Logements neufs, chute des réservations au 1er trimestre 2025

"les réservations de logements destinés à l’investissement locatif se sont écroulées de 41,1 % par rapport au premier trimestre 2024" en dehors du dispositif Pinel (qui ne fait pas l'unanimité d'ailleurs) est-ce qu'il n'y a pas une hausse du % des loyers impayés, qui rendrait très risquée l'aventure de l'achat pour louer.

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Le marché du neuf continue de faire grise mine. Entre janvier et mars 2025, les réservations de logements neufs par des particuliers ont chuté de 7,9 % par rapport au trimestre précédent, selon les dernières données officielles publiées par le ministère de l’Aménagement du territoire. En trois mois, seuls 15.865 logements ont trouvé preneur, dont une immense majorité d’appartements (14.973). Et ce sont justement ces appartements qui enregistrent la plus forte baisse : -8,8 % sur un trimestre.

Cette tendance s’inscrit dans un climat déjà morose pour l’immobilier neuf, plombé depuis plus de deux ans par la hausse des taux d’intérêt, l’augmentation des coûts de construction et la suppression des incitations fiscales à l’investissement locatif. Même par rapport à début 2024, la chute reste marquée : -3,3 % en un an.

Les investisseurs désertent massivement le marché

Le plus frappant dans les chiffres du ministère, c’est l'effondrement côté investisseurs. D’après la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), les réservations de logements destinés à l’investissement locatif se sont écroulées de 41,1 % par rapport au premier trimestre 2024. Seulement 2.448 réservations ont été comptabilisées sur toute la période.

Pour Pascal Boulanger, président de la FPI, « les trimestres se suivent, se ressemblent et s'empirent ». Lors de sa conférence de presse jeudi dernier, il a pointé un coupable bien identifié : la disparition du dispositif Pinel fin 2024, qui assurait jusqu’ici une part importante des ventes. Sans niche fiscale, l’immobilier locatif perd une grande partie de son attrait, d’autant que les loyers plafonnés des nouveaux programmes ne permettent pas toujours de couvrir les mensualités des emprunts.

Le paradoxe d’un stock élevé mais qui ne se vend pas

Et pourtant, les promoteurs ne lèvent pas le pied. 16.051 logements neufs ont été mis en vente au premier trimestre, soit 4,7 % de plus qu’au trimestre précédent. Une hausse qui pourrait s’expliquer par la volonté de vider les stocks ou d’anticiper une future reprise.

Mais la demande ne suit pas : à fin mars, 117.905 logements neufs étaient encore disponibles à la vente, un chiffre quasi stable sur trois mois (-0,4 %), mais en nette baisse sur un an (-9,8 %). Ce paradoxe d’un marché en crise d’acheteurs alors que l’offre reste relativement abondante illustre l'impasse actuelle du secteur.

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Sans signal positif sur les taux ou le retour d’un soutien fiscal, la spirale baissière risque de s’amplifier, laissant les promoteurs avec des programmes qui peinent à trouver preneurs… et les ménages dans l’attente de conditions plus favorables.

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