cadre de la section 232 de la loi de 1962 sur l'expansion du commerce (dites S232) 'constituent un risque non négligeable pour Tenaris, dont une grande partie des expéditions aux Etats-Unis provient du Mexique, du Canada et d'Europe, et est désormais soumise à des droits de douane de 25%', indique une note de recherche. Et ce alors que les capacités de production du groupe sur le territoire des Etats-Unis restent limitées, l'usine de Bay City n'étant qu'en phase de montée en puissance.
Credit suisse reconnaît qu'il ne sait pas exactement combien tout cela coûtera à Tenaris, tout en risquant une estimation : jusqu'aux environs de 75 millions de dollars au second semestre, ce qui pourrait inverser la solide dynamique bénéficiaire prévalant jusqu'alors.