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Bon et bien... il semblerait que j'ai mal vu la chose ^^
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Jerome Powell ouvert à une baisse des taux, Wall Street flambe
Par Jean-Noël Legalland Publié le 22/08/2025 à 16h10
(Boursier.com) — Wall Street accélère en hausse ce vendredi, alors que le président de la Fed Jerome Powell a laissé entendre lors du symposium de Jackson Hole, dans le Wyoming, qu'il était ouvert à l'idée d'un assouplissement monétaire. "Avec une politique restrictive, les perspectives de base et l'évolution de la répartition des risques pourraient justifier un ajustement de notre politique", a donc précisé Powell, évoquant par ailleurs une augmentation des risques concernant l'emploi, alors que l'offre de main-d'œuvre se serait affaiblie parallèlement à la demande. Les anticipations de baisse des taux mesurées par l'outil CME FedWatch viennent de remonter suite à ces derniers commentaires. Il faut dire que Powell, sans s'engager fermement à une réduction des taux en septembre, semble clairement considérer cette option. Il indique que le cas de base concernant les tarifs douaniers de Trump serait un impact de courte durée sur l'inflation - bien que les pressions inflationnistes des droits de douane soient désormais "clairement perceptibles".
"Nous nous attendons à ce que ces effets s'accumulent au cours des prochains mois", a déclaré Powell à propos de l'impact des tarifs douaniers, soulignant la "grande incertitude quant au calendrier et à l'ampleur". "La question qui importe pour la politique monétaire est de savoir si ces hausses de prix sont susceptibles d'accroître significativement le risque d'un problème d'inflation persistant", a résumé Powell, ajoutant que la Fed "ne permettra pas qu'une hausse ponctuelle des prix devienne un problème d'inflation persistant". Un discours plus souple donc, mais tout de même très nuancé du patron de la Fed.
"Le rapport sur l'emploi de juillet publié plus tôt ce mois-ci a montré que la croissance des emplois salariés a ralenti à un rythme moyen de seulement 35.000 par mois au cours des trois derniers mois, en baisse par rapport aux 168.000 par mois en 2024. Ce ralentissement est beaucoup plus important que celui évalué il y a à peine un mois, car les chiffres précédents pour mai et juin ont été considérablement révisés à la baisse", note Powell. "L'offre de travail a diminué parallèlement à la demande, abaissant fortement le taux d'équilibre de création d'emplois nécessaire pour maintenir le taux de chômage constant. En effet, la croissance de la population active a considérablement ralenti cette année avec la forte baisse de l'immigration, et le taux de participation au marché du travail a légèrement diminué ces derniers mois".
"Concernant l'inflation, la hausse des droits de douane a commencé à faire grimper les prix de certaines catégories de biens. Les estimations, fondées sur les dernières données disponibles, indiquent que les prix totaux PCE ont augmenté de 2,6% sur la période de 12 mois se terminant en juillet. Hors les catégories volatiles de l'alimentation et de l'énergie, les prix de base des PCE ont augmenté de 2,9%, soit un niveau supérieur à celui d'il y a un an. Au sein de la zone de base, les prix des biens ont augmenté de 1,1% sur les 12 derniers mois, ce qui constitue une évolution notable par rapport à la légère baisse observée en 2024", analyse le patron de la Fed. Il voit un cas de base raisonnable dans lequel les effets des droits de douane seraient de courte durée, mais n'exclut pas que la pression à la hausse exercée sur les prix par les droits de douane puisse engendrer une dynamique inflationniste plus durable, "un risque à évaluer et à gérer".
"Il est possible que les travailleurs, dont les revenus réels diminuent en raison de la hausse des prix, exigent et obtiennent des salaires plus élevés de la part des employeurs, déclenchant ainsi une dynamique défavorable entre salaires et prix. Étant donné que le marché du travail n'est pas particulièrement tendu et qu'il est confronté à des risques de baisse croissants, ce scénario semble peu probable", ajoute Powell...
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(Zonebourse.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir sur une note très légèrement négative vendredi matin, les investisseurs espérant sans trop y croire que le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, donnera cet après-midi des indices quant à l'évolution de la politique monétaire de la banque centrale américaine.
Vers 8h05, le contrat 'future' - échéance septembre - sur l'indice CAC 40 se replie de 11 points à 7943 points, signalant un début de séance dans le rouge dans le prolongement de la petite baisse essuyée la veille (-0,4%).
Depuis le début de la semaine, le marché parisien a enchaîné les mouvement erratiques, signe que les intervenants répugnent à s'engager faute d'en savoir plus sur les intentions du président de la Réserve fédérale américaine.
A ce stade de la semaine, le CAC affiche un gain hebdomadaire de l'ordre de 0,2%, ce qui montre toutefois que les intervenants abordent le discours de Jerome Powell dans des dispositions plutôt favorables.
A Wall Street, les scores s'avèrent pour l'instant plus contrastés: le Dow Jones perd 0,3% sur la semaine, tandis que le Nasdaq Composite lâche autour de 2,4%, affecté par les prises de bénéfices qui touchent depuis mardi les grandes valeurs technologiques. En cédant 0,4% hier, le S&P 500 vient quant à lui d'aligner cinq séances consécutives de repli.
Le récent 'rally' des marchés d'actions américains, mais aussi de leurs homologues européens, a jusqu'ici essentiellement reposé sur l'espoir de voir la Fed réduire ses taux dès le mois prochain afin de relancer une croissance en perte de vitesse aux Etats-Unis.
Les investisseurs attendent désormais de disposer de davantage d'indices sur la volonté du président de l'institution, Jerome Powell, avant de reprendre leurs achats.
Ce dernier s'exprimera cet après-midi à 16h00 (heure de Paris) lors du symposium de Jackson Hole, rendez-vous annuel des principaux banquiers centraux de la planète, qui constituera indéniablement le point d'orgue de cette semaine estivale plutôt calme jusqu'ici.
Un nombre croissant d'analystes assurent cependant n'attendre aucune annonce spectaculaire en matière de politique monétaire, prévoyant plutôt que le patron de la Fed s'en tienne à son discours habituel de prudence.
'Ceux qui espèrent y voir plus clair aujourd'hui risquent d'être déçus', prévient Michael Brown stratège de marchés chez Pepperstone, pour lequel Powell devrait surtout chercher à garder toutes ses options ouvertes.
'Il reste encore un mois avant la réunion de septembre du FOMC, et d'ici là on aura les chiffres de l'emploi d'août, ainsi que les rapports sur l'inflation (CPI/PPI)', rappelle-t-il.
'Vu que l'incertitude reste élevée, et que le risque d'inflation reste orienté à la hausse, Powell n'a aucun intérêt à s'engager aujourd'hui sur une direction précise', ajoute l'analyste.
'Loin du message clair et direct de l'an dernier - quand il avait dit en gros qu'il 'était temps d'agir' - on peut s'attendre cette fois à un ton beaucoup plus nuancé', poursuit le professionnel.
'Il devrait répéter que la politique actuelle reste 'bien calibrée' et que les risques pour les deux objectifs de la Fed (inflation et emploi) restent 'équilibrés des deux côtés'', ajoute-t-il.
Selon Michael Brown, les marchés pourraient donc être amenés à revoir à la baisse la probabilité d'une baisse de taux en septembre, susceptibles de passer selon lui d'environ 75% autour d'une parité à 50/50
Si, en fin de compte, la déception devait être au rendez-vous, le récent redressement des places boursières pourrait venir à s'arrêter. Cette crainte a d'ailleurs alimenté cette semaine des prises de profits sur les valeurs technologiques, mais aussi une remontée de l'indice VIX du CBOE, considéré comme un thermomètre de la nervosité des marchés.
La situation sur le front macroéconomique restera d'autant plus suivie, même si l'agenda des indicateurs s'annonce relativement allégé aujourd'hui. Au programme du jour figurent néanmoins l'enquête de conjoncture dans l'industrie française, les ventes de détail britanniques ainsi que la seconde estimation du PIB allemand au deuxième trimestre.
Sur le marché obligataire, le 10 ans américain remonte vers 4,33%, témoignant de la prudence des opérateurs dans l'attente de plus d'indications sur la trajectoire future des taux d'intérêt aux Etats-Unis.
Sur le marché des changes, le dollar fait lui aussi preuve de fermeté ce qui conduit l'euro à s'échanger au-dessous de 1,16 dollar, témoignant là encore de la circonspection des investisseurs quant à l'éventualité de prochaines baisses de taux.
Les cours du pétrole restent orientés à la hausse, soutenus par les inquiétudes persistantes autour de l'offre mondiale après que Peter Navarro, le conseiller économique de la Maison Blanche, a menacé l'Inde de barrières douanières exorbitantes si le pays ne cessait pas ses achats de pétrole à la Russie.
Le brent avance de 0,1% au-delà de 67,7 dollars, tandis que le contrat octobre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) progresse de 0,1% autour de 63,6 dollars, ce dernier se dirigeant vers une hausse de plus de 1,2% sur la semaine après deux semaines de repli.
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