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poesie (sergen)



ximista ximista
21/12/2012 18:18:12
0

Qui voudrait être à notre place
Qui saurait comment faire face
A ce rôle qui nous fait peur
avec les subprimes
Nous vous laissons juge et complice
Vous en laissant le bénéfice
Pour jouer en coulisse
avec les subprimes
A chacun sa place
A chacun son impasse
et son subprime
Pas la peine, de nous chercher
Non pas la peine de nous proposer
A vos rêves nous attacher
Nous sommes des fétus de paille
Qui ne feront pas ripaille
Par la faute des subprimes

Pas envie de nous lever
Non pas envie
De nous encombrer
Ni d'avis à donner
Nous ne sommes pas à la fête
Mais pour une prise de tête
Avec les supprimes
A qui la faute
À Greenspan et son acolyte Georges
Maintenant avec les subprimes
certains s'en mettront plein les poches
sans subprime
bah ouais juste pour le plaisir
pour faire plaisir à une amie
pour notre dernière nuit (parait il)
et passez de bonne fête
à toutes et à tous sans exception
c est le jour des confiseurs
  
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Lupo Lupo
25/09/2011 22:43:30
0
Salut toi tout seul

Parce c'est dimanche soir tard... trankwille sans stwess...
et parce je l'apprécie aussi

Manu Chao-Bongo Bong

  
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sergen sergen
23/09/2011 18:25:29
0
salut à tous
amis(es)copains(es)troubadours et camarades
pas de textes aujourd'hui mais du son
fermez les yeux et voilou
http://www.deezer.com/fr/music/jefferson-airplane/surrealistic-pillow-77496

Message complété le 23/09/2011 18:27:22 par son auteur.

white rabbit énorme

  
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agathe11 agathe11
17/09/2011 09:53:12
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Au pays da-ga d'Aragon
Il y avait tu gud'une fill'
Qui aimait les glac's au citron
Et vanille ...
Au pays de-gue de Castille
Il y avait te-gue d'un garçon
Qui vendait des glaces vanill'
Et citron.

Moi j'aime mieux les glac's au chocolat,
Poil au bras.
Mais chez mon pâtissier il n'y en a plus
C'est vendu.
C'est pourquoi je n'en ai pas pris
Tant pis pour lui
Et j'ai mangé pour tout dessert
Du camembert.
Le camembert c'est bon quand c'est bien fait
Viv' l'amour.
A ce propos rev'nons à nos moutons

Vendre des glac's c'est un très bon métier
Poil aux pieds
C'est beaucoup mieux que marchand de mouron
Patapon
Marchant d'mourron c'est pas marrant
J'ai un parent
Qui en vendait pour les oiseaux
Mais les oiseaux
N'en achetaient pas, ils préféraient l'crottin
De mouton
A ce propos rev'nons à nos agneaux.

Au pays da-ga d'Aragon
Il y avait tu gud'une fill'
Qui aimait les glac's au citron
Et vanille ...
Au pays de-gue de Castille
Il y avait te-gue d'un garçon
Qui vendait des glaces vanill'
Et citron.

Mais la Castill' ça n'est pas l'Aragon
Ah ! mais non
Et l'Aragon ça n'est pas la Castille
Et la fill'
S'est passée de glac's au citron
Avec vanille
Et le garçon n'a rien vendu
Tout a fondu.
Dans un commerc' c'est moch' quand le fond fond
Poil au pieds
A propos d'pieds, chantons jusqu'à demain ...

Au pays da-ga d'Aragon
Il y avait tu gud'une fill'
Qui aimait les glac's au citron
Et vanille ...
Au pays de-gue de Castille
Il y avait te-gue d'un garçon
Qui vendait des glaces vanill'
Et citron.

Journée du patrimoine : fait les 2 personnages Aragon et castille

http://histoireduroussillon.free.fr/Thematiques/Batiments/Histoire/ChateauDeSalses.php

ps jipes: qui t'a fait des misères?
  
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jipes jipes
16/09/2011 21:48:08
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Bonsoir sergen,
Ce soir, je ne fais pas grève; après quelques déboires avec l'un d'entre nous, je besoin de me détendre, de sourire.
Aussi, je vous fais partager cette chanson de Georgius.

DURE DE LA FEUILLE


Rincez bien les oreilles : elle est dure de la feuille...


Le notaire de Saint-Malo
Voudrait bien marier sa fille
Mais elle sourde comme un pot
A part ça elle est gentille.
Il l'a fait venir à Paris
Dans un tas de soirées mondaines.
Elle n'a pas pu trouver de mari,
Le notaire a de la peine
D'autant plus qu'derrière un rideau
Il entendit certains propos
Tenus par quelques gigolos
Qui parlaient d'sa fille en ces mots :

Elle sent bon le chèvrefeuille



Tout ça c'est bien, fort bien, très bien
Hélas elle est dure de la feuille
Elle n'entend rien mais rien de rien.
Si ces toilettes la distinguent
Et si on désire lui faire un compliment
Faut gueuler car elle est sourdingue
Et on s'enroue immédiatement.
Faut gueuler car elle est sourdingue
Et on s'enroue immédiatement.
Ah c'est dommage : elle est charmante...

"Vous êtes bien jolie, BIEN JOLIE !"
"Au lit ? Que voulez faire au lit ?"
"Non : je dit 'jolie' avec votre grand chapeau garni d'hirondelles !"
"Un grand chameau ? Où voyez-vous un grand chameau ?"
"Mais non : votre grand chapeau, garni de dentelles !"
"Un chameau dans un nid d'hirondelles ? - Mais vous êtes fou !"

Pauvre fille, elle n'a rien compris. Alors rideau...

Le notaire de Saint-Malo
A fait v'nir des docteurs célèbres.
L'un d'entre eux, un vrai rigolo,
Lui a dit : "Dans les ténèbres,
Tirez un coup de feu en l'air
Pour lui ouvrir la trompe d'Eustache."
Le soir, muni de son revolver,
Dans sa chambre v'là qu'il se cache.
Il tire trois balles dans le plafond
Il a cassé la suspension,
Fendit la glace du grand salon.
Elle a souillé son pantalon

Elle sent bon le chèvrefeuille


Tout ça c'est bien, fort bien, très bien
Elle est toujours dure de la feuille
Elle n'entend rien mais rien de rien.
Elle est devenue plus malingre
Elle a de l'entérite
Depuis cet accident
Et comme elle est toujours sourdingue
Ça donne quelque chose de charmant
Et comme elle est toujours sourdingue
Ça donne quelque chose de charmant.

"Alors, vous avez eu peur ? PEUR !

"J'ai dit : VOUS AVEZ EU PEUR ?"
"Non merci : pas de beurre. Ça fait grossir."
Ah mais y'a rien à faire...
"Et l'oreille ? Toujours bouchée ?"
"Il passe tous les matins."
"Quoi ?"
"Le boucher : il passe tous les matins"



Oh, pauvre fille : elle n'a encore rien compris... Allons ! Rideau...

Elle a trouvé
Ce n'est pas trop tôt
Un mari de complaisance
Un jeune homme qui n'est pas très beau
Et muet depuis sa naissance.
Il ne lui dit jamais un mot
Elle ne répond pas une parole
Ça donne de vrais jolis tableaux
Le soir au lit, c'est croquignole :
Elle n'entend rien mais rien du tout
Quand il remplit ses devoirs d'époux
Mais il est muet, il n'est pas mou
Elle se réveille mère à chaque coup.

Elle a douze gosses sans qu'elle le veuille
Tous les douze gueulent comme des putois
Car ils sont tous durs de la feuille
Et ils parlent tous à la fois.
Quand l'père se fâche, ça le distingue
Il ouvre la bouche mais il n'en sort que du vent
Le muet engueulant les sourdingues
Ça donne quelque chose de marrant
Le muet engueulant les sourdingues
Ça donne quelque chose de marrant.


Bon week-end à tous.

  
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Lupo Lupo
16/09/2011 21:47:08
0
Voici quelques lignes maritimes de Victor Hugo.

"Un jour que mon esprit de brume était couvert,
Je gravis lentement la falaise au dos vert,
Et puis je regardai quand je fus sur la cime.
Devant moi l'air et l'onde ouvraient leur double abîme.
Quelque chose de grand semblait tomber des cieux.
Le bruit de l'océan,sinistre et furieux,
Couvrait de l'humble port les rumeurs pacifiques.
Le soleil,d' ou pendaient des rayons magnifiques,
A travers un réseau de nuages flottants,
S'épandait sur la mer qui brillait par instants.
Le vent chassait les flots ou des formes sans nombre,
Couraient .Des vagues d'eau berçaient des vagues d'ombre.
L'ensemble était immense et l'on y sentait Dieu. "
  
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sergen sergen
16/09/2011 19:28:46
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bon puisque vous etez en greve et bien moi non (humour)

Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
De vers, de billets doux, de procès, de romances,
Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances,
Cache moins de secrets que mon triste cerveau.
C'est une pyramide, un immense caveau,
Qui contient plus de morts que la fosse commune.
—Je suis un cimetière abhorré de la lune,
Où comme des remords se traînent de longs vers
Qui s'acharnent toujours sur mes morts les plus chers.
Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées,
Où gît tout un fouillis de modes surannées,
Où les pastels plaintifs et les pâles Boucher,
Seuls, respirent l'odeur d'un flacon débouché.

Rien n'égale en longueur les boiteuses journées,
Quand sous les lourds flocons des neigeuses années
L'ennui, fruit de la morne incuriosité,
Prend les proportions de l'immortalité.
—Désormais tu n'es plus, ô matière vivante !
Qu'un granit entouré d'une vague épouvante,
Assoupi dans le fond d'un Saharah brumeux ;
Un vieux sphinx ignoré du monde insoucieux,
Oublié sur la carte, et dont l'humeur farouche
Ne chante qu'aux rayons du soleil qui se couche.

  
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agathe11 agathe11
03/09/2011 09:46:41
0
ma contribution >Le Temps
auteur Gérard de NERVAL

Le Temps ne surprend pas le sage ;
Mais du Temps le sage se rit,
Car lui seul en connaît l'usage ;
Des plaisirs que Dieu nous offrit,
Il sait embellir l'existence ;
Il sait sourire à l'espérance,
Quand l'espérance lui sourit.

Le bonheur n'est pas dans la gloire,
Dans les fers dorés d'une cour,
Dans les transports de la victoire,
Mais dans la lyre et dans l'amour.
Choisissons une jeune amante,
Un luth qui lui plaise et l'enchante ;
Aimons et chantons tour à tour !


" Illusions ! vaines images ! "
Nous dirons les tristes leçons
De ces mortels prétendus sages
Sur qui l'âge étend ses glaçons ; "
" Le bonheur n'est point sur la terre,
Votre amour n'est qu'une chimère,
Votre lyre n'a que des sons ! "


Ah ! préférons cette chimère
A leur froide moralité ;
Fuyons leur voix triste et sévère ;
Si le mal est réalité,
Et si le bonheur est un songe,
Fixons les yeux sur le mensonge,
Pour ne pas voir la vérité.


Aimons au printemps de la vie,
Afin que d'un noir repentir
L'automne ne soit point suivie ;
Ne cherchons pas dans l'avenir
Le bonheur que Dieu nous dispense ;
Quand nous n'aurons plus l'espérance,
Nous garderons le souvenir.


Jouissons de ce temps rapide
Qui laisse après lui des remords,
Si l'amour, dont l'ardeur nous guide,
N'a d'aussi rapides transports :
Profitons de l'adolescence,
Car la coupe de l'existence
Ne pétille que sur ses bords !

(1824)


Bon week end à tous
  
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jipes jipes
02/09/2011 22:26:32
0
Salut sergen,

Heureux de te revoir à nouveau sur cette file que tu as eu la merveilleuse idée de créer.
Difficile de trouver ce personnage.

Passe une bonne fin de semaine.
  
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sergen sergen
02/09/2011 22:10:23
0
merci à toi jipes(et aux autres ) de tenir cette file
je me suis un peu perdu mais je me suis retrouvé
voila mon texte traduit en francais
devinez qui je suis?


Je vous regardais
Tu me regardais
J'ai souri à vous
Vous me sourit

Et nous sommes sur notre chemin
Non, nous ne pouvons pas revenir en arrière
Ouais, nous sommes sur notre chemin
Et nous ne pouvons pas revenir en arrière
Parce que c'est trop tard
Trop tard, trop tard
Trop tard, trop tard

Et nous sommes sur notre chemin
Non, nous ne pouvons pas revenir en arrière
Ouais nous sommes sur notre chemin
Et nous ne pouvons pas revenir en arrière

J'ai marché avec vous
Vous marché avec moi
J'ai parlé de vous
Vous avez parlé de moi

Et nous sommes sur notre chemin
Non, nous ne pouvons pas revenir en arrière
Ouais, nous sommes sur notre chemin
Et nous ne pouvons pas revenir en arrière
Parce que c'est trop tard
Trop tard, trop tard
Trop tard, trop tard

Et nous sommes sur notre chemin
Non, nous ne pouvons pas revenir
Ouais nous sommes sur notre chemin
Et nous ne pouvons pas revenir en arrière
Parce que c'est trop tard
Trop tard, trop tard
Trop tard, trop tard
  
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Lupo Lupo
02/09/2011 22:00:02
0
Beau texte Jipes.
Je glisse un texte de P Perret qui parle aussi de bonheur. P Perret, un poète au quotidien qu'il est bon d'entendre souvent. (je parle pas de ses chansons "grivoises" mais de celles qui ont un fond terriblement humain)


Le bonheur c'est toujours pour demain
Hé fillette ne prends pas ma main
Mes doigts ont effeuillés tant de roses
Que de parler d'amour encore je n'ose

Où sont mes amis qui seront fidèles
Et ces pays pleins d'odeurs de cannelle
Et toi mon bel amour ma tristesse nouvelle
As-tu un coeur de fer sous ton corsage de velours

Y a-t-il quelque part un ruisseau d'eau pure
N'existe-t-il pas cet amour qui dure
Le bonheur est-il bref comme un orage en ciel d'été
Celui qui sait tout ça est homme plus heureux que moi

Brûlants sont les mots sortis de tes lèvres
L'eau de tes baisers m'a donné la fièvre
Si un autre que moi dort dans ta chevelure
Mes doigts seront serpents couteaux seront mes dents

Et quand tu t'endors ingénue divine
La bouche meurtrie contre ma poitrine
Ne faut-il pas partir avant d'encore une fois mourir
Celui qui sait tout ça est homme plus heureux que moi


Chantez la et rechantez la, elle est comme une caresse...

Bonne nuit.
  
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jipes jipes
02/09/2011 21:44:15
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Après une fin de semaine boursière fort décevante, retrouvons un instant de bonheur
avec cette très belle chanson écrite conjointement par Alber Urfer et Jean Villard Gilles.


LE BONHEUR

Quand l'aurore aux accents
D'une flûte champêtre
Saute sur ma fenêtre
Annonçant le beau temps
Quand au sommet du jour
Le soleil, dans sa force
Fier et bombant le torse
Fait rouler son tambour
Ou quand le soir descend
En posant sur la ville
Ses douces mains tranquilles
Dans mon ravissement
Je pense à ce bonheur
Dont nous rêvons sans cesse
Mais la simple sagesse
Me dit avec douceur

Le bonheur est chose légère
Que toujours, notre cœur poursuit
Mais en vain, comme la chimère
On croit le saisir, il s'enfuit
Il n'est rien qu'une ombre fugace
Un instant, un rayon furtif
Un oiseau merveilleux qui passe
Ravissant mais jamais captif
Le bonheur est chose légère
Il est là comme un feu brûlant
Mais peut-on saisir la lumière
Le feu, l'éclair, l'ombre ou le vent

En ce siècle de peur
De misère et de guerre
Il est pourtant sur terre
De très simples bonheurs
Ils sont là sous la main
Faits de très humbles choses
Le parfum d'une rose
Un beau regard humain
C'est le souffle léger
De l'enfant qui sommeille
C'est l'amitié qui veille
Et le pain partagé
Et puis voici qu'un jour
Le bonheur qu'on envie
Entre dans notre vie
Sur l'aile de l'amour

Le bonheur, dans le grand silence
De la nuit, c'est sur le chemin
Le bruit clair de ton pas qui danse
Ta main que je tiens dans ma main
Le bonheur, c'est toi, source vive
De l'amour, dans son vert printemps
Quand la nuit, dans mes bras captive
J'entends ton doux gémissement
Le bonheur, c'est de croire encore
Amants, que nous verrons un jour
Resplendir l'éternelle aurore
Qui sait, d'un immortel amour...


Bon week-end à tous
  
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jipes jipes
26/08/2011 22:29:50
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Guillaume Apollinaire

LE PONT MIRABEAU

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure


Bonne fin de semaine Agathe
Bonne fin de semaine à tous
  
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agathe11 agathe11
26/08/2011 19:22:05
0
Où est-il passé ce premier chant de Maldoror,
depuis que sa bouche, pleine des feuilles de la belladone,
le laissa échapper, à travers les royaumes de la colère, dans un moment
de réflexion?
Où est passé ce chant... On ne le sait pas au
juste. Ce ne sont pas les arbres, ni les vents qui l'ont gardé.
Et la morale, qui passait en cet endroit, ne présageant pas
qu'elle avait, dans ces pages incandescentes, un défenseur
énergique, l'a vu se diriger, d'un pas ferme et droit, vers les
recoins obscurs et les fibres secrètes des consciences. Ce qui
est du moins acquis à la science, c'est que, depuis ce temps,
l'homme, à la figure de crapaud, ne se reconnaît plus lui-même,
et tombe souvent dans des accès de fureur qui le font
ressembler à une bête des bois. Ce n'est pas sa faute. Dans
tous les temps, il avait cru, les paupières ployant sous les
résédas de la modestie, qu'il n'était composé que de bien et
d'une quantité minime de mal. Brusquement je lui appris, en
découvrant au plein jour son coeur et ses trames, qu'au
contraire il n'est composé que de mal, et d'une quantité minime
de bien que les législateurs ont de la peine à ne pas laisser
évaporer. Je voudrais qu'il ne ressente pas, moi, qui ne lui
apprends rien de nouveau, une honte éternelle pour mes amères
vérités; mais, la réalisation de ce souhait ne serait pas
conforme aux lois de la nature. En effet, j'arrache le masque
à sa figure traîtresse et pleine de boue, et je fais tomber un
à un, comme des boules d'ivoire sur un bassin d'argent, les
mensonges sublimes avec lesquels il se trompe lui-même: il est
alors compréhensible qu'il n'ordonne pas au calme d'imposer les
mains sur son visage, même quand la raison disperse les
ténèbres de l'orgueil. C'est pourquoi, le héros que je mets en
scène s'est attiré une haine irréconciliable, en attaquant
l'humanité, qui se croyait invulnérable, par la brèche
d'absurdes tirades philanthropiques; elles sont entassées,
comme des grains de sable, dans ses livres, dont je suis
quelquefois sur le point, quand la raison m'abandonne,
d'estimer le comique si cocasse, mais ennuyant. Il l'avait
prévu.

Message complété le 26/08/2011 19:22:48 par son auteur.

Chant de madodoror lautréamont

Message complété le 26/08/2011 19:27:23 par son auteur.

Bon WE à tous..........

  
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jipes jipes
19/08/2011 22:09:04
0
Après une semaine de déconfiture boursière, un petit poème pour se redonner du baume au coeur.

Extrait du "Livre d'Amour" de Charles Vildrac.


ELLE ETAIT VENUE...


Elle était venue sur les marches tièdes
Et s'était assise.

Sa tête gentille était inclinée
Un peu de côté;

Ses mains réunies étaient endormies
Au creux de sa jupe;

Et elle croisait ses jambes devant elle,
L'un des pieds menus pointant vers le ciel.
Il dut le frôler, ce pied, pour passer
Et il dut la voir.

Il vit son poignet qui donnait envie
D'être à côté d'elle dans les farandoles
Où l'on est tiré, où il faut qu'on tire
Plus qu'on n'oserait...

Et il vit la ligne de son épaule
Qui donnait envie de l'envelopper
Dans un tendre châle.

Mais le désir lui vint de regarder sa bouche
Et ce fut le départ de tout.
Mais le besoin lui vint de rencontrer ses yeux
Et ce fut la cause de tout.


Bon week-end Agathe
Bon week-end à tous

  
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agathe11 agathe11
13/08/2011 09:55:21
0
Rodrigues as tu du coeur?

Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C'est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu'à nous d'habiter cette terre. Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique.


Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol, et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage."


Sitting Bull
  
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jipes jipes
13/08/2011 00:03:02
0
A l'époque, au Quartier latin, sa carte de visite était célèbre. Elle annonce la couleur et la température du personnage. On lisait : "Georges Fourest", oisif.

De Georges Fourest, LE CID

Le palais de Gormaz, comte et gobernador,
est en deuil: pour jamais dort couché sous la pierre
l'hidalgo dont le sang a rougi la rapière
de Rodrigue appelé le Cid Campeador.

Le soir tombe. Invoquant les deux saints Paul et Pierre
Chimène, en voiles noirs, s'accoude au mirador
et ses yeux dont les pleurs ont brûlé la paupière
regardent, sans rien voir, mourir le doleil d'or...

Mais un éclair, soudain, fulgure en sa prunelle:
sur la plaza Rodrigue est debout devant elle!
Impassible et hautain, drapé dans sa capa,

le héros meurtrier à pas lents se promène:
"Dieu!" soupire à part soi la plaintive Chimène,
"qu'il est joli garçon l'assassin de Papa!"

Message complété le 13/08/2011 13:24:31 par son auteur.

lire : regardent, sans rien voir, mourir le soleil d'or...

  
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jipes jipes
06/08/2011 10:02:44
0
Bonjour Agathe, Bonjour sergen,
Pour rester de l'autre côté de l'Atlantique,
Voici les paroles de cette merveilleuse chanson,
De ces trois géants canadiens que furent
Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois.


Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frère
Quand les hommes vivront d'amour
Ce sera la paix sur la terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous nous serons morts mon frère

Dans la grand' chaîne de la vie
Où il fallait que nous passions
Où il fallait que nous soyons
Nous aurons eu mauvaise partie...
Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours,
Mais nous, nous serons morts, mon frère...

Mais quand les homm's vivront d'amour
Qu'il n'y aura plus de misère,
Peut-être song'ront-ils un jour
A nous qui serons morts, mon frère
Nous qui aurons, aux mauvais jours
Dans la haine et puis dans la guerre
Cherché la paix, cherché l'amour
Qu'ils connaîtront, alors, mon frère,

Dans la grande chaîne de la vie,
Pour qu'il y ait un meilleur temps
Il faut toujours quelques perdants,
De la sagesse ici bas c'est le prix
Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère et
Commenceront les beaux jours
Mais nous, nous serons morts, mon frère...

Message complété le 06/08/2011 10:03:37 par son auteur.

J'oubliais..... Bonjour Lupo

  
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Lupo Lupo
05/08/2011 23:41:11
0
Un texte qui a bien de l'importance en ces jours difficiles.
C'est un texte sorti d'un album de Supertram. En anglais et en français (peut être pas 100% correcte)

Vidéo youtube : Supertramp - Better days.

Better days.

Trust me, I can help you
Feel free, we can save you
Join us in the good life
And better days, better days

Campaign for a new life
Champagne and the bright lights
Make way for the right way
And better days, better days

You didn't realize about the other life that we can give you
We'll open up your eyes and make you see the light that's all around you
We'll help you work it out and then you'll never doubt
Our intuition, our vision, our decision, our mission, so listen

No war, no inflation
No more desperation
You'll see we can show you
Better days, better days

More food, higher wages
Good schools, smiling faces
Make way for the new way
Better days, better days

We're going to lead you down to where the sun is always brightly shining
We'll push away the clouds and show you there's a gold and silver lining
We'll take away the pain, you'll want to try again
You won't be sorry, so don't worry, don't worry, so hurry and join me

Crois-moi, je peux t’aider
Sens-toi libre, nous pouvons t’aider
Joins-toi à nous dans la bonne vie
Et de meilleurs jours, de meilleurs jours.

Fais campagne pour une vie nouvelle
Le Champagne et les brillantes lumières
Font chemin pour le juste chemin
Et de meilleurs jours, de meilleurs jours.

Tu n’as pas réalisé l’autre vie que nous pouvons te donner
Nous écarquillerons tes yeux et te ferons voir la lumière qui est tout autour de toi
Nous t’aiderons à la construire et alors jamais tu ne douteras
De notre intuition, notre vision, notre décision, notre mission, alors écoute.

Pas de guerre, pas d’inflation,
Plus jamais de désespoir,
Tu verras que nous pouvons te montrer
De meilleurs jours, de meilleurs jours.

Davantage à manger, de plus hauts gages,
De bonnes écoles, des visages souriants,
Font chemin pour le nouveau chemin,
De meilleurs jours, de meilleurs jours.

Nous allons te mener plus bas où le soleil brille toujours avec clarté
Nous repousserons les nuages et te montrerons qu’il est un filon d’or et d’argent
Nous nous emparerons de la souffrance, tu voudras réessayer
Tu ne seras pas désolé, donc ne t’inquiète pas, ne t’inquiète pas, aussi dépêche-toi et joins-toi à moi
  
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Lupo Lupo
29/07/2011 22:32:01
0
Je vous glisse ce soir un de mes écrits.


Fille de l’ombre.

J’ai soulevé le voile qui cachait ton visage
Fini l’esclavage et ses ignobles grillages

J’ai croisé, deux perles noires, ton regard
Tes yeux brillaient de mille feux
Peurs vaincues, ils s’offraient généreux
Et j’ai compris qu’il n’était pas trop tard

J’ai ôté le tissu qui enserrait tes mains
Il n’aura plus à sécher ton chagrin

Nos doigts, encore tremblants, se sont frôlés
Tu ne portais aucun bijou
Pas besoin d’or, il sont si doux
Et bien qu’usés, je les ai embrassés

J’ai soulevé le carcan qui étouffait ton corps
Acceptant l’audace, il s’en excusait, à tort

De caresses fragiles je t’ai couverte tendrement
De l’oubli tu renaissais, enfin, femme
Insolente nature, tu frondais l’islam
Et moi, je t’enviais et j’opinais simplement

Car j’ai honte pour l’homme empli de certitudes
Et qui, imbécile, te réduit en servitude
  
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