Au troisième trimestre 2025, Nexans a publié un chiffre d’affaires en hausse, confirmant la solidité de sa feuille de route. Le groupe a réaffirmé ses objectifs pour 2025, notamment une marge d’EBITA ajustée comprise entre 6 et 8 % et un cash-flow libre supérieur à 600 millions d’euros. Les segments câbles haute tension et électrification continuent de tirer la croissance, portés par les investissements massifs dans les réseaux électriques terrestres et sous-marins, ainsi que par la montée en puissance des énergies renouvelables.
Le positionnement de Nexans sur des projets structurants comme le câblage offshore, l’interconnexion des parcs éoliens ou les réseaux intelligents s’avère stratégique à long terme. En parallèle, la société poursuit une discipline financière rigoureuse : désendettement, maîtrise des coûts, amélioration du mix produit. Ce recentrage, initié sous la direction de Christopher Guérin, a permis de nettement améliorer les marges et de réduire la cyclicité du groupe.
Si les résultats ont été assez bien accueillis par le marché, la valorisation devient plus exigeante, intégrant déjà une bonne partie du redressement opérationnel. Les multiples de résultats se rapprochent de la moyenne du secteur, laissant entrevoir un potentiel plus mesuré à court terme, même si le profil de croissance reste attractif à horizon pluriannuel.
D'ailleurs du côté de l'analyse technique nous sommes dans une configuration plutôt dégradée. A l'inverse du marché, Nexans corrige depuis plusieurs semaines à l'intérieur d'un canal baissier. On trouve une grosse zone de support sur les 112 euros, niveau que nous visons pour nous réintéresser au dossier.
Les principaux défis de Nexans
Le groupe devra maintenir sa compétitivité face à une concurrence internationale accrue, notamment asiatique, tout en gérant les tensions sur les coûts des matières premières comme le cuivre et l’aluminium. La réussite de sa transition vers une entreprise plus technologique dépendra également de sa capacité à innover et à exécuter efficacement les grands projets d’électrification mondiale. Enfin, le contexte macroéconomique (taux d’intérêt, croissance européenne) pourrait influencer les investissements dans les infrastructures, un paramètre clé pour ses perspectives à moyen terme.
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