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Quand des coups fumants deviennent des coups foireux.



Pictou Pictou
05/05/2010 03:53:51
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Salut CANADIEN, j'apprécie ta clairvoyance,
je viens de jeter un coup d'œil à tes propos sur la Grèce, je te cite: "Ça permet à ces derniers (les gens de la finance) de créer de la volatilité sur les marchés. Quand la Bourse est trop linéaire, on fait moins d'argent que quand on peut profiter d'une certaine volatilité"
je n'avais pas pris la peine de vérifier les chiffres (2% de la zone Euro), mais c'est bien ce que je ressentais quand je parlais des "Gros Sous Marins" dans mon commentaire (sur ton post: " Y-a-t-il des femmes sur ce forum et en Bourse ? ? ") ton post est dans le droit fil de ma logique...

Combien de fois j'ai remarqué des discours de spécialistes allant à l'encontre de mes idées, de ma logique! Et j'avais raison, mais je pense que de leur côté ils savaient ce qu'ils faisaient...!!!

En incitant à la vente, ou à l'achat, selon les moments, ça leur permet d'acheter ou de revendre à bon compte...et de ne maintenir le cours d'un titre pas trop haut, tout en gardant de bonnes marges à la hausse ou en vade.
C'est un peu le principe de la troupe de fauves qui se précipite sur un troupeau d'herbivores,ça surprend,c'est rapide, et ça marche à coup sûr!
  
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DOCREC DOCREC
28/04/2010 18:53:50
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salut frda, je crois, hélas que toutes les époques ont eu leur période, voire leurs périodes, de "cupidité malsaine et égoïste" et que le 30ème siècle sera comme les autres.
  
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LeCanadien LeCanadien
28/04/2010 15:06:40
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@ frda, Je ne vois pas en quoi le fait de vivre aujourd'hui et pas dans 1000 ans rend nos vies plus insignifiantes. C'est à nous de décider de faire ce qu'on veut de nos vies et de nous élever en marge du système si on en a envie. Quant au fait que la Bourse soit dérisoire, cela nous intéresse quand même un peu, non ? Au point où nous nous amusons même sur des placements virtuels comme ici. Courage, frda! Ce sera bientôt l'été et les plaisirs qui vont avec. hé hé...
  
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LeCanadien LeCanadien
28/04/2010 03:38:47
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Docrec

Pour faire suite à mon précédent message, j'ai parlé un peu vite de la Grèce et de son impact sur les marchés. Il faut savoir que l'économie de la Grèce, c'est à peine 2 % de la zone euro. Elle ferait faillite que les autres ne s'en rendraient même pas compte et n'en verraient pas d'impact sur leur propre économie. La situation est difficile pour les Grecs, oui, mais pas pour les Européens. Sur le plan "économie mondiale", c'est donc un faux problème qui est gonflé par la perception qu'en donnent les médias et les financiers. Ça permet à ces derniers de créer de la volatilité sur les marchés. Quand la Bourse est trop linéaire, on fait moins d'argent que quand on peut profiter d'une certaine volatilité, ce qui nous ramène une fois encore au marché des options, les warrants. C'est là qu'est l'argent en ce moment.
  
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LeCanadien LeCanadien
27/04/2010 22:08:25
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Docrec,
Bien sûr qu'il y en a des bons, mais s'ils peuvent avoir raison parfois, ils n'ont jamais raison tout le temps. J'ai remarqué que les analyses du Crédit Suisse, par exemple, sont généralement très étoffées et bien documentées. Autrement dit, elles donnent le pouls du marché sur tel ou tel titre au moment où elles sont publiées. Par contre, ainsi qu'on l'a vu souvent, le marché évolue dans des directions souvent imprévisibles. Un jour, c'est un tremblement de terre, un autre jour un volcan, ou un scandale financier ou un accident environnemental ou un chomage pire que prévu, etc. Le marché est émotif et réagit au jour le jour, puisque NOUS sommes le marché.

À propos de Rexel, la plupart du temps, quand une entreprise a de bons résultats, c'est l'ensemble du secteur qui en profite. Pourquoi ? Parce que si cela va bien pour une entreprise donnée, c'est probable que ça s'améliore aussi pour les autres. Et puis, les bonnes nouvelles attirent l'attention sur un secteur donné, et c'est souvent l'occasion pour des gros portefeuilles de choisir de se positionner dans un secteur considéré "hot" pendant un certain temps. C'est un peu comme une maison : chaque rénovation à notre chez-soi améliore petit à petit la réputation d'un quartier, qui finit par prendre de la valeur, et cela rejaillit sur tous...

Pour revenir aux analystes, il faut aussi se rappeler que pour chaque acheteur d'une action, il y a un vendeur qui estime qu'il est temps de vendre et de prendre son profit (ou sa perte). Les analystes donnent souvent des opinions par rapport à leurs propres stratégies : si je privilégie les ressources naturelles (ou X ou X) , je vais être moins enthousiaste envers d'autres secteurs et je vais avoir tendance à les diminuer dans mes évaluations.

Tu donnes l'exemple de la Grèce, certains pensent que cela se résorbera rapidement, d'autres croient que le problème est sérieux et affectera les économies de l'euro pendant quelque temps. Quant à moi, je pense que la Grèce est un prétexte qui permet à de gros gestionnaires d'acheter des actions à des prix intéressants pendant que ça baisse. Ils les revendront quand tout le monde commencera à avoir confiance dans les marchés. N'oublie pas : il faut acheter quand les nouvelles sont mauvaises et vendre quand les nouvelles sont bonnes.

Dernier conseil pour faire le tri : lire plusieurs rapports de divers spécialistes sur le même secteur et en faire une moyenne pondérée... Regarde ce que disait ABC récemment à propos de Alcatel Lucent : Que le titre ne va nulle part et devrait planter. Pendant ce temps, Bank of America estime au contraire que Alcatel est sous-évalué et qu'il a des activités prometteuses. Que s'est-il passé ? Alcatel a bien grimpé depuis quelques semaines. Pourquoi ? Parce que l'opinion d'une grande banque américaine a bien plus de poids que celle d'un groupe français qui ne s'adresse qu'à quelques milliers d'investisseurs francophones.

Attention aussi de ne pas confondre "analystes" et "courtiers". J'ai surtout dit de se méfier de son courtier, soit l'individu qui est censé nous aider à gérer notre portefeuille. L'analyste, en général, c'est une agence qui regroupe des dizaines de chercheurs et gestionnaires. À bientôt !
  
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DOCREC DOCREC
26/04/2010 23:11:32
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Bonjour le Canadien, quand tu dis qu'il faut se méfier des analystes, tu penses qu'ils sont tous à mettre dans le même panier ou crois-tu qu'il y en quelques-uns de bons.
Exemple, "CM-CIC relève le cours de Rexel suite à la publication de bons résultats de son concurent", comment les résultats d'un concurent peut-il jouer sur l'ensemble du secteur?
Ou le Crédit Suisse qui vire 44,20 Euros, alors qu'il cloturait à 31.43?
Et ces autres analystes de Keefe, Bruyette & Woods qui passents leurs cours de la Société Générale de 51 à 53 Euros soit disant pénalisés par le problème de la Grèce.
Comment faire le tri? J'avoue, moi j'ai du mal!
Merci pour tes sujets interessants, continue.
  
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dorger dorger
26/04/2010 08:14:18
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comme je dit souvent certains l'on devant et les autres derriere hihihihi!!!!!
  
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LeCanadien LeCanadien
21/04/2010 19:54:26
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J’ai eu l’occasion de dire quelques mots il y a quelques jours sur ce Forum à propos des courtiers et des analystes. En rangeant des paperasses, je retrouve ce texte publié dans un journal d’affaires en 2008, à propos d’une petite entreprise cotée en Bourse dont j’étais actionnaire (je garde les noms anonymes) :
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Le groupe se spécialise dans l'entretien et la réparation des avions, un secteur hautement technique. XXX est solide et bien gérée, mais son titre est sous-évalué, disent les analystes.

«Le titre est à 25 centimes, ce qui est injustifié», souligne le gestionnaire de portefeuilles Luc XXX. «Ça représente aujourd'hui une excellente occasion d'achat, qui peut facilement doubler.»

XXX a annoncé il y a un mois un contrat de 7,6 millions , bla bla bla. Le titre de l'entreprise a gagné 21% l'an dernier bla bla bla.
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En 2008, le titre était à 25 centimes, il est descendu à 10 centimes, puis 4. L’entreprise a fait faillite il y a 2 mois (février 2010).

Voilà l’exemple d’une analyse qui a pris plusieurs jours (parfois semaines) de recherches et de calculs à un professionnel. Celui-ci rencontre en général les dirigeants, valide ses données avec des entreprises comparables du même secteur, et obtient ensuite l’aval de son boss pour diffuser l’information à ses clients et aux journaux. Il avait bien dit que l’entreprise était «solide et bien gérée» ! Voyez comme il faut se méfier. Il n’a pas plus la vérité absolue que vous et moi.

Pour ceux que cela pourrait amuser, voici d’autres exemples réels que j’ai vécus :
Années 90, une petite entreprise high tech avec du potentiel. J’en achète à moins de 1$, le titre glisse à 60 centimes pendant des mois. Quelque temps après, l’entreprise grimpe, revient à 1$, puis 2$. Tout content je vends, heureux d’avoir doublé. 7 mois plus tard, elle valait 40$! J’ai fait un petit profit, oui, mais j’ai laissé sur la table des centaines de milliers de dollars.

3-4 ans plus tard, une autre entreprise en démarrage, pas cher, dont le président a fait fortune en vendant son entreprise précédente à une multinationale. J’en achète un peu en novembre, le titre double en janvier, je me dis «ça y est, c’est parti pour la gloire, celui-là, je l’attends, le mec sait comment faire de l’argent». L’entreprise a végété pendant des mois, puis baissé, puis disparu. Ce que j’avais oublié de prendre en compte, c’est l’aspect «psychologique» qui caractérise un entrepreneur :

Ce type était déjà très riche, il n’avait donc plus faim, il lançait son entreprise en dilettante, pour s’occuper. Dès que les soucis sont arrivés, il a laissé tomber. En outre, j’ai réalisé entretemps qu’il avait divorcé pour se remarier avec une jeune Coréenne, avec qui il passait un mois tous les 2 mois à Séoul. Gérer à distance, c’est bien beau, mais entre deux parties de jambes en l’air, c’est moins convaincant. Pour évaluer une entreprise, l’aspect «humain» de ceux qui la dirigent prime autant que les chiffres.

Et puis, cette entreprise était dans le domaine de la «formation à distance», dont on dit depuis des années que c’est l’avenir. C’est peut-être vrai, mais il était en avance sur son temps. Pour moi, actionnaire, je m’en fous qu’il soit visionnaire à ce point... Ce sont les résultats actuels qui m’intéressent, pas le fait de savoir qu’il aura raison dans 20 ans.

Rappelez-vous : les analystes avaient FORTEMENT recommandé Vivendi, Nortel, EADS, Eurodisney, ainsi que le train sous la Manche, et tant d’autres.

Morale : méfiez-vous des analystes qui passent trop de temps le week-end à lire des rapports financiers et méfiez-vous des entrepreneurs qui passent trop de temps la semaine à baiser leur nouvelle fiancée.

Bonne semaine à tous (et toutes)
  
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