Stellantis : mauvaise passe passagère ou modèle économique à bout de souffle ?

Stellantis a opéré un impressionnant redressement ces dernières années et le titre a été la star du marché jusqu'en mars 2024. Depuis, la mécanique s'est malheureusement enrayée et les chiffres trimestriels dévoilés la semaine dernière par le groupe automobile ont jeté un froid dans la communauté des investisseurs.

La forte baisse des volumes au premier semestre liée à un ensemble de facteurs: réduction des stocks, pénuries temporaires de production, diminution des parts de marché, particulièrement en Amérique du Nord, etc. a entraîné un chiffre d'affaires en baisse de 14 % sur la période et un bénéfice net réduit de moitié à 5,6 milliards d'euros.

La question qui taraude maintenant tous les analystes est de savoir si cela reste une mauvaise passe temporaire ou si le groupe, après des années de surperformance, rentre simplement dans le rang du marché automobile mondial. Les pessimistes semblent à l'évidence prendre le dessus à court terme au vu de la courbe d'évolution de Stellantis qui recule de plus de 14 % en une semaine et qui est quasiment divisé par deux par rapport à son record du 26 mars dernier à 27,34 euros.

Évidemment tous les indicateurs techniques sont en situation de survente, à commencer par le RSI qui touche un point bas. Il faut dire aussi que la période est particulière puisque les volumes de transactions sont réduits en raison de l'absence de nombreux opérateurs pour l'été. Il en résulte une forte volatilité et une exagération des mouvements. En outre, le CAC 40 est hésitant depuis plusieurs semaines et l'ambiance générale pèse sur un dossier qui est désormais fragilisé. Si nous restons optimistes pour le moyen terme, il faudra utiliser au mieux la volatilité qui règne en ce moment pour acheter le plus bas possible. Il n'est pas exclu que nous allions visiter les 15 € dans un avenir proche. Techniquement, il n'y a d'ailleurs plus aucune zone de support significative avant les 14,20 euros. Un scénario que l'on pourrait envisager, si le CAC 40 dévissait un peu plus sérieusement.

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