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Y'a pas que chez Kering où c'est la valse des coupeurs de tissu.
Je note : " L’arrivée de Matthieu Blazy à la direction artistique est perçue comme un levier de relance."
Une page est en passe de se tourner dans le monde luxe et ça pourrait guetter aussi LVMH et Hermès : j'ai aucune idée de l'âge des directeurs artistiques principaux.
A ce niveau de fonction, on se retrouve d'ailleurs dans la même position que quand un PDG ancien est sur le départ alors qu'il fait du très bon boulot : il faut en trouver un nouveau disponible sur le marché et faut que le recrutement soit au top car on ne peut alors que décevoir surtout si il n'y a pas tuilage pour imbiber de l'esprit maison. Le problème principal, c'est que les bons sont généralement embauchés…
Au final, la stratégie de Kering de faire monter en grade un directeur artistique reconnu dans la maison et de chercher un remplaçant à son poste moins exposé peut être sous certains points moins risqué (surtout que la phase de déception est déjà dans les cours avec le départ de l'ex nouveau nommé Sabato De Sarno en février dernier).
Bref, c'est vraiment à suivre…
Et ça marque aussi un possible tournant temporaire dans l'essor mondial du luxe… qui était le moteur N°1 du CAC 40 ces dernières années. Ce qui hypothèque à cours terme les possibilités du CAC 40 de créer de nouveaux plus hauts graphiques.
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Je pense qu'ABC Bourse.com va créer de grosses tensions diplomatiques entre la France et le Japon !!!
"Nouvelles boutiques en Chine continentale, Tokyo, Nanjing, Chengdu"
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L’icône mondiale du luxe vit une année bien moins dorée que ses vitrines. En 2024, Chanel enregistre une chute spectaculaire de 28,2 % de son bénéfice net, tombé à 3,4 milliards de dollars. Son chiffre d’affaires recule de 5,3 %, à 18,7 milliards. Ces chiffres ont été confirmés mardi par Leena Nair, directrice générale, dans un communiqué évoquant un environnement macroéconomique "plus difficile". Sur les étals d’un secteur jadis insubmersible, Chanel commence à tanguer.
Le nerf de la guerre se situe à l’est : la baisse de la consommation de luxe en Chine, associée à l’essoufflement du marché américain, a profondément grippé la machine. En Asie-Pacifique, les ventes reculent de 9,3 %, à 9,2 milliards de dollars. Aux États-Unis et sur le continent américain, la chute atteint 4,3 %, à 3,8 milliards. Seule l’Europe résiste timidement avec une hausse de 1,2 %, à 5,68 milliards.
Selon les dirigeants, la raison est simple : l’euphorie post-Covid s’essouffle, et les marchés clés, Chine et USA, montrent des signes clairs de repli. « Après trois années de croissance exceptionnelle, le contexte est plus difficile », prévenait Philippe Blondiaux, directeur financier, dès mai 2024. Un an plus tard, les chiffres lui donnent raison.
Mais ce n’est pas tout. Le groupe subit aussi les contrecoups de la politique commerciale américaine. La menace d’un conflit douanier avec des droits de douane à 10 % pèse sur les décisions tarifaires. Alors que Hermès a déjà augmenté ses prix, Chanel hésite encore. « Nous attendons de connaître l’évolution du conflit sur les droits de douane déclenché par les États-Unis », confie Philippe Blondiaux à Bloomberg.
Pendant ce temps, la rentabilité s’érode : le résultat opérationnel chute de 30 %, à 4,47 milliards, et la trésorerie libre est divisée par deux, à 1,8 milliard. Des chiffres d’autant plus marquants que les dépenses marketing ont été maintenues à un niveau élevé, à plus de 2,4 milliards.
Face à la tempête, Chanel ne freine pas. Les investissements explosent de 43 %, atteignant 1,755 milliard de dollars, soit un record historique pour le groupe. Objectif : consolider son empire physique et son image. Parmi les acquisitions : l'immeuble du 42 avenue Montaigne à Paris et un flagship flambant neuf sur la Cinquième avenue à New York.
D’autres ouvertures sont annoncées dans des zones jugées prioritaires :
« Nous poursuivrons dans cette direction en 2025 et au-delà », affirme le directeur financier, misant sur le long terme. Le siège, désormais basé à Londres, planifie cette expansion comme un antidote au ralentissement mondial.
Dans ce climat, Chanel continue de miser sur ses piliers : la joaillerie Coco Crush, le parfum, et une activité mode qui reste dynamique, même si certains observateurs évoquent un recul de 3 à 4 % du prêt-à-porter. L’arrivée de Matthieu Blazy à la direction artistique est perçue comme un levier de relance.
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