Après une année 2024 marquée par une nette amélioration opérationnelle, l’action Vallourec connaît un parcours plus contrasté depuis le début de 2025. Le titre reste volatil, reflétant les interrogations du marché sur la capacité du groupe à maintenir sa trajectoire de redressement dans un environnement mondial complexe.
Une dynamique encore favorable mais fragile
Vallourec a pu profiter, ces derniers trimestres, d’une demande soutenue dans le secteur de l’énergie, notamment aux États-Unis et au Moyen-Orient. Le groupe a bénéficié de contrats significatifs dans les tubes destinés à l’exploration pétrolière et gazière, ce qui a soutenu son chiffre d’affaires. L’activité industrielle, bien que plus modeste, contribue également à la diversification des revenus.
Toutefois, le recul de 10 % de son résultat brut d’exploitation (RBE) sur un trimestre rappelle que la visibilité reste limitée. Les investisseurs sanctionnent rapidement ces contre-performances, d’où une volatilité accrue du titre. À cela s’ajoutent des inquiétudes sur la normalisation progressive des prix de l’acier et la pression sur les marges.
Désendettement et réorganisation
L’entreprise poursuit son plan de transformation. La cession de Serimax, spécialiste du soudage de pipelines, illustre la volonté de se recentrer sur les activités cœur à plus forte valeur ajoutée. Le désendettement reste une priorité stratégique : après plusieurs années de difficultés financières, Vallourec affiche une structure bilancielle plus saine, ce qui lui redonne des marges de manœuvre pour investir et affronter les cycles du marché.
La réorganisation industrielle et la montée en puissance des usines au Brésil permettent également de réduire les coûts et d’améliorer la compétitivité. Ces efforts ont déjà porté leurs fruits, mais doivent être poursuivis pour garantir une rentabilité durable.
Une action sensible aux cycles de l’énergie
La valorisation de Vallourec demeure étroitement corrélée aux cours du pétrole et du gaz, ainsi qu’aux investissements des majors pétrolières. Une reprise des projets offshore et un maintien des prix de l’énergie à des niveaux élevés constituent des catalyseurs positifs. À l’inverse, tout ralentissement marqué des investissements dans le secteur pourrait rapidement peser sur l’activité.
À moyen terme, la transition énergétique pose également question : si la demande en hydrocarbures reste soutenue, la diversification vers d’autres débouchés industriels devra être accélérée pour réduire la dépendance du groupe à un seul secteur.
Du côté de l'analyse technique
La volatilité se calme et l'action s'enferme dans une zone en triangle, bordée à la hausse et à la baisse par deux droites obliques. Nous sommes en train de tester le support qui pourrait servir de point d'appui afin d'alterner vers la résistance située à 17 euros. cela nous donne un petit objectif de court terme avant que les volumes ne reviennent. Les oscillations de par tet d'autres des moyennes mobiles montent bien cependant une phase d'indécision.
Principaux défis pour la société
-
Maintenir la croissance dans un contexte de pression sur les marges.
-
Réussir le désendettement et préserver la solidité financière.
-
Réduire la dépendance aux cycles pétroliers et gaziers.
-
Accélérer la diversification industrielle et saisir les opportunités liées à la transition énergétique.
-
Convaincre les marchés que la trajectoire de redressement est durable.
© www.abcbourse.com