Stellantis : Révision à la baisse et effondrement boursier, la dégringolade continue

Après Volkswagen, Stellantis ajuste à son tour ses prévisions financières annuelles à la baisse. Le groupe automobile a annoncé la nécessité de "prendre en compte la décision d'amplifier significativement les actions correctives pour résoudre les problèmes de performance en Amérique du Nord". Stellantis anticipe désormais une marge opérationnelle courante comprise entre 5,5 % et 7,0 % pour l'exercice 2024, alors que son objectif initial portait sur une marge à deux chiffres.

Ce n'est toutefois pas une énorme surprise au vu de l'ambiance sur ce marché automobile mondial. Malgré tout, certains voulaient croire au miracle à la bourse de Paris et dernièrement le titre s'était un peu affolé à la hausse dans le sillage des mesures chinoises de soutien à son économie.

C'est aujourd'hui un retour à la réalité avec l'ultime support des 13,36 euros qui commence à être enfoncé, sinon testé avec insistance. Évidemment on n'achètera pas ce support compte tenu de l'effet de premières réactions des investisseurs car il y a fort à parier que nous allons descendre bien plus bas. Techniquement c'est moche et risqué alors que nous ne sommes même pas en survente sur le RSI.

Le momentum du mouvement devrait nous entraîner probablement autour des 12 € par action, soit la valorisation que le groupe avait il y a environ deux ans. C'est une véritable descente aux enfers qu'il connaît depuis maintenant quelques mois puisque n'oublions pas qu'au mois d'avril dernier le titre s'échangeait à plus de 27 € par action. Il a depuis tout simplement été divisé par deux répliquant parfaitement les déconvenues que ne cesse d'enchaîner le groupe Stellantis.

Forces de Stellantis :

• Diversité des marques : Stellantis regroupe 14 marques emblématiques, dont Jeep, Peugeot, Fiat, et Chrysler, ce qui lui permet de toucher un large éventail de segments de marché et de diversifier ses sources de revenus.

• Synergies opérationnelles : La fusion entre PSA et FCA a permis de réaliser des économies d'échelle et des synergies, réduisant les coûts et améliorant la rentabilité sur plusieurs fronts, notamment dans la production et la R&D.

• Transition vers l'électrique : Stellantis a montré une volonté claire d'investir massivement dans les véhicules électriques et les technologies durables, avec un objectif ambitieux de vente de véhicules électrifiés dans les prochaines années, ce qui le place favorablement pour l'avenir du secteur.

Faiblesses de Stellantis :

• Dépendance à certains marchés : Malgré sa présence mondiale, une part importante de ses revenus provient de l'Europe et de l'Amérique du Nord. Toute instabilité économique ou réglementaire dans ces régions peut affecter ses performances financières.

• Retard dans certaines technologies : Par rapport à des concurrents comme Tesla, Stellantis est encore perçu comme en retard dans certaines innovations clés, notamment dans les logiciels de conduite autonome et les plateformes entièrement dédiées aux véhicules électriques.

• Défis en Amérique du Nord : Comme souligné par la récente révision de ses prévisions, le groupe fait face à des problèmes de performance en Amérique du Nord, un marché crucial, ce qui pourrait peser sur sa rentabilité à court terme.

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