(CercleFinance.com) - Les analystes de Bryan, Garnier & Co. ont refait ce matin sur les calculs quant au groupe Vinci. Prenant en compte des tendances moins favorables dans le 'contracting' (la branche BTP), les analystes abaissent leur estimation de la valeur d'équilibre du titre de 53 à 51 euros. Le conseil d'achat est cependant confirmé.
A la Bourse de Paris ce matin, l'action Vinci suit la tendance générale en prenant 1,8% à 44,7 euros.
En effet, le point d'activité trimestriel publié par Vinci a été, selon Bryan Garnier, caractérisé par une détérioration marquée de la tendance dans le BTP, notamment en France, et des exceptionnels de 942 millions d'euros liés au musée lyonnais dit des Confluences. L'activité devrait se contracter de 3,9% cette année en données organiques, contre une estimation précédente de - 1,6%, soit un CA de 38,2 milliards d'euros. Au final, la marge opérationnelle est désormais attendue à 9,5% cette année, contre 9,8% précédemment.
De plus, 'nous nous montrons également prudents pour 2015, année où les ventes devraient baisser de nouveau alors que les marges se stabiliseraient', indique la note de recherche. Certes, le montant du carnet de commandes reste élevé (28,7 milliards), mais seuls 50 à 60% de ce total sont exécutables dans les 12 prochains mois.
Mais l'essentiel est bien évidemment ailleurs : pour Bryan Garnier, l'action est avant tout menacée par les éventuelles pressions tarifaires que l'Etat pourrait exercer sur les concessions autoroutières, alors que ce métier (autoroutes, parkings et aéroports) concentre la grande majorité des profits de Vinci (et 38 euros de l'objectif de cours de Bryan Garnier sur 51). Même si les contrats autoroutiers sont solides, l'Etat a bel et bien l'intention d'entamer des renégociations. Ce qui risque de rendre les termes des prochains contrats moins avantageux que par le passé.