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C'est certain qu'à force de dépenser sans compter même si cela a été un moment apprécié par ceux qui ont pu bénéficier du fameux "Quoi qu'il en coûte" on a tellement accumulé de dettes grâce au début à des taux d'intérêt voisins de 0% que maintenant où l'on est revenu plus proche des 3% il va falloir se serrer la ceinture pour rembourser. Bruno LeMaire a beau s'agiter, il semble bien contraint de rajouter toujours plus d'emprunts pour boucler des tas de déficits dans le fonctionnement de l'Etat et de la fonction publique et territoriale. Et comme il faut en plus chercher à emprunter pour le réarmement de la France à cause de la guerre en Ukraine l'équation devient encore plus difficile.
https://www.abcbourse.com/forums/msg953205_dettes-deficit-jusqu-ou-
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Le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a lancé vendredi une nouvelle alerte sur l'endettement de la France, aggravé selon lui par les dispositifs de soutien aux ménages et aux entreprises pendant la récente crise énergétique.
"Nous sommes au pied du mur", s'est inquiété l'ancien ministre des Finances, lors d'une conférence de presse consacrée aux mesures exceptionnelles mises en place par le gouvernement pour protéger les consommateurs de la flambée des prix de l'énergie consécutive à l'offensive russe contre l'Ukraine en 2022.
Bouclier tarifaire sur l'électricité et le gaz, remise sur les carburants, chèques exceptionnels: "Nous avons fait du +quoi qu’il en coûte+ très répandu, sans ciblage, nous avons fait davantage que nos voisins et donc nous arrivons à une situation où nous ne pouvons plus nous endetter", a insisté Pierre Moscovici, trois jours après un premier coup de semonce dans le rapport public annuel de la Cour des comptes.
"Les dépenses exceptionnelles s’amoncellent dans le domaine de l’énergie (...) Si des solutions existent pour rendre la politique publique de l’énergie plus efficiente, alors il faut impérativement les saisir. Il faut reprendre nos finances publiques en main", a plaidé le premier président.
Contrairement à la pandémie du Covid, durant laquelle la Cour avait jugé fondées les milliards d'euros de dépenses de l'Etat, l'inflation énergétique "n'est pas un phénomène existentiel que nous n'avons jamais rencontré", a-t-il ajouté.
Le "quoi qu’il en coûte" décidé par le gouvernement pendant la crise énergétique "pouvait être réfléchi davantage que d’autres", a-t-il jugé. "Autant nous avons validé totalement (les soutiens publics pendant le) Covid, autant nous nous permettons quelques réflexions sur la crise énergétique et l'inflation", a conclu Pierre Moscovici.
Depuis la remontée des taux d'intérêt et à l'heure où la dette française dépasse les 111% du produit intérieur brut (PIB), le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé à de nombreuses reprises la fin du "quoi qu'il en coûte".
Plus de 10 milliards d'euros de dépenses énergétiques ont ainsi été supprimées par le gouvernement entre 2023 et 2024, le bouclier sur les prix du gaz a disparu à l'été 2023 et celui sur les prix de l'électricité doit s'éteindre d'ici à la fin de l'année.
Dans un rapport publié vendredi, la Cour des comptes chiffre à 36 milliards d'euros la facture nette des dispositifs de soutien aux consommateurs déployés par l'Etat entre 2021 et 2024.
© 2024 AFP
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