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Un effondrement brutal. En 2024, Stellantis a connu une chute vertigineuse de sa rentabilité, notamment en raison de stocks excessifs aux États-Unis, d'une forte baisse de ses volumes de ventes et de coûts imprévus. Le constructeur, issu de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler, a vu son bénéfice net plonger de 70%, un séisme qui se répercute violemment en Bourse, où l'action accuse un fort repli.
L'année 2024 restera marquée par une hémorragie financière pour Stellantis :
L'un des principaux facteurs de cette débâcle est la baisse des volumes de ventes, avec 753.000 unités de moins écoulées en 2024 (-12%). En Amérique du Nord, région clé pour le groupe, les ventes ont chuté de 25%, faisant basculer la marge opérationnelle dans le rouge (-6,8%).
Stellantis a été contraint de réduire drastiquement sa production pour limiter les stocks invendus, notamment sur des modèles phares comme les Jeep. Résultat, une baisse de 38% du chiffre d'affaires en Amérique du Nord. Malgré une réduction des stocks à 304.000 unités (-18%), les analystes restent prudents quant à une reprise rapide du marché.
À cette crise s’ajoute un coup dur imprévu : Stellantis a dû provisionner 768 millions d'euros supplémentaires pour couvrir les coûts liés au rappel des airbags Takata, une affaire qui concerne des centaines de milliers de véhicules, notamment des Citroën en Europe.
Face à cette année catastrophique, Stellantis tente d’afficher un optimisme mesuré pour 2025. Le constructeur prévoit :
Toutefois, les experts restent sceptiques. Bernstein souligne que ces prévisions restent fragiles et ne tiennent pas compte de possibles hausses de droits de douane, notamment aux États-Unis, où l'administration Trump pourrait imposer de nouvelles taxes.
La dégradation des résultats a aussi eu raison du directeur général Carlos Tavares, démissionnaire fin 2024. Son remplaçant devrait être annoncé d’ici juin 2025. En attendant, la nouvelle direction met l’accent sur une "collaboration accrue" avec les concessionnaires, rompant avec la gestion stricte de l’ère Tavares.
Le groupe mise également sur le lancement de nouveaux modèles pour redresser la barre, notamment la Citroën C3 Aircross et la Fiat Grande Panda, positionnées sur l’entrée de gamme.
Sans surprise, la publication de ces résultats a été sanctionnée en Bourse. À Paris, l’action Stellantis a chuté de 5%, enregistrant l’une des plus fortes baisses du CAC 40.
L’année 2025 s’annonce cruciale : si le constructeur veut regagner la confiance des investisseurs, il devra prouver rapidement sa capacité à stabiliser ses finances et relancer ses ventes. Pour l’instant, le doute persiste.
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